Depuis le début du siècle, l’enseignement postsecondaire (EPS) a été l’objet de plusieurs débats et a traversé des crises qui ont conduit à des transformations institutionnelles et organisationnelles importantes. Le siècle s’est amorcé sur un débat sur les cégeps qui s’est déroulé jusqu’à un sommet organisé en 2005 par le Ministère. Encore aujourd’hui, leur pertinence est toujours discutée, malgré le renforcement de leur identité comme établissement d’EPS.
Le financement des établissements d’EPS a également été à l’ordre du jour de manière récurrente. La volonté d’augmenter les droits de scolarité conduit en 2012 à une crise majeure, le « printemps érable », et, par la suite, à de nouvelles politiques de financement des universités, à l’augmentation de leur autofinancement et à l’aménagement des droits de scolarité. Par ailleurs, les écarts financiers se creusent entre les « petits » cégeps de région et les cégeps urbains. Le recrutement à l’étranger devient essentiel à la survie de plusieurs établissements.
Les modifications apportées à la cote R, outil de sélection des étudiants dans les programmes universitaires contingentés, relance le débat sur son rôle dans l’inégalité d’accès aux études universitaires. Si cet instrument a été créé afin d’éliminer les contingences des évaluations, variables selon les écoles, les cégeps, les classes, etc., son usage devient-il véritablement plus juste.
Un dernier événement majeur, la pandémie de la COVID-19, a frappé l’EPS de plein fouet. La majorité de ses activités a basculé en ligne du jour au lendemain. Les étudiant·e·s ont perdu leur emploi. On a constaté que la pandémie et la manière d’y faire face affectaient leur santé mentale. On a craint leurs effets sur la poursuite des études.
Toutefois, l’effet de ces changements sur les parcours scolaires demeurent nettement peu connus. Ce colloque vise à éclairer les liens entre les débats et les transformations institutionnelles, d’une part, et les parcours scolaires, d’autre part