Des méthodes de formation telles que l’apprentissage par l’action (Argyris et Schön, 1974, 1995) ou le codéveloppement professionnel (CDP) (Payette et Champagne, 1997) se distinguent d’une approche de formation classique, car leurs dispositifs utilisent des situations concrètes rencontrées au travail qui sont le matériau à partir duquel les personnes apprennent. Payette et Champagne (2010) définissent le CDP comme une approche de formation qui mise sur les interactions de groupe pour favoriser le renouvellement des pratiques. Il offre un cadre qui facilite l’émergence d’une communauté de pratique. Les membres du groupe s’offrent du soutien tout en réfléchissant ensemble, de manière à construire des savoirs individuels et collectifs (Dionne, Lemyre et Savoie-Zajc, 2009; Lave et Wenger, 1991; Wenger, 1998). Des auteurs suggèrent qu’une grande proportion d’adultes apprennent davantage à partir de leur expérience, lorsque l’objet d’apprentissage s’inscrit dans leur quotidien et a du sens pour eux (Beard et Wilson, 2006; Jarvis, 1999). Le groupe de CDP offre donc un terreau idéal pour des apprentissages significatifs, basés sur l’expérience des participants. On observe actuellement un engouement grandissant pour ce mode de formation dans les organisations. Cependant, peu de résultats de recherche sont publiés au sujet des groupes de CDP. Quel est le profil des individus qui bénéficient de cette méthode? Quel est le profil et quelles sont les compétences à l’animation et à l’accompagnement à développer chez les animateurs de groupe de CDP? Quels processus et facteurs contribuent au cheminement des participants et des groupes? Quelles sont les retombées d’un groupe de CDP? Ce colloque sera l’occasion de rassembler une dizaine de chercheurs et praticiens-experts en vue de promouvoir l’avancée des connaissances sur le CDP et de proposer un appel à contribution pour un ouvrage collectif portant sur le CDP.
Le mardi 13 mai 2014