Datant des civilisations méditerranéennes antiques, découverte par le physiologiste Américain Ancel Keys dans les années 1950 et inscrite sur la Liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2010, la diète méditerranéenne est bien plus qu’un simple régime alimentaire, mais une nouvelle étape dans l’évolution des concepts de Méditerranée et de méditerranéité. Un premier aspect critique surgit lorsqu’on essaie de définir cette « diète » censée être présente dans l’espace méditerranéen, ainsi que son étendue géographique et l’identification de ses pratiquants. L’objectif de ma présentation est de restituer les résultats préliminaires de ma recherche doctorale portant sur la compréhension du concept de « diète méditerranéenne » en tant qu’œuvre patrimoniale transnationale inscrite sur la Liste de l’UNESCO. Pour ce faire, quatre terrains ethnographiques furent entrepris auprès de quatre pays méditerranéens (Espagne, France, Italie, Maroc) – telle fut la méthodologie employée, qui inclut l’observation participante et les entrevues semi-dirigées. Mon étude ethnologique vise un triple objectif : d’abord, retracer les développements des concepts polyédriques d’imaginaire méditerranéen et de diète méditerranéenne ; ensuite, apporter une contribution au sein des études patrimoniales et des sciences du tourisme en ce qui est des impacts de la patrimonialisation d’un élément alimentaire à l’UNESCO ; enfin, approfondir la compréhension du paradigme de « glocalisation » contemporain.
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