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89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Emily Leavitt
UdeS - Université de Sherbrooke
5a. Résumé

Bien que le français québécois ait fait l’objet de nombreuses études qui mesurent l’impact de l’identité sociale sur les pratiques linguistiques régionales (Bigot et Papen, 2020 ; Martineau, 2018), ces études se limitent aux locuteurs adultes. Nous proposons une analyse du même effet sur le parler des jeunes. Afin d’y accéder, nous analysons un corpus de paroles du genre rap québécois dont la communauté d’artistes et d’auditeurs se compose d’adolescents et de jeunes adultes. Il a été démontré que ce genre reflète le caractère multilingue et multiethnique de son auditoire et sert de site pour l’évolution d'identités hybrides et que les pratiques langagières des artistes sont fortement représentatives de celles de leurs jeunes auditeurs (Low et Sarkar, 2012). De plus, les études antérieures ont repéré de nombreux rapports entre la langue, le territoire, l’ethnicité et la construction de l’identité de l’artiste (Low et Sarkar, 2014). Ainsi, l’analyse de la variation au sein du rap québécois – qui mesure l’effet des facteurs sociaux et identitaires des artistes – s’avère très pertinente.

Nous visons l’analyse de la variation par rapport à l’expression de la conséquence par les connecteurs (ça) fait (que), donc, alors et so dont les variantes (ça) fait (que) et so sont typiques des locuteurs adultes des classes ouvrières et du genre masculin (Bigot, 2019). Notre analyse nous permettra ainsi de comparer la variation dans les parlers des jeunes et des adultes québécois.