Le financement des entreprises est caractérisé par le problème de l’asymétrie d’information, car, en comparaison avec les dirigeants de l’entreprise, les bailleurs de fonds disposent d’une moins bonne connaissance de la qualité du projet financé. La responsabilité sociétale des entreprises (RSE), formalisée par les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), exige des entreprises qui s’engagent dans une telle démarche de divulgation des informations qui peuvent s’avérer utiles pour les investisseurs dans leurs choix d’investissement. Bien que certaines entreprises s’engagent souvent volontairement dans une démarche RSE, aujourd’hui, pour beaucoup d’autres, le choix de s’engager dans une démarche RSE s’impose à elles en raison d’une prise de conscience de plus en plus grande de ces enjeux liés à la RSE par les parties prenantes (clients, fournisseurs, investisseurs…). On peut se demander si un plus grand engagement RSE des entreprises, qui va de pair avec une plus grande divulgation d’information, permet de réduire le problème d’asymétrie d’information. Plus concrètement, la question est de savoir si, dans le cadre de leur relation avec les entreprises qu’ils financent, les bailleurs de fonds et les institutions en lien avec le financement des entreprises prennent en considération l’engagement RSE de ces dernières et, si c’est le cas, de quelle façon. En d’autres termes, les bailleurs de fonds incitent-ils les entreprises à s’engager davantage dans une démarche RSE en réduisant le coût de financement des entreprises les plus performantes selon les critères ESG ? La réputation des entreprises s’améliore-t-elle en fonction de leurs performances mesurées au moyen des critères ESG ? Les entreprises les plus performantes d’un point de vue critères ESG attirent-elles plus d’investisseurs ?
Le mercredi 15 mai 2024