Eden Weizineau, Jessica Cleary, Roxanne Lemieux, Anne-Marie Leclerc
Centre d'amitié autochtone de Trois-Rivières, Collaboratrice autochtone, Université du Québec à Trois-Rivières
5a. Résumé
Lors de leur grossesse, les femmes des Premières Nations sont exposées à certains facteurs de risque, notamment une plus grande prévalence de diabète et un taux d’exposition au stress plus élevé (violence, inquiétudes financières). La méfiance face aux services de santé et services sociaux et les expériences de discrimination augmentent leurs vulnérabilités en contexte prénatal. Les objectifs de l’étude sont de décrire l’expérience prénatale des femmes des Premières Nations et la façon dont elles aimeraient être accompagnées par les professionnels de la santé lors de cette période. Une étude phénoménologique descriptive a été menée auprès de 10 femmes des Premières Nations vivant en milieu urbain. Des entretiens individuels inspirés de l’approche sensible aux traumas ont été menés et analysés selon la méthode de Giorgi. La totalité des femmes interrogées souligne que l’attente d’un enfant a eu un impact positif dans leur cheminement personnel. Or, la majorité d’entre elles rapporte avoir vécu des expériences négatives avec les professionnels de la santé lors de leur suivi périnatal. Elles aspirent à une approche plus humaine, exempte de discrimination et à un accompagnement inclusif de leur culture. La création d’un climat de confiance et de sécurisation culturelle en contexte périnatal est recommandée. L'accompagnement des professionnels de la santé est à même d’influencer positivement l'expérience des femmes en adoptant une ouverture d’esprit et une attitude bienveillante.