À l’ère actuelle de l’intensification de la présence de l’intelligence artificielle (IA) dans la sphère universitaire, de nouveaux besoins pédagogiques ont graduellement fait leur apparition (Capus et coll., 2002). Ils reflètent l’importance de repenser la nature et les limites de l’enseignement en sciences et dans le domaine des sciences informatiques (Lision et Vercher, 2023). Or, peu d’études se sont penchées sur la façon dont la nature de l’enseignement des littératures françaises et francophones est affectée par l’essor de l’IA. La recherche actuelle met d’ailleurs l’accent sur le retour hégémonique de l’anglais qui s’installe de nouveau comme langue normative dans les salles de cours, où les outils d’IA sont démystifiés, voire réactualisés.
À la problématique globale de ce colloque, s’ajoute l’enjeu de l’enseignement des littératures françaises et francophones en contexte minoritaire francophone au Canada, notamment au sein des universités anglophones, dans lesquelles le français figure comme langue de transmission de savoirs, mais seulement en études françaises et francophones. De Homère à Shakespeare, en passant par les scandales juridiques de diffamation ou d’atteinte à la vie privée, les questions de paternité littéraire, de responsabilité éthique ou de datation, passionnent la critique littéraire. Des études spécialisées prennent le pouls d’un tel débat culturel, social et épistémique depuis les vingt dernières années (Sapiro, Mihelakis, Barraband, etc.), mais peu a été dit à propos des façons dont l’enseignement des littératures françaises et francophones réactualisent ces débats à l’aune des nouvelles technologies et de l’IA. C’est à ce vide que ce colloque souhaite apporter quelques pistes de réflexion.
Remerciements
Nous tenons à remercier l'Acfas de nous avoir fourni un forum pour discuter de ce sujet important qui est de plus en plus d'actualité.