Au Canada, il est estimé qu’une personne sur six vit des situations de handicap en lien avec la communication qui peuvent être causées par des difficultés à parler, comprendre, lire ou écrire. (Collier, 2018 ; Orthophonie et Audiologie Canada, 2015). Malgré que la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU (2006) évoque que les États Parties doivent prendre des mesures appropriées pour assurer l’accès à l’information et à la communication sur la base de l’égalité avec les autres, les personnes faisant face à des situations de handicap en lien avec la communication continuent de rencontrer de nombreux obstacles dans divers contextes. Ces obstacles peuvent inclure des environnements non favorables à la communication, des personnes interlocutrices adoptant des attitudes nuisibles ou utilisant peu de stratégies de communication efficaces ainsi que l’absence de ressources nécessaires (Agaronnik et al., 2019 ; Collier et al., 2012 ; Johanson et al., 2012). Un accès entravé à la communication peut avoir des répercussions importantes sur différentes sphères de la vie des individus, dont leur participation sociale et leur qualité de vie (Agaronnik et al., 2019 ; Dockrell et al., 2006 ; Johanson et al., 2012 ; Institut National de Santé du Québec, 2021 ; Law et al., 2007).
L'accessibilité communicationnelle se définit comme l'ensemble des moyens et des opportunités permettant aux individus de communiquer de manière efficace, précise et authentique, leur offrant ainsi un accès équitable aux biens, aux services et aux milieux de la société et leur permettant d'en bénéficier au même titre que le reste de la population (American Speech-Language-Hearing Association, 2024; Collier et al., 2012). Du côté de la recherche, l’enjeu de l’accès à l’information et à la communication est généralement étudié en s’intéressant à une population spécifique. Toutefois, indépendamment du diagnostic des personnes concernées, plusieurs des enjeux rencontrés sont semblables. Il est donc primordial de mettre en commun ces connaissances sachant qu'un grand nombre de personnes vivant des situations de handicap communicationnels pourraient bénéficier de mesures de soutien similaires et que l'implantation de ces dernières pourrait alors en être facilitée. Une approche universelle, où les besoins en matière d’accès à la communication de plusieurs populations sont considérés permettrait de créer un environnement plus inclusif. En réunissant des spécialistes de divers domaines, engagés auprès de différentes populations, ainsi que des personnes directement concernées par ces enjeux, notre colloque encouragera des échanges stimulants pour faire progresser la recherche de solutions concrètes.
Remerciements
Les responsables de ce colloque tiennent à remercier l'équipe de recherche Pratiques Sociales et surdité et plus spécifiquement Marie-Ève Schmouth et Louise Duchesne pour leur soutien dans l'organisation de cette activité.