Depuis mars 2020, la menace que représente le coronavirus SRAS-CoV-2 (COVID-19) a touché de nombreuses institutions, dont les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE). Partout dans le monde, les SGEE ont dû adapter leur offre de service et réorganiser l’ensemble de leurs services afin de respecter les mesures sanitaires et ainsi protéger le personnel éducatif, les enfants et les parents (AQCPE, 2020a; Gouvernement du Québec, 2021).
Ainsi, dès le début de la pandémie, les SGEE ont été contraints de revoir le fonctionnement de leurs établissements à de nombreuses reprises afin de s’adapter aux mesures sanitaires des autorités de santé publique du Québec, et ainsi faire face aux diverses vagues de la COVID-19. Ces réorganisations ont profondément transformé la gestion des espaces, des équipements, du personnel et des horaires, et ont eu des répercussions importantes sur le mode d’accueil des enfants et sur les relations avec les parents (AQCPE, 2020b). Ces multiples transformations ont entraîné une augmentation de la charge de travail et du fardeau financier du personnel de gestion, de même que de l’ensemble du personnel éducatif, nuisant à leur niveau de bien-être au travail. De nombreux membres du personnel éducatif se disent épuisés, et beaucoup envisagent de quitter la profession ou l’ont déjà fait (Bassok et al., 2021; Schué, 2020). Une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur critique se dessine, et il est déjà possible d’en constater les conséquences dramatiques pour l’ensemble de la population, dont les membres dépendent des SGEE pour leur équilibre travail-famille (Bassok et al., 2021). En outre, on constate des bris dans l’offre de services de plus en plus fréquents. Or, les études suggèrent que l’identité professionnelle serait un facteur sur lequel agir pour s’attaquer à ce problème criant (Fenech et al., 2021; McCormick et al., 2021; Mckinley et al., 2018).
Remerciements
Nous remercions le personnel de recherche et les collègues de l'Équipe de recherche Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance pour leur soutien. Nous tenons aussi à souligner le soutien financier des fonds de recherche du Québec, Société Culture, qui finance cette équipe de recherche.