Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Depuis les dernières décennies, la question de la santé psychologique au travail a fait l’objet d’une attention croissante. Auparavant considérée comme l’« absence de maladie », la santé psychologique est désormais définie comme la capacité de l’individu à répondre à ses besoins psychologiques fondamentaux dans une perspective d’adaptation et de bon fonctionnement (OMS, 1946). L’étude du concept de santé psychologique au travail considère généralement deux dimensions (Gilbert et al., 2011). La dimension liée aux états positifs, reflétée par une perception de bien-être, est mesurée à la fois par des composantes affectives, telles que la satisfaction et l’enthousiasme, et des composantes cognitives, comme la perception d’atteindre ses objectifs. La dimension liée aux états négatifs, reflétée par un état de souffrance au travail, renvoie à un sentiment de solitude et d’impuissance face à une situation donnée, requise par le contexte organisationnel et qui nécessite des adaptations et/ou des capacités d’adaptation liées à l’angoisse (Forest, 2005; Keyes, 2003). Comme de nombreuses enquêtes récentes en témoignent, le milieu de l’éducation est un terrain où l’on trouve de nombreux enjeux liés à la santé psychologique. En effet, les données sur les lésions professionnelles liées à la santé psychologique compilées par la CNESST (2016-2019) révèlent que les services d’enseignement sont un des secteurs d’activité les plus touchés. Au postsecondaire précisément, le passage abrupt causé par la pandémie de COVID-19 vers le travail à domicile n’a pas été vécu sereinement par tout le personnel enseignant (Loye, 2020) ni par les membres étudiants (Corbera et al., 2020). Par conséquent, l’état du personnel enseignant (Lacroix, 2020; Marin, 2020) et des étudiant-e-s (Kolomitro et al., 2020) soulève des inquiétudes. Au vu de la problématique, il existe possiblement des conceptualisations de la santé psychologique nouvelles ou plus adaptées au travail en milieu scolaire. En outre, il semble nécessaire d’établir un portrait clair tant de l’avancée de la conceptualisation de la santé psychologique dans le travail en milieu scolaire que de la situation actuelle au postsecondaire en matière de santé psychologique.
Date :- Carla Barroso Da Costa (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Isabelle Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Émilie Tremblay-Wragg (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Cynthia Vincent (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
La santé psychologique des étudiant-e-s
9 h 00 – 9 h 15 : Mot de bienvenue
9 h 15 – 9 h 45 : Cynthia Vincent, Isabelle Plante, Émilie Tremblay-Wragg et Carla Barroso da Costa - Développement et examen des qualités psychométriques d’une échelle de santé psychologique contextualisée au doctorat
9 h 45 – 10 h 15 : Zina Kharchi, Marie-France de Lafontaine, Marie-Claude Desaulniers, Colombe Claveau, Carol-Anne Gauthier et Simon Coulombe - Favoriser la santé psychologique des étudiant.e.s universitaires internationaux.ales : développement et étude-pilote d’un atelier d’autogestion de l’anxiété
10 h 15 – 10 h 45 : Anderson Araújo-Oliveira, Carla Barroso da Costa, Mélanie Dumouchel, Geneviève Messier et Karine Rondeau - Formation initiale, développement professionnel et bien-être en enseignement : regard sur l’expérience de stage en milieu de pratique de futurs enseignants
10 h 45 – 11 h 00 : Pause
11 h 00 – 11 h 30 : Mylène Leroux, Nancy Goyette, Karina Lapointe et Florence Reid-Giroux - Portrait de la santé psychologique de stagiaires en enseignement préscolaire et primaire avant et pendant la pandémie de COVID-19 : une lumière au bout du tunnel?
11 h 30 – 12 h 00 : Amélie Groleau et Mai Thanh Tu - L’anxiété généralisée chez les étudiants de l’enseignement postsecondaire avant et pendant la pandémie de COVID- 19 au Québec
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Communication orale
Développement et examen des qualités psychométriques d’une échelle de santé psychologique contextualisée au doctoratCynthia Vincent (UQAM - Université du Québec à Montréal)▶ Vidéo
Les doctorants jonglent entre différents statuts professionnels, dont principalement celui d’étudiant-chercheur et de personnel de la faculté. Croulant sous une charge de travail et une précarité financière plus élevées que celles d’un emploi moyen, les doctorants manifestent une détresse au travail supérieure à la normale. L’étude de la santé psychologique au doctorat nécessite toutefois l’élaboration d’une échelle de mesure qui prend aussi en compte le bien-être psychologique. L’objectif de cette communication est d’exposer 1) le processus de développement en neuf étapes de DeVellis et Thorpe (2021) ainsi que 2) le processus de validation d’une telle échelle. Les résultats découlant d’analyses factorielles exploratoires et confirmatoires sur deux échantillons indépendants, incluant respectivement 322 et 497 participants, révèlent que l’échelle finale de santé psychologique au doctorat comporte 19 items distribués en trois sous-échelles, soit l’équilibre psychologique au doctorat, la valeur accordée au doctorat et la perception de soi comme doctorant. De plus, des analyses de fiabilité indiquent que ces sous-échelles procurent une bonne cohérence interne. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que ce bref questionnaire présente de bonnes qualités psychométriques soutenant son utilisation dans des études ultérieures, tant pour estimer l’état psychologique des doctorants que pour évaluer des interventions de prévention et de promotion de la santé psychologique au doctorat.
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Communication orale
Favoriser la santé psychologique des étudiant.e.s universitaires internationaux.ales : développement et étude-pilote d’un atelier d’autogestion de l’anxiétéColombe Claveau (Université Laval), Simon Coulombe (Université Laval), Marie-Claude Desaulniers (Université Laval), Carol-Anne Gauthier (Université Laval), Zina Kharchi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-France de Lafontaine (Université Laval)
Plusieurs étudiant.e.s internationaux.ales vivent de l’anxiété et, à notre connaissance, il n’existe pas d’intervention en santé mentale adaptée pour cette population dans les universités québécoises. L’avenue du soutien à l’autogestion de la santé mentale, qui englobe les stratégies utilisées au quotidien pour réduire les symptômes de difficultés de santé mentale, prévenir les rechutes et optimiser le bien-être (Coulombe et al., 2015; Vilaggi et al., 2015), serait particulièrement prometteuse. Notre projet, soutenu par l’Université Laval, vise à 1) adapter un programme de soutien à l’autogestion de l’anxiété développé par Relief (organisme ayant une expertise unique en autogestion) afin qu’il s’ajuste aux réalités des étudiant.es internationaux.ales et 2) mettre en œuvre le programme auprès d’étudiant.e.s à l’Université Laval pour en faire une première évaluation. Notre équipe a mené une recension des écrits sur les stresseurs et l’autogestion chez les étudiant.e.s internationaux.ales. Des rencontres de consultation ont été menées avec des représentant.e.s du Centre d’aide aux étudiants et de Relief, des étudiant.e.s et un comité de plus de 10 chercheur.se.s et intervenant.e.s. Le programme sera offert ce printemps à une dizaine d’étudiant.e.s qui donneront une rétroaction. La présentation abordera les résultats de la recension des écrits, les faits saillants de l’adaptation de l’atelier et des résultats préliminaires issus de la rétroaction sur l’atelier.
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Communication orale
Formation initiale, développement professionnel et bien-être en enseignement : regard sur l’expérience de stage en milieu de pratique de futurs enseignantsAnderson Araujo-Oliveira (UQAM - Université du Québec à Montréal), Carla Barroso da Costa (UQAM), Mélanie Dumouchel (UQAM), Genevieve Messier (UQAM), Karine Rondeau (UQAM)
Visant à mieux comprendre l’expérience de stage au sein de la formation initiale à l’enseignement, la communication présente une analyse de données préliminaires d’un questionnaire d’enquête portant sur les points de vue des futurs enseignants issus d’une université francophone québécoise au regard de leur expérience en stage. Elle traite également des impacts de cette expérience sur le développement professionnel, la vie personnelle et sociale, la santé et le bien-être des futurs enseignants. Si, d’une part, ceux-ci reconnaissent l’impact de cette importante activité de formation sur l’apprentissage de la profession, ils soulignent, d’autre part, que le parcours des étudiants en contexte de stage est parsemé d’obstacles. Leurs expériences de stage semblent également accompagnées de l’endettement, du stress, de l’angoisse et de la peur de l’échec. L’analyse des données permettra d’alimenter la réflexion de l’ensemble des acteurs engagés dans la formation des enseignants en leur offrant une base de connaissances pouvant les soutenir dans l’identification des conditions et pratiques favorables à une meilleure intégration des expériences de stage au sein de la formation initiale à l’enseignement.
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Communication orale
Portrait de la santé psychologique de stagiaires en enseignement préscolaire et primaire avant et pendant la pandémie de COVID-19 : une lumière au bout du tunnel?Nancy Goyette (Université du Québec en Outaouais), Karina Lapointe (Université du Québec en Outaouais), Mylène Leroux (UQO - Université du Québec en Outaouais), Florence Reid-Giroux (Université du Québec en Outaouais)
Diverses études font état de la détresse psychologique que peuvent vivre les étudiants en formation initiale à l’enseignement, quoiqu’encore relativement peu d’initiatives visent à favoriser le développement de leur santé psychologique. Conséquemment, nous avons d’abord cherché à dresser un portrait de la santé psychologique de stagiaires finissants en enseignement préscolaire/primaire au Québec. Pour ce faire, nous avons mobilisé une approche méthodologique mixte, avec deux cohortes de finissants (2019: n=22; 2020: n=22). Ils ont complété un questionnaire en ligne (échelles de bienêtre, résilience, stress, détresse psychologique, etc.), au début (T1), de même qu’à la fin de leur stage (T2, 2019: n=13; 2020: n=5). Quelques-uns ont aussi accepté de participer à un entretien semi-dirigé à l’issue du stage (2019: n=5; 2020: n=5). Puis les stagiaires ont été invités à expérimenter des exercices de bienêtre en stage et à en documenter leurs retombées. Nous avons procédé des analyses de statistiques descriptives avec les données des questionnaires. Puis, nous avons réalisé un codage thématique des entretiens et des retombées des exercices, à partir de grilles de codage (dimensions du bienêtre, forces de caractère, facteur résilience). Les résultats permettront non seulement de constater que le portrait n’est peut-être pas si sombre qu’on pourrait l’anticiper, mais également d’examiner la contribution potentielle des initiatives déployées pour la santé psychologique des stagiaires.
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Communication orale
L’anxiété généralisée chez les étudiants de l’enseignement postsecondaire avant et pendant la pandémie de COVID- 19 au QuébecAmélie Groleau (Institut de la statistique du Québec), Mai Thanh Tu (Institut de la statistique du Québec)
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur la vie des jeunes adultes québécois ce qui a contribué à fragiliser la santé mentale de plusieurs d’entre eux. À cet effet, les étudiants n’ont pas été épargnés. Du printemps 2020 à l’automne 2021, la majorité des étudiants du postsecondaire ont dû suivre leurs cours à distance ce qui a pu exacerber leur sentiment d’isolement social et de solitude. Compte tenu du contexte pandémique, d’autres ont pu développer des préoccupations par rapport à la valeur de leur diplôme. Ces facteurs sont susceptibles de provoquer de l’anxiété chez les étudiants et il est important de mieux les comprendre non seulement en regard de la pandémie, mais aussi de la situation qu’ils vivaient avant la COVID-19. Cette communication porte sur l’anxiété généralisée vécue par les jeunes adultes aux études durant la pandémie de COVID 19. À partir des données de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ), menée auprès des jeunes nés au Québec en 1997-1998, cette communication propose : 1) de présenter la prévalence de l’anxiété généralisée avant et pendant la pandémie (en 2018, en 2020 et en 2021); 2) de montrer la variation du niveau d’anxiété chez les jeunes entre 2018, 2020 et 2021; 3) de relever, pour les étudiants spécifiquement, des associations entre l’anxiété en 2021 et certains facteurs mesurés avant et pendant la pandémie.
La santé psychologique des enseignant-e-s et les violences sexuelles
13 h 00 – 13 h 30 : Carla Barroso da Costa, Nathalie Loye, Karina Lapointe et Elisabeth Doyon - Le fragile équilibre de la santé psychologique des membres enseignants en contexte postsecondaire pendant la pandémie de COVID-19
13 h 30 – 14 h 00 : Thomas Rajotte, Sylvain Vermette, Mathieu Thibault, Marie-Pier Goulet, Gabrielle Adams et Marie-Pier Forest - Assurer un enseignement de qualité des mathématiques : développer le sentiment de compétence en misant sur l’accompagnement
14 h 00 – 14h 15 : Pause
14 h 15 – 14 h 45 : Dominique M-Lavoie, Marie-Ève Blackburn et Manon Bergeron - Violences sexuelles en milieu collégial : répercussions pour les personnes victimes et recommandations pour mieux prévenir et intervenir
14 h 45 – 15 h 15 : Marie-Ève Blackburn, Dominique M-Lavoie et Manon Bergeron - Violences sexuelles en milieu collégial : état de la situation
15 h 15 – 15 h 30 : Émilie Tremblay-Wragg - Grand témoin
Mot de clôture
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Communication orale
Le fragile équilibre de la santé psychologique des membres enseignants en contexte postsecondaire pendant la pandémie de COVID-19Carla Barroso Da Costa (UQAM - Université du Québec à Montréal), Elisabeth Doyon (Université du Québec à Montréal), Karina Lapointe (Cégep de l'Outaouais), Nathalie Loye (Université de Montréal)
Des recherches menées principalement dans le domaine de la psychologie organisationnelle ont montré que le travail est un vecteur important du sentiment d'épanouissement individuel (Brown et Lent, 2005). Les mesures des dimensions de bien-être et de détresse sont d'ailleurs des indications importantes lorsque les individus vivent une situation d’intense angoisse dans leur lieu de travail. Or, la pandémie du Coronavirus qui s’est étendue dans le monde entier depuis la fin de l'année 2019 a impliqué une modification importante du rapport au travail. Au Québec, afin de limiter les perturbations générales dans le monde de l’éducation, les formations en ligne ou hybrides ont été prescrites dans les établissements d'enseignement supérieur, tels que les collèges et les universités. Cette communication vise à présenter les résultats d’une recherche menée en automne 2020 auprès de 289 personnes enseignantes du niveau postsecondaire. En ce qui concerne le bien-être, les résultats exposent des réactions positives, comme la satisfaction, puis la perception d'atteindre les aspirations et les souhaits. Ces réactions sont également en lien avec la sérénité en général, puis envers le travail, l’harmonie sociale, ainsi que l’engagement professionnel. Quant à la détresse, les résultats montrent des éléments associés à l’anxiété, à l’impuissance, à un sentiment d’incomplétude et au désengagement professionnel.
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Communication orale
Assurer un enseignement de qualité des mathématiques : développer le sentiment de compétence en misant sur l’accompagnement et le soutien des futur.e.s enseignant.e.sMarie-Pier Goulet (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Thomas Rajotte (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Mathieu Thibault (UQO - Université du Québec en Outaouais), Sylvain Vermette (UQTR)
S’il est maintenant reconnu que l’enseignant.e peut avoir une influence signifiante sur le développement et sur la réussite éducative des élèves, ce ne sont pas tout.e.s les pédagogues qui se sentent suffisamment outillé.e.s pour enseigner les mathématiques au primaire (Bacon, 2009). Afin de favoriser l’émergence d’un rapport positif entre le.la pédagogue et l’enseignement de cette discipline, il peut être pertinent de miser sur le développement du sentiment de compétence de l’intervenant.e. De manière à favoriser l’émergence de ce sentiment positif à l’égard de l’enseignement des mathématiques, des actions visant à accompagner et à soutenir les futur.e.s enseignant.e.s dans leurs actes professionnels peuvent être mises en œuvre dans le cadre de leur formation initiale. La variété des modalités de soutien (formations, ressources, collaboration, etc.) permet de répondre aux besoins spécifiques de tout un chacun. Dans le cadre de cette présentation, nous approfondirons la thématique de la recherche-développement en tant qu’approche méthodologique permettant la création d’outils visant à favoriser le sentiment de compétences des futur.e.s enseignant.e.s en mathématiques au primaire et au secondaire. Le fonctionnement et les travaux à venir de l’équipe «mathématiques » du RÉVERBÈRE (réseau de recherche) seront présentés.
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Communication orale
Violences sexuelles en milieu collégial : état de la situationManon Bergeron (Université du Québec à Montréal), Marie-Ève Blackburn (Cégep de Jonquière), Dominique Lavoie (Cégep de Jonquière)
La recherche intitulée « Projet intercollégial d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité (PIECES) » a permis d’établir un portrait global des situations de violences sexuelles en milieu collégial au Québec. Un total de 6 006 personnes, travaillant ou étudiant dans l’un des cinq cégeps participants (Cégep de l’Outaouais, Cégep de Jonquière, Collège Montmorency, Cégep de Sainte-Foy et Collège Ahuntsic) ont rempli le questionnaire en ligne à l’automne 2019. Les résultats de PIECES permettent de dégager de nombreux constats mettant en lumière l’ampleur et les enjeux associés à la violence sexuelle en milieu collégial (VSMC). Les VSCM sont très fréquentes. À titre d’exemple, près de 1 personne sur 3 (29,9 %) a vécu au moins une forme de VSMC au cours de l’année précédant l’enquête. Les femmes, les personnes appartenant aux minorités sexuelles et de genre ou encore les personnes vivant avec un trouble, une difficulté ou un handicap sont plus susceptibles de subir des VSCM. La conférence proposée présentera donc le contexte d’émergence de cette recherche, sa méthodologie ainsi que les faits saillants relatifs à la prévalence, la nature et les contextes entourant les VSMC.
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Communication orale
Violences sexuelles en milieu collégial : répercussions pour les personnes victimes et recommandations pour mieux prévenir et intervenirManon Bergeron (Université du Québec à Montréal), Marie-Ève Blackburn (Université du Québec à Montréal), Dominique M-Lavoie (Université d’Ottawa)
La recherche intitulée « Projet intercollégial d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité (PIECES) » a permis d’établir un portrait global des situations de violences sexuelles en milieu collégial au Québec. Un total de 6 006 personnes, travaillant ou étudiant dans l’un des cinq cégeps participants (Cégep de l’Outaouais, Cégep de Jonquière, Collège Montmorency, Cégep de Sainte-Foy, et Collège Ahuntsic) ont rempli le questionnaire en ligne à l’automne 2019. Les résultats de PIECES permettent de dégager de nombreux constats mettant en lumière l’ampleur et les enjeux associés à la violence sexuelle en milieu collégial (VSMC). La conférence proposée présentera les conséquences des VSMC sur la santé psychologique et le fonctionnement psychosocial des étudiant.es et des membres du personnel concerné.es. Ces répercussions sont réelles et importantes. À titre d’exemple, près de 1 personne victime sur 2 (48,8 %) rapporte au moins une conséquence susceptible d’entraver son fonctionnement dans différentes sphères (scolaire, sportive, professionnelle, personnelle et sociale ou la santé physique ou psychologique). Des recommandations seront également énoncées en lien avec la prévention des VSMC, l’offre de services accessibles, inclusifs et adaptés, ainsi qu’avec une réponse institutionnelle efficace face à cette problématique au sein des cégeps.