Yasmine Mohamed UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
5a. Résumé
Depuis la crise financière et économique de 2008, un grand nombre d’investisseurs institutionnels ont déplacé leurs capitaux de fonds communs gérés activement vers des fonds communs, nommés les fonds indiciels passifs, gérés passivement. Alors que ce changement massif qui s’inscrit dans une nouvelle stratégie d’investissement est devenu omniprésent, la gouvernance de l’entreprise contrôlée par ces fonds est devenue complexe. Par ailleurs, si ces réalités ont été bien documentées dans la littérature financière, elles demeurent méconnues dans le champ des relations industrielles. Théoriquement, pour répondre aux exigences des investisseurs les dirigeants suivent des stratégies de décentralisation des négociations collectives et agissent sur la masse salariale dans le but de réaliser plus de profits. À notre connaissance, aucun chercheur ne s’est attardé sur les relations entre les fonds indiciels, la qualité de l’emploi et le pouvoir de négociation syndicale. Ainsi, l'étude vise à comprendre dans quelle mesure la montée en puissance des fonds indiciels passifs affaiblit le pouvoir de négociation syndicale et la qualité de l’emploi. L'étude repose sur une méthodologie quantitative et une approche comparative dans le contexte nord-américain. Les résultats préliminaires montrent qu’une présence des fonds indiciels a un impact mitigé sur la qualité de l’emploi et le pouvoir de négociation syndicale. L'impact dépend du contexte institutionnel, économique et politique de chaque pays.
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