La mobilité internationale des étudiants est aussi ancienne que la création des universités, mais elle est aujourd’hui en pleine expansion partout dans le monde. En 2013, c’était plus de 4,2 millions d’étudiants qui poursuivaient leur cursus dans un pays différent de celui qui les avait vus naître, contre 2 millions en 2003 (Le Bras, 2017). Le désir d’attirer les étudiants internationaux (ÉI) dans les universités des pays de l’OCDE s’inscrit plus que jamais dans une cohérence économique, politique et démographique. Dans ce contexte, les universités canadiennes voient leur population étudiante se diversifier et s’internationaliser. Dans son rapport de 2018, le BCEI affirme qu’il y avait au Canada 494 525 ÉI en 2017, tous cycles confondus, ce qui constitue une augmentation de 20 % par rapport à 2016. Ce chiffre est particulièrement important puisqu’il dépasse l’objectif de la stratégie du pays en matière d’éducation internationale de 450 000 ÉI d’ici 2022 (Gagnon, 2017). Cette augmentation illustre ainsi les efforts faits par les différentes universités pour recruter de plus en plus d’ÉI. Qu’en est-il des efforts de rétention déployés ainsi que des efforts pour répondre aux besoins des ÉI afin de combler leurs objectifs? Ce colloque porte sur les enjeux des interactions, de la sécurité psychosociale et de la réussite des ÉI. À titre d’exemple, les questionnements suivants peuvent être traités : quels types d’interactions les ÉI ont-ils avec les acteurs locaux et institutionnels? Quelle est la nature de la compétence interculturelle mobilisée par ces acteurs? Comment les ÉI vivent-ils le choc culturel et leur resocialisation? Qu’est-ce qui participe à leur réussite? Quels sont leurs besoins pendant leur processus migratoire? Ce colloque constitue un lieu de rencontre entre les différents chercheurs, praticiens et étudiants qui souhaitent participer à l’échange de réflexions autour des enjeux de la mobilité étudiante internationale.
Le jeudi 30 mai 2019