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Les minéralisations aurifères sont communément rencontrées au sein des formations du paléoprotérozoïque. En Afrique de l’Ouest, ces formations sont désignées birimiennes et constituent de ce fait une excellente cible pour l’exploration minérale. En Côte d’Ivoire, le gisement aurifère de Bonikro,210 kmaunord-ouest d’Abidjan, situé en leur sein nous permet d’établir sa lithostratigraphie et de contribuer à la connaissance des unités birimiennes de la chaîne orogénique du Fettékro et de la comparer aux acquis antérieurs.

La méthodologie a été entamée dans la carrière par les observations macroscopiques des murs puis des carottes de sondages à la carrothèque, ensuite elle a continué par les observations microscopiques au département de pétrologie-métallogénie en Côte d’Ivoire et au laboratoire de Géoressources à Nancy, France. Enfin, l’emploi des logiciels MapInfo et Micromine a permis de dresser les coupes géologiques.

Les lithologies peuvent être regroupées en quatre classes à savoir; les plutonites qui renferment la granodiorite et les pegmatites. Les volcaniques composées de roches d’origines felsique et mafique. Les filoniennes se résumant aux aplites et au rhyodacite. Les volcanosédimentaires allant des pélites au pyroclastites en passant par les graphites. La prolifique colonne lithostratigraphique de l’ouest admet une contemporanéité entre les lithologies volcanique et volcanosédimentaire.

 Mots clés: Birimien, lithostratigraphie, Fettékro, Bonikro Côte d’Ivoire.

La conférence présente un modèle dynamique de la gestion des matières organiques au Québec. Le modèle incorpore six sous-modules reproduisant les aspects et perspectives d’ordre sociales, économiques et environnementales. Cinq scénarios ont été conçus et testés pour identifier les conséquences de différentes combinaisons de politiques gouvernementales et de décisions de société, en fonction des projections démographiques.  Un scénario a pour objectif d’examiner les avenues possibles de la nouvelles Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Des prépondérances différentes ont été allouées aux variables économiques, écologiques et sociales  dans les scénarios Économax, Écolomax et Sociomax. Il appert que la nouvelle politique devrait apporter des résultats bénéfiques en terme environnemental (valorisation accrue et génération d’énergie propre). En modélisant la politique, nous obtenons des résultats économiques similaires au scénario Écolomax tout en préservant un processus décisionnel et des investissements mieux équilibrés. Tel que prévu, le scénario représentant les comportements courants apporte peu de changements aux tendances actuelles. Aussi, le scénario maximisant les gains économiques ne semble pas permettre la gestion durable des matières organiques. Cette recherche devrait de stimuler un débat public sur la gestion des matières organiques et encourager la recherche sur les systèmes socio-écologiques appliqués à la gestion des matières résiduelles.

Cette recherche vise à développer des intermédiaires biophiliques qui permettent l'agriculture intérieure dans les bâtiments résidentiels de l'Arctique, à améliorer l'efficacité énergétique et à assurer le bien-être des occupants. Les climats arctiques offrent généralement des températures de l'air très froides, des vitesses de vent élevées, des précipitations extrêmes telles que les tempêtes de neige, et des cycles jour/nuit non conventionnels. Ces conditions météorologiques extrêmes peuvent affecter le bien-être des personnes. Le climat offre également peu de végétation, ce qui entraîne une crise de sécurité alimentaire et de nutrition pour les habitants de l'Arctique. Les espaces intermédiaires biophiliques ont le potentiel de résoudre les problèmes d'efficacité énergétique dans les bâtiments résidentiels de l'Arctique en fournissant un tampon thermique et des systèmes intermédiaires solaires passifs qui minimisent les pertes de chaleur. Pour bien comprendre les besoins en matière de bien-être des habitants de l'Arctique et la situation des bâtiments résidentiels existants, une analyse des bâtiments sur place et des discussions de groupe avec des autochtones et des non-autochtones ont été organisées à Cambridge Bay au Nunavut, (Canada). 

Les navires circulant sur en amont de Québec sur le St-Laurent sont-ils surdimensionnés?

Depuis toujours le St-Laurent est une porte d'entrée pour les marchandises cheminant jusqu'au cœur du continent nord-américain. Au cours des dernières décennies, les effets de la mondialisation ont causé une pression à la hausse sur les échanges entre les nations. Parallèlement à cette évolution sur les échanges commerciaux, des changements sur le plan technique dans la construction des navires ont permis de les rendre plus performants, plus manœuvrables, plus sécuritaires et bien entendu plus volumineux. À ce développement se greffe une tendance à la standardisation des dimensions des navires en fonction de normes et de limites géographiques. Que l'on pense aux navires Panamax (294m. 32,3 m. 12 m.) ou Aframax (247 m. 42 m. 21 m.), cette standardisation dans la construction maritime englobe une part de plus en importante du tonnage transporté.  

Un pétrolier de type Aframax le M.T. Minerve Gloria quittait en octobre dernier le port de Sorel sur le St-Laurent avec comme destination Sarroch en Italie. Un voyage de ce genre semblait invraisemblable il y a à peine quelques années. Or on rencontre maintenant ces types de navires sur le St-Laurent et tout porte à croire qu’il y en aura de plus en plus. Une analyse statistique sur les cargaisons transportées et les capacités de ces navires démontre que ces navires ne sont pas efficients pour effectuer du transport sur le St-Laurent.



La compréhension et le développement de nouvelles organisations spatiales des systèmes urbains est un axe majeur de la transition vers un monde plus durable. La complexification des systèmes urbains par une densification et une approche multifonctionnelle est considérée, par plusieurs,  comme un élément important du développement d’une ville plus durable. La dimension fractale et la lacunarité ont été utilisées afin de caractériser la complexité géographique du système urbain. Une analyse comparative des fonctions utilitaires des quartiers Rivière-Des-Prairies et Villeray-Parc-Extension a été effectuée. Les caractéristiques urbaines et péri-urbaines sont biens représentées par les valeurs quantitatives obtenues par la mesure de la dimension fractale et de la lacunarité. Le quartier central donne des valeurs représentatives de fonctions urbaines plus diversifiée et diffuses, notamment dans le cadre du zonage commercial, ainsi qu’une occupation du territoire plus dense. Cette méthodologie permet d'entrevoir une nouvelle méthode de planification et d’analyse territoriale. Cela pourrait constituer un outil efficace pour évaluer les différents impacts et usages de projets locaux sur plusieurs ordres de grandeurs dans le tissu urbain.  Les pratiques de zonage pourraient être ainsi modifiées pour être en mesure de transformer les zones urbaines en villes plus durables.

L’impact sur l'environnement de la production et de la gestion des batteries montre que le développement de technologies de recyclage, tels que les procédés hydrométallurgiques sont nécessaires. Des analyses préliminaires ont montré que les piles alcalines contiennent jusqu'à 78% (p/p) de « blackmass » (BM), qui est un mélange de matériaux broyés provenant de l'anode et de la cathode. La BM contient principalement Mn2O3, Mn3O4, MnO2, ZnO et KOH.

La première étape d’un procédé hydrométallurgique de recyclage de batteries est l'extraction des cations (K, Zn, Mn). Par une lixiviation neutre, on enlève la majorité du KOH. Après, presque tout le zinc (Zn) et un peu du manganèse (Mn) sont extraits lors d’une lixiviation acide. Finalement presque tout le Mn restant est récupéré lors d’une lixiviation acide-réductrice, grâce à l’effet d'un agent réducteur (H2O2). Ces deux dernières unités de lixiviation ont été réalisées sous 200 rpm et un ratio solide/liquide de 1/20. Trois acides, HNO3, H2SO4 et HCl, ont été testés à trois concentrations (1M, 2M et 4M). L'effet de la température sur l'extraction du Zn et du Mn a été analysé, fixant la température à 25, 40 et 60 °C. La concentration des métaux dans les phases liquide et solide a été déterminée par spectrométrie à plasma à couplage inductif. Les résultats préliminaires montrent que l’utilisation de H2SO4 2M à 25 °C représente la meilleure option coût-bénéfice pour extraire le Zn et le Mn.

La radioactivité naturelle dans l’industrie pétrolière et gazière: La radioactivité advenant naturellement, désignée communément par l’acronyme NORM (Naturally Occurring Radioactive Materials) est omniprésente dans l’industrie extractive, comme le pétrole et le gaz.  Dans l’industrie pétrolière et gazière, les NORM se forment dans le dépôt qui s’accumule au niveau des équipements et des installations de surface. La problématique des NORM pose des risques radiologiques à l’environnement, aux travailleurs et à la gestion des déchets générés.  Ce travail porte sur l’examen de la situation des NORM dans l’industrie pétrolière et gazière. La méthodologie d’approche comprend trois parties : le terrain pour l'echantionnage et le scanning, le laboratoire pour les analyses, et le calcul  dosimétrique pour l'impact radiologique.  Le scanning et les analyses révèlent, respectivement, la présence significative de NORM et les radionucléides d’intérêts (ex. le radium, et ses descendants). Le calcul dosimétrique montre des valeurs de doses inférieures aux limites recommandées en la matière. La situation des NORM dans l’industrie pétrolière est plus prononcée que dans celle gazière.   La communication va décrire et illustrer de manière explicite la problématique des NORM, la méthodologie utilisée, les résultats obtenus, ainsi que les conclusions qui en découlent.  

Les réseaux d’eaux industrielles sont conçus avec une procédure d’ optimisation multi-objectif, où les débits de l’eau fraîche consommée ainsi que le nombre de connexions de réseau (variables entières) sont minimisés simultanément. En exprimant les équations de bilans en termes de flux de matières partiels, le problème peut être formulé comme un problème de programmation linéaire avec variables mixtes (MILP), résolu par la méthode de ε-contrainte. La stratégie MILP est mise en œuvre pour la conception d'un éco parc industriel  impliquant trois entreprises. Trois scénarii sont considérés : un éco parc sans unité de régénération de l’eau polluée, un éco parc où chaque société est propriétaire de son unité de régénération et enfin un éco parc où les trois entreprises partagent des unités de régénération. Trois unités de régénération possible peuvent être choisies en fonction de la concentration de polluant, et la procédure MILP est résolue selon  deux types de conditions : nombre limité ou non de connexions, des gains identiques ou différents pour chaque entreprise. Tous ces cas sont comparés selon le coût équivalent exprimé en eau douce et en tenant également compte de la complexité du réseau à travers le nombre de connexions. La meilleure solution  pour les trois entreprises peut être déterminée dans le cadre d’un éco parc industriel.

La population de Wôlinak et d’Odanak, deux communautés abénakises de la région du Centre-du-Québec, ont participé activement à la rédaction du Plan d’adaptation aux changements climatiques (PACC) durant l’année 2014-2015. Ce projet visait à étudier l’impact des modifications du climat sur les deux communautés précisément, tout en privilégiant la question des activités traditionnelles. Le PACC propose au final dix mesures d’adaptations possibles à mettre en œuvre au sein des deux communautés. Cette année,  Affaires autochtones et du Nord du Canada a permis de réaliser une de ces mesures en permettant d’intégrer les deux plans de mesures d’urgence des communautés au plan d’adaptation en question. La présente étude a permis de dresser un portrait de ce qui était déjà pris en compte en termes de climat et de mesures d’urgence. Il en résultat que quatre grandes catégories furent ajoutées ou modifiées aux plans de mesures d’urgence, soit l’érosion, les infrastructures, la santé et les événements extrêmes. Des graphiques sous forme d’arbre décisionnel ont permis de mettre en perspective les acteurs impliqués dans les diverses situations, de même que les actions à poser en prévention, en intervention et en rétablissement. L’évaluation des risques est également au cœur d’une démarche d’adaptation aux changements climatiques de même que dans les mesures d’urgence. Une telle étape fût donc réalisée pour évaluer de nouveau certains aléas déjà présents et également ajouter ceux manquants.

La ville d’Abidjan abrite aujourd’hui 4,4 millions d’habitants, soit 20% de la population ivoirienne (INS, 2014) et 39% de la population urbaine (INP, 2015), la demande en eau ne cesse de croître au fil des années, tandis que la disponibilité en quantité et en qualité de la nappe d’Abidjan, qui sert de ressources en eaux depuis plus de 50 ans se réduit progressivement tant en raison des aléas climatiques, de la pollution, que de l'accroissement effréné de la population. Face à cette situation, il est proposé l’alternative d’économie d’eau à domicile à travers l’utilisation de modèle de chasse d’eau économique dans les ménages. L’évaluation de cette alternative s’est faite à travers une enquête sur un échantillon de 100 ménages puis le suivi de la consommation avant et après introduction des chasses d’eau économique auprès de 5 ménages. Les résultats révèlent que la consommation spécifique journalière en eau potable dans la ville d’Abidjan est estimée à 97 litres sans les chasses d’eau économique tandis qu’avec ce dispositif d’économie d’eau la consommation chute de 97 litres à 86 litres au moins et au plus 70 litres par personne et par jour. En extrapolation sur la population totale cela permettrait de réaliser une économie d’eau journalière globale allant de 41 000 m3 à 81 000 m3 d’eau dans l’ensemble de la ville d’Abidjan.

L'essor des véhicules électriques bouleverse l'industrie automobile, sur les plans de la conception et de la fabrication, mais également en fin de cycle de vie. Les méthodes traditionnelles de désassemblage deviennent ainsi obsolètes, révélant un besoin d'innovation. En effet, ces véhicules contiennent des composants à grande valeur, tels que les batteries lithium-ion, nécessitant des procédures de désassemblage spécifiques en matière de sécurité et d’impact environnemental.

Cette revue consiste à recenser les pratiques de désassemblage actuelles, identifier les lacunes et évaluer les stratégies existantes dans la littérature pour optimiser le processus de désassemblage des composants. La recherche documentaire a été réalisée par consultation des bases de données Compendex et Scopus des six dernières années, en français et en anglais. La recherche a été complétée par effet boule de neige.

L'état de l'art montre que les pratiques actuelles peinent à répondre aux exigences des véhicules électriques. Le démontage des batteries, par exemple, est long, dangereux et coûteux en main-d'œuvre spécialisée. De plus, la diversité des architectures des véhicules ainsi que l’état variable d’endommagement des composants rendent les processus et les tâches complexes.

Les ateliers/usines de désassemblage de véhicules font face à des défis de taille. La numérisation des processus s’avère une piste de solution prometteuse.

La sous-espèce introduite du roseau commun est l’une des plantes les plus envahissantes du Québec. Elle se propage par fragments végétatifs ou par reproduction sexuée, mais l’importance relative de ces deux mécanismes est inconnue. La variabilité génétique a été examinée entre et au sein de plusieurs populations: 99 colonies linéaires ont été sélectionnées au hasard le long de l’Autoroute 20, et 10 colonies circulaires dans le Parc national des Îles-de-Boucherville. Une stratégie d’échantillonnage à deux échelles a été utilisée. Au premier niveau, un échantillon foliaire d’un individu situé au centre de chaque colonie a été collecté. Au deuxième niveau, huit autres échantillons ont été récoltés le long des colonies linéaires ou selon les axes cardinaux des colonies circulaires. Six marqueurs microsatellites nucléaires ont été utilisés sur chaque échantillon d’adn. Au premier niveau autoroutier, 81 génotypes différents ont été observés. Au deuxième niveau, 71 colonies contenaient un unique ou deux génotypes différents. Au premier niveau des marais, toutes les dix colonies différaient génétiquement. Au second niveau, neuf des colonies étaient composées de neuf individus identiques. Ces données suggèrent que les graines jouent un rôle prépondérant dans l’établissement de nouvelles populations (haute diversité génétique entre colonies), après quoi la propagation asexuée contribue à l’expansion locale de ces populations (faible diversité génétique au sein des colonies).

L'exploitation des sables bitumineux est associée à une importante production d'acide naphténique (AN), qui est un produit nocif pour l’environnement. En effet, la présence de l’AN provenant de la biodégradation du pétrole, altère la qualité de l'eau et engendre une modification importante des écosystèmes aquatiques. Ainsi, il est primordial de trouver des solutions pour réduire son impact néfaste sur l’environnement. Dans notre présentation, nous faisons part des résultats des analyses de données métagénomiques de plusieurs millions de gènes provenant des sables bitumineux afin d’évaluer le pouvoir protecteur des plantes CAREX aquatilis à réduire le taux d’AN dans l’eau. Les données génomiques présentent à la fois une variabilité plus importante que la moyenne avec une forte présence de zéro. L’étude des liens entre la concentration d’acide naphténique et les données métagénomiques est rarement mise avant, mais prometteuse pour comprendre les mécanismes moléculaires. Nous présenterons explicitement les détails de l’expérience de cette étude et les défis associés à l’analyse de ces données volumineuses en passant par les méthodes d'apprentissage machine. Ensuite nous présenterons nos résultats finaux de la première étape et nous discuterons des prochaines étapes.

Les cernes de croissance des arbres reflètent partiellement la chimie de l’environnement dans lequel l’arbre s’est développé. Ce dernier est sensible aux variations de son environnement car il occupe une position stratégique à l’interface de l’atmosphère, l’hydrosphère et la lithosphère. Il possède ainsi la capacité d’absorber des éléments par son système racinaire puis de les fixer dans le xylème lors de la formation de ses cernes. C’est pourquoi le bois du tronc offre la possibilité d’obtenir un aperçu des changements de la chimie du sol associés. Les arbres présentent également l’avantage d’une résolution temporelle élevée puisqu’un cerne se forme chaque année. Grâce à l’avancement des capacités des instruments analytiques, comme l’ICP-MS-MC (ICP-Spectromètre de masse à multi-collecteurs), il devient envisageable d’utiliser les rapports isotopiques stables non-traditionnels de métaux comme le Zn dans une étude environnementale où les concentrations peuvent être faibles. En couplant ces analyses à celles des concentrations des métaux et des isotopes du Pb dans les cernes de croissance des arbres il est possible d’améliorer la compréhension des cycles des métaux dans l’environnement forestier boréal sec ainsi que les interactions existantes dans le continuum sol-arbre. Toutefois, pour y parvenir, des développements méthodologiques sont requis, ceux-ci feront l’objet de la présentation.

Ce travaille résume l'analyse des résultats de l'application de la modélisation des données de précipitations annuelles, provenant de l'Institut Agronomique du Paraná (IAPAR), l'Institut national de météorologie (INMET) et de l'Agence nationale de l'eau (ANA) afin d'identifier les tendances de la répartition spatiale et temporelle des précipitations annuelles dans l'état du Parana - Brésil. Il a été constaté que les tendances les plus significatives dans l'état sont ceux qui indiquent une augmentation de la pluviométrie annuelle, mais pur certaines régions spécifiques. Alors que les tendances à la réduction des précipitations annuelles couvre une plus grande superficie de l'Etat, mais avec des taux plus modestes. Les régions qui présentent les tendances de l'augmentation dans les tests de corrélation linéaire et Mann-Kendall sont les mesoregions: Metropolitan (spécifiquement de Curitiba et de la côte nord du Paraná), centrale et du Sud Ouest (Catanduvas), du Centre-Ouest (Altamira do Paraná ), du Centre-Nord et du Nord-Pioneer. Et les mesoregions où la pluviométrie annuelle tend à diminuer sont: Centre-Est, du Centre-Nord (Maringa à Californie), au nord-ouest, sud-est et l'extrémité ouest de la mesoregion Ouest.

Plusieurs travaux ont été déjà consacrés à l’analyse de la relation entre la température, les précipitations et les indices climatiques au Québec et au Canada en hiver. Tous ces travaux sont basés sur l’analyse de la corrélation simple entre ces différentes variables. Cette méthode présente cependant certaines faiblesses qui ne permettent pas de mettre en évidence les relations complexes qui existent entre ces variables. De plus, cette méthode consiste à analyser séparément les stations. Ceci rend l’interprétation des résultats souvent délicate.  L’objectif de notre étude est d’appliquer pour la première fois l’analyse canonique des corrélations pour surmonter ces faiblesses.   Cette méthode a été appliquée aux données des températures maximales et minimales journalières ainsi qu’aux totaux de pluies et de neige mesurées de décembre à mars à 17 stations, réparties de manière régulière au Québec méridional, pendant la période 1950-2000. Ces données ont été corrélées aux six indices climatiques. Il ressort de cette analyse que l’Oscillation Atlantique Multi-décennale est positivement fortement corrélée aux températures journalières maximales mais faiblement corrélées aux températures minimales journalières.  La quantité de pluies est positivement moyennement corrélée aux Oscillations Arctique et Nord Atlantique. La quantité de neige est négativement fortement corrélée à l’Oscillation Pacifique Multi-décennale.

Afin de réduire l’utilisation des pesticides chimiques, de nouvelles méthodes phytosanitaires sont requises. Dans ce contexte, le recours aux trichogrammes pour le contrôle de la pyrale du maïs, principal ravageur du maïs sucré, représente une alternative économiquement viable aux insecticides. Toutefois, l’utilisation de ce prédateur naturel est limitée par la pénurie de main-d’œuvre et le temps requis pour l’installation manuelle de trichocartes: cartons contenants les œufs parasités. Pour remédier à ce problème, la distribution des pupes de trichogrammes à grande échelle a été mécanisée grâce à une approche innovante de pulvérisation. À l’aide d’un prototype de pulvérisation, conçu et fabriqué au Département des Sols et de génie Agroalimentaire de l’Université Laval, la pulvérisation de pupes a été comparée à un traitement témoin sous trois lâchers effectués à intervalle de sept jours selon un plan en bloc complet. Les résultats indiquent une efficacité de plus de 80% du système de pulvérisation qui réduit de 17,37% l’émergence des trichogrammes pulvérisés. De plus, la viabilité au champ des trichogrammes pulvérisés a été démontrée par un parasitisme significatif (18,54±4,38%) des masses sentinelles comparativement aux parcelles témoins (0%). Des essais visant à réduire de moitié le temps et le taux d’application sont envisagés. Cette technologie simple, accessible et facile d’utilisation est transférable à toute culture victime de la pyrale autant au champ qu’en serre!

La fin de vie de beaucoup de nos produits d’usage quotidien est encore le dépotoir. Ainsi, le lieu d’enfouissement technique (LET) de la Ville de Rimouski reçoit annuellement plus de 40 000 tonnes de matières résiduelles générées par une population d’environ 50 000 citoyens. Les eaux qui percolent dans les couches de ces déchets vont inévitablement atteindre un milieu aquatique récepteur, même si elles sont d’abord dirigées vers un bassin de rétention puis traitées. Au Québec, la gestion des lixiviats vise des objectifs de rejets à l’environnement semblables à ceux des eaux usées domestiques. Or, la composition chimique des eaux de percolation est très différente des eaux usées, elle est variable selon la nature des déchets enfouis et du régime de précipitations; de plus elle varie au cours du vieillissement du LET. L’analyse des échantillons de lixiviats bruts provenant du LET de Rimouski de juillet 2013 à octobre 2014 montre que la concentration de plusieurs des métaux et métalloïde dissous varie avec les saisons et peut dépasser le critère de protection de la vie aquatique. La mesure de la toxicité de la fraction dissoute du lixiviat par la technologie Luminotox® (inhibition de la photosynthèse) démontre également une modulation saisonnière. Il est donc pertinent de se demander si les critères actuels appliqués à la gestion du lixiviat devraient tenir compte de l’évolution saisonnière de sa composition et de sa toxicité, afin de protéger adéquatement les milieux côtiers.



Dans le modèle de l’Économie circulaire, les matières récupérées sont perçues comme une ressource, évitant les impacts environnementaux négatifs de la production ou de l’extraction de matières vierges, et bouclant ainsi la boucle du cycle de vie des produits. 

Bien que la production textile au Québec, comme dans plusieurs pays industrialisés, soit réduite à un minimum depuis l’ouverture des marchés internationaux, la consommation elle, va bon train. Effectivement, en 2008, les ménages québécois ont consommé 205 000 tonnes de produits textiles, tels les vêtements, literies et autres textiles pour le maison. 

Par ailleurs, la gestion en fin de vie de ces produits se fait localement. Malgré les efforts des entreprises de récupération, environ 30% des vêtements triés se retrouvent tout de même à l’enfouissement. Quelles sont les opportunités pour l’usage de ces fibres dans de nouveaux produits? Quels sont les freins? Afin de répondre à ces questions, nous avons analysé le gisement des textiles rebutés selon le type de matière, leurs propriétés physiques, chimiques et esthétiques en fonction de leur proportions et disponibilités. Les résultats permettront de soutenir la mise en œuvre d’un tri alternatif afin de mettre en valeur ce gisement de ressources dans le développement de nouveaux produits durables.

Dans les conditions naturelles des décharges publiques, le gypse présent dans les résidus de placo-plâtre représente un risque majeur pour la qualité de l’environnement. Les dépôts humides peuvent permettre la libération et la lixiviation d’ions sulfate (SO42-) vers les eaux souterraines à des concentrations très toxiques (250 - 1500 ppm). En outre, leur compaction crée souvent un milieu anaérobique qui stimule la croissance de bactéries sulfato-réductrices (Desulfovibrio desulfuricans). Celles-ci produisent des émissions gazeuses de sulfure d’hydrogène (H2S) qui génèrent des odeurs nauséabondes pouvant provoquer l’arrêt respiratoire chez l’être humain à des concentrations létales (≥250 ppm).

Ce travail propose différentes méthodes susceptibles d’assurer une gestion économique et respectueuse de l’environnement des résidus de placo-plâtre. Il suggère d’intervenir suivant deux leviers d’action : i) en amont de la phase d’enfouissement par la Réduction, le Réemploi, le Recyclage et la Valorisation des résidus (Principe des 3RV); et ii) au moment de la phase d’enfouissement en procédant au traitement chimique, physico-chimique ou biologique des résidus.

Nous concluons que l’application du principe des 3RV et le recouvrement des sites d’enfouissement par des matériaux alcalins tels que des résidus de béton, d’agrégats (roches calcaires), de cendres peuvent s’avérer une alternative très prometteuse pour une gestion durable des résidus de placo-plâtre au Québec.

Afin d’aider les entreprises à comprendre la biodiversité et les services écologiques dont elles dépendent, une équipe de recherche a développé un référentiel d’autodiagnostic entreprise - biodiversité adapté au contexte québécois.

Une revue des outils existants et utilisés ailleurs dans le monde, combinée àdes groupes de discussions avec une cinquantaine de grandes entreprises, de PME et d'organisations publiques a permis de développer un référentiel qui permettra aux organisations d'identifier les risques et les opportunités découlant de leurs impacts et de leurs dépendances aux services écologiques et donc d'intégrer la biodiversité dans les stratégies d'entreprise.

Encadré par le Centre de la science de la biodiversité du Québec (CSBQ), cette première phase de ce projet s’inscrit dans le cadre du projet Bilan Biodiversité des entreprises au Québec (PBBEQ) et jouit de l'appui technique et financier d'Hydro-Québec, de la Fédération interdisciplinaire de l'horticulture ornementale du Québec (FIHOQ), du Conseil patronal de l'environnement du Québec (CPEQ) et  du fonds MITACS.

Cette initiative sous l’égide du CSBQ se positionne dans un contexte plus global recherche de durabilité par les organisations comme base d’un développement durable de nos sociétés.

L'utilisation croissante de combustibles fossiles a causé de nombreux problèmes environnementaux périlleux tels que les précipitations acides, la pollution de l'air et certains changements climatiques. Plus de 50 % de l'énergie utilisée dans le monde est dissipée sous forme de chaleur perdue ou perdue. L'utilisation de systèmes de récupération de chaleur perdue a été essentielle comme l'un des principaux domaines de recherche pour réduire la consommation de carburant, réduire les émissions nocives et améliorer l'efficacité de la production. Trois groupes de technologies principalement appliquées dans le WHR industriel sont la réduction, le recyclage et la récupération de chaleur. Parmi les technologies non encore développées, le Cycle de Brayton Inversé (IBC) est pris en compte dans cette étude comme une solution possible afin de récupérer la chaleur perdue pour la convertir en énergie électrique. L'IBC peut fonctionner en utilisant des gaz chauds à des pressions aussi basses que la pression atmosphérique ou inférieures. Les objectifs de cette recherche sont de présenter les principes de base du cycle de Brayton inversé incluant les composants, la modélisation thermodynamique, les applications et les critères de performance. De plus, une revue des études à la fois théoriques et expérimentales sur l'utilisation des IBC pour la récupération de la chaleur perdue sera présentée.

Dans l’industrie aéronautique, des pièces nécessitant des tolérances serrées et des caractéristiques mécaniques très élevées sont souvent produites par le procédé de forgeage. Cette méthode de mise en forme permet une utilisation optimale de la matière et produit des pièces de qualité à un coût raisonnable. Grâce aux techniques de la CAE, il est maintenant plus facile de prédire les profils d’écoulement, l’apparition des défauts et l’usure des matrices de forgeage. Cependant, les modèles utilisés dans l’industrie sont simplistes et ne permettent pas de déterminer les propriétés précises de la pièce forgée. Les concepteurs doivent donc être conservateurs, ce qui mène dans plusieurs cas au surdimensionnement des pièces.

Pour simuler le procédé de forgeage, il existe la méthode classique des éléments finis et la méthode particulaire SPH. La méthode des éléments finis (MEF) est la méthode la plus populaire dans la recherche et l’industrie des simulations numériques. Cependant elle présente des limitations en cas de maillages très déformés. Une approche d’analyse sans maillage basée sur la méthode SPH, plus récente, offre une grande aptitude à suivre les très grandes déformations de surface de la pièce, à  intégrer l’histoire du matériau dans chaque particule et à interagir avec des matrices à géométrie complexe et donne des résultats plus proches de la physique. Ces deux techniques ont été comparées pour un exemple type de forgeage et les résultats sont présentés.

Dans les projets de construction des bâtiments, une gestion inefficace des ressources, sans tenir compte de l'emplacement de travail, peut entraîner des échéanciers non validés. Les ressources ne peuvent pas être utilisées, même si elles sont disponibles, au-delà de la capacité du site, afin de prévenir la congestion des zones de travail qui pourrait nuire à la circulation des personnes et des matériaux et réduire la productivité. Les méthodes de planification traditionnelles mettent l'accent sur les tâches et les contraintes, négligeant souvent la gestion des espaces, la circulation et l'approvisionnement. L'objectif principal de cette communication est de présenter la planification spatio-temporelle comme un modèle d'ordonnancement permettant de simuler simultanément la planification des activités, des ressources et des espaces. Cette approche vise à garantir une modélisation linéaire des opérations de construction et à assurer une rotation adéquate de la main-d'œuvre entre les différents espaces. La représentation dynamique du taux d'occupation du chantier assurera une utilisation équilibrée des espaces tout au long du projet.

Le Ministère des Transports du Québec détient des structures en béton de type dalle épaisse coulée en place et plusieurs de ces structures sans armatures de cisaillement présentent des indices d’endommagement associés à la réaction alcalis-silice (RAS) (fissuration, perte de résistance en traction). Ce projet vise à évaluer l’évolution dans le temps de la capacité portante de ces infrastructures lorsqu’affectées par la RAS. Les objectifs de mon projet de maîtrise sont donc d’examiner l’évolution de l’état d’endommagement de sections de dalles épaisses soumises à des essais expérimentaux réalisés en laboratoire. Ainsi, 3 séries de 4 dalles épaisses seront confectionnés et conditionnées jusqu’à l’atteinte de différents niveaux d’expansion (entre 0,07 et 0,25%). Les dalles seront alors soumises à des essais de cisaillements (autre étudiant à la maîtrise) et un programme d’échantillonnage (carottage). La caractérisation de l’endommagement sera réalisée à l’aide des essais suivants : résistance à la compression, résistance en traction, Stiffness Damage Test et Damage Rating Index, et ce avant et après les essais structuraux (cisaillement). Ces travaux permettront d’obtenir une image complète de l’état des poutres et, éventuellement, de faire le lien entre l’endommagement physique/mécanique d’un élément armé et son comportement structural.