En milieu urbain, le trafic automobile représente une des principales sources de polluants atmosphériques. Afin d’améliorer l’efficacité des plans de lutte contre la pollution atmosphérique, il apparaît nécessaire d’étudier la variabilité des émissions automobiles en détails, c’est-à-dire à l’échelle du véhicule.
Cette communication explore les analyses qui sont rendues possibles par l’accessibilité grandissante aux données télématiques. Elle porte en particulier sur l’analyse de données anonymisées prélevées pendant un an sur près de 16 000 trajets effectués par une flotte de véhicules particuliers à Sheffield, au Royaume-Uni.
Les résultats montrent que l’heure de la journée et le type de journée (jour normal de semaine, de fin de semaine, ou de vacances) influent sur les émissions automobiles jusqu’à 30% et 57% respectivement. Il apparaît également que de mauvaises conditions météorologiques induisent des émissions jusqu’à 27% plus faibles. Par ailleurs, la conduite à la lumière du jour correspond à des émissions 9% plus faibles que la conduite de nuit.
L’analyse de données télématiques anonymisées nous confronte à des défis méthodologiques nombreux et importants, mais nous offre des perspectives nouvelles et prometteuses face à des problèmes jusqu’ici inextricables. Ainsi, les résultats révèlent certaines sources des variations des émissions automobiles qu’il apparaît primordial de considérer dans les modèles de prévision de la qualité de l’air.