5a. Résumé
Le domaine de la construction est un des secteurs industriels les plus émetteurs de carbone. Les panneaux de bois lamellé-croisé, qui sont de plus en plus utilisés dans la construction, permettent le stockage d’environ 460 kg de dioxyde de carbone par mètre cube, alors qu'un mètre cube de béton en émet l’équivalent. Le bois lamellé-croisé possède un avenir prometteur en se présentant comme une solution de rechange économique et écologique au béton, à la maçonnerie et à l’acier. Cependant, les adhésifs utilisés pour la conception de ces panneaux sont des adhésifs synthétiques qui, bien qu’intéressants pour les structures en bois, reposent fortement sur des matériaux d’origine fossile et donc non renouvelables. L’utilisation d’adhésifs biosourcés pour les structures en bois est donc une évolution nécessaire.
Les protéines sont des composés présents en quantités appréciables dans plusieurs végétaux et leur incorporation dans un système adhésif permet d’améliorer les propriétés d’adhésion de ce dernier sur le substrat en bois. Les matières premières utilisées pour ce projet comme sources de protéines sont des sous-produits non revalorisables, ou en excès, issues de ressources locales, qui n’entrent pas en concurrence avec le secteur alimentaire. Des caractérisations réalisées sur les protéines extraites des matières premières permettent de comprendre leur comportement et de faciliter leur incorporation dans un système adhésif polyuréthane, une solution de remplacement des adhésifs à base de formaldéhyde.