Cette communication part du constat que les monuments historiques de la République d’Haïti faisant partie du patrimoine culturel, subissent une dégradation considérable et surtout une mauvaise gestion.
Aussi, considérant le fait que ce pays subit incessamment une crise d’insécurité grandissante depuis au moins cinq (5) ans, l’on arrive à déduire que l'insécurité et la mauvaise gestion patrimoniale sont des facteurs perturbateurs empêchant la contribution du patrimoine culturel au développement local dans ce pays.
En d’autres mots, l’on peut dire que ces deux variables – insécurité et mauvaise gestion patrimoniale – donnent lieu à la perte des droits à la mobilité, qui elle-même implique une perte du droit au patrimoine en Haïti.
En outre, notre travail de terrain réalisé à travers une méthodologie mixte**, permet de retenir que si le problème de gestion est un obstacle majeur contribuant à l’isolement du patrimoine, tout en l’empêchant d’accomplir sa mission socioéconomique, c’est véritablement le phénomène de l’insécurité, notamment faisant rage dans les localités avoisinantes de Port-au-Prince, qui freine brutalement ce processus de développement en donnant lieu à l’abandon total de nos formidables sites patrimoniaux.
⃰⃰⃰ ⃰ Les quatre techniques de recherche suivantes ont été mobilisées : documentation, observation, 10 entretiens semi-directifs et une enquête menée auprès de 60 visiteurs.