Face à la complexité de multiples défis contemporains, une approche mieux intégrée est fondamentalement requise. Employée dans les domaines variés, tels que la santé, l’éducation, les technologies, la sécurité ainsi que plus généralement pour atteindre de meilleurs résultats, l’approche intégrée fait appel à une collaboration tous azimuts en action. Pierre Lascoumes et Patrick Le Galès (2012), dans Sociologie de l’action publique, expliquent que : « [l]e terme “politique publique” est aujourd’hui délaissé au profit de la notion d’“action publique” pour prendre en compte l’ensemble des interactions qui agissent à des niveaux multiples »; « ce qui fait aujourd’hui l’intérêt de ce domaine, c’est le dépassement du modèle classique où un gouvernement plus ou moins centralisé menait l’essentiel des actions sur des secteurs bien délimités (introduction, p. 12-13) ». Or, force est de constater que, sur l’ensemble des dimensions d’une approche intégrée, soit situationnelle, socioculturelle, structurelle, systémique, stratégique et synergique, l’État ne peut plus agir seul et s’appuie nécessairement sur des acteurs qui n’ont pas toujours l’intérêt public en guise de priorité, mais qui peuvent être intéressés par des objectifs de profit, philanthropiques, ou encore politiques. Ce faisant, la perspective traditionnelle de l’État comme acteur public unitaire est dépassée et l’on doit désormais concevoir de nouvelles approches plus intégrées et collaboratives. Sans une conception intégrée, holistique et dynamique, voire synergique, de l’action publique, nous risquons fort de ne pas être à la hauteur des multiples défis qui se présentent en ce 21e siècle. « L’action publique » propose donc une perspective pragmatique et constructive pour solutionner des enjeux clés.
Le mardi 6 mai 2025