Notre colloque aborde deux éléments qui se succèdent, à savoir les modes de production et les modes de diffusion des connaissances. Où en sont les chercheurs, les universités et les organismes de financement en termes de pratiques et de réflexions sur ces sujets?
En matière de production des connaissances, bien que la posture post-positivisme demeure dominante dans la science contemporaine, les sciences dites participatives ont réussi à faire une percée dans le champ scientifique depuis les années 2000. Qu’en est-il aujourd’hui? Que ce soit pour plaider en leur faveur ou y porter un regard contrasté, ce colloque souhaite en discuter avec des études de cas et des réflexions d’universitaires, de personnes issues de la société civile ou encore de communautés de pratique.
En ce qui concerne la diffusion des connaissances, la science ouverte a permis, grâce à de nouvelles pratiques (blogues de chercheur, balado, courtes vidéos animées, bandes dessinées, etc.), de créer des occasions qui facilitent la diffusion des connaissances produites. Ces pratiques demeurent pour le moment encore peu considérées dans le sens où, par exemple, le soutien financier qui leur est destiné demeure limité, voire inexistant, pour certaines, malgré un certain succès enregistré. Loin de ces pratiques de science 2.0 et sans forcément s’y opposer, d’autres productions intellectuelles chères aux sciences humaines et sociales (SHS), telles que l’essai, ne sont pas non plus valorisées. Que soutenir et favoriser alors? Quels en sont les effets sur les SHS? Notre colloque propose également d’en discuter à partir de divers points de vue et d’expériences.
Le colloque s’intéresse particulièrement, sans s’y limiter, aux modes de production et de diffusion des connaissances d’enjeux socioenvironnementaux contemporains à l’échelle d’une biorégion, comprise ici dans son acception la plus large, à savoir un « lieu de vie » qui prend en compte l’aspect humain et l’écosystème (Thayer, 2003, p. 3).