Les doctorants jonglent entre différents statuts professionnels, dont principalement celui d’étudiant-chercheur et de personnel de la faculté. Croulant sous une charge de travail et une précarité financière plus élevées que celles d’un emploi moyen, les doctorants manifestent une détresse au travail supérieure à la normale. L’étude de la santé psychologique au doctorat nécessite toutefois l’élaboration d’une échelle de mesure qui prend aussi en compte le bien-être psychologique. L’objectif de cette communication est d’exposer 1) le processus de développement en neuf étapes de DeVellis et Thorpe (2021) ainsi que 2) le processus de validation d’une telle échelle. Les résultats découlant d’analyses factorielles exploratoires et confirmatoires sur deux échantillons indépendants, incluant respectivement 322 et 497 participants, révèlent que l’échelle finale de santé psychologique au doctorat comporte 19 items distribués en trois sous-échelles, soit l’équilibre psychologique au doctorat, la valeur accordée au doctorat et la perception de soi comme doctorant. De plus, des analyses de fiabilité indiquent que ces sous-échelles procurent une bonne cohérence interne. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que ce bref questionnaire présente de bonnes qualités psychométriques soutenant son utilisation dans des études ultérieures, tant pour estimer l’état psychologique des doctorants que pour évaluer des interventions de prévention et de promotion de la santé psychologique au doctorat.
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