Au coeur des nombreux défis sociétaux actuels en éducation au Québec et ailleurs, la recherche-action est désormais reconnue et déployée en tant que levier de transformations individuelles et collectives. Approche de recherche, méthodologie et manière d’être, elle permet aux personnes praticiennes-chercheures et aux organisations d’agir, d’apprendre et de chercher ensemble au service de la réussite (Guay et Gagnon, 2021a). Ces dernières années, les publications professionnelles et académiques qui rendent compte de recherches-actions en éducation se multiplient (Clausen et Black, 2020). Les personnes praticiennes-chercheures y décrivent leurs projets de transformation et résultats & effets pour inspirer la mise en œuvre d’autres projets porteurs dans des contextes similaires. Or, à travers ces partages, ces personnes praticiennes-chercheures apparaissent peu explicites sur leur propre agir professionnel compétent et conscient pour inspirer celui de leurs pairs au cœur de ces recherches-actions. (Guay et Gagnon, 2021b). En tant que personne praticienne-chercheure, comment incarner un modèle de bien-être dans un projet visant à le favoriser au sein d’un établissement scolaire ? Comment modeler une planification stratégique au sein d’une équipe de direction qui espère concrétiser et réguler sa vision stratégique ? De telles questions sont associées à la « recherche-action en Je » connue sous diverses appellations dont « self-study », « living life as inquiry », « first person action research ». À ce jour, elle est très peu développée et diffusée (Rose Gearty et Marshall, 2021). Le colloque « Se transformer et transformer l’éducation par la recherche-action » permettra aux personnes praticiennes-chercheures engagées en recherche-action en éducation au Québec d’habiter cet espace de réflexion en « je ». Des savoirs professionnels pour inspirer des actions et des formations rigoureuses et significatives, par et pour ces personnes pourront ainsi être générés et diffusés.
Le jeudi 8 mai 2025