La nouvelle génération qui arrive sur le marché du travail, aussi appelée génération millénaire (Lyons et coll., 2015), génération net (Oblinger et Oblinger, 2005) ou génération réseau, se démarque par de nouvelles caractéristiques. Exposée à un contexte de travail plus mondialisé qui est marqué d’une plus grande mobilité (Kram et Higgins, 2008) et de changements de carrière (Lyons et coll., 2015), cette génération recherche une plus grande connectivité (Oblinger et Oblinger, 2005), et la rapidité des informations reçues les importe particulièrement (Evans et Forbes, 2012). Des études récentes sur le mentorat illustrent que, à la lumière de ces tendances, celui-ci évolue pour prendre diverses formes (Houde, 2010; Lafranchise et coll., 2015). Des pratiques moins traditionnelles peuvent notamment concerner plusieurs mentors, ou être basées sur des relations mentorales virtuelles (Gallo, 2011; Stuart et Wilson, 2015). D’autres recherches montrent que, dans certains contextes, les formes d’encadrement traditionnelles, basées sur des dyades junior-senior, sont progressivement remplacées par d’autres formes de partage des connaissances (Murphy et Kram, 2014; Kuyken, 2015). Examiner le mentorat pendant l’intégration de la nouvelle génération au travail peut alors soulever des questions quant aux conditions de celui-ci et quant à la formation des dyades. De manière plus critique, on pourrait même s’interroger sur la pertinence de cette forme d’encadrement pour répondre aux besoins de la nouvelle génération. Ce colloque propose un tour d’horizon des nouvelles perspectives mentorales et suscite une réflexion sur l’avenir de cette forme d’encadrement.
Le lundi 8 mai 2017