La pandémie de COVID-19 et les mesures prises par les gouvernements partout dans le monde pour y faire face ont eu une incidence économique significative, notamment sur le marché de l’emploi. À l’échelle mondiale, les femmes ont été plus durement touchées par cette crise que les hommes, notamment dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Plus de 90 % des femmes dans ces pays travaillent dans le secteur informel, qui concentre les emplois les plus précaires. Ces femmes ont eu un accès limité, voire inexistant, aux mesures de protection sociale mises en place par certains gouvernements pour faire face à la pandémie et ont donc été plus lourdement touchées par la perte de revenus due aux confinements et aux restrictions. Lorsqu’elles travaillent dans le secteur formel, les femmes sont surreprésentées dans les domaines de la santé, de l’éducation, du tourisme et des services en général, qui ont été particulièrement touchés par les conséquences à la fois sanitaires et économiques de la pandémie. De plus, les mesures de confinement ont non seulement augmenté la charge du travail domestique et de soins qui pèse habituellement sur les filles et les femmes, mais elles les ont aussi exposées à un risque accru de violence conjugale.
En 2021, le gouvernement canadien, par l’entremise du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), a lancé l’initiative Les femmes s’élèvent, visant à financer des projets de recherche sur les conséquences de la COVID-19 et des mesures de riposte à la pandémie sur le bien-être économique et social ainsi que sur la santé mentale et physique des filles et des femmes vivant dans des pays des Suds. Ces projets ont comme finalité, à partir des expériences étudiées, de proposer des stratégies de relance postpandémiques plus inclusives qui contribuent à l’égalité des genres.