Comme le montre la littérature, en vieillissant, les personnes autistes et/ou avec une déficience intellectuelle font souvent face à plusieurs défis spécifiques : barrières en matière d’accès aux services et aux soins, maintien des habitudes de vie saine, transitions entre les milieux d’habitation, communications avec l’entourage, etc. Au Québec, il existe pourtant très peu de projets de recherche portant sur le vieillissement des personnes autistes et/ou avec une déficience intellectuelle pour diverses raisons. Du côté de l’autisme, les personnes âgées autistes ne sont souvent pas diagnostiquées ou sont mal diagnostiquées, ce qui a pour effet d’invisibiliser leurs expériences vécues (Walker, 2017). Du côté de la déficience intellectuelle, les personnes avec une déficience intellectuelle connaissent un accroissement récent de leur espérance de vie, grâce aux progrès de la médecine et des soins de santé et de services sociaux (Conseil consultatif national pour le troisième âge, 2004). Elles passent donc aujourd’hui en plus grand nombre par les différentes étapes du vieillissement.
Dans un contexte de vieillissement global de la population, de plus en plus de personnes autistes et/ou avec une déficience intellectuelle feront l’expérience de vieillir. Les lacunes en ce qui a trait à notre compréhension de l’expérience que font les personnes autistes et/ou avec une déficience intellectuelle du vieillissement sont susceptibles de perpétuer les iniquités dans plusieurs milieux, tels que celui de la santé, de l’habitation, du transport, des loisirs et de la culture.