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Le jeudi 11 mai 2023

Malgré des avancées significatives concernant la reconnaissance des droits, notamment au Québec, les personnes de minorités sexuelles et de genre (MSG) sont encore la cible de préjugés, de discrimination et de stéréotypes négatifs (Bourguignon et al., 2018). En 2018, les personnes des minorités sexuelles étaient deux fois plus susceptibles que les celles hétérosexuelles de rapporter avoir été victimes de comportements inappropriés en public, en ligne ou au travail (Statistique Canada, 2018). Des travaux récents réalisés auprès de différentes populations montrent que les attitudes de rejet envers les personnes des MSG persistent (Kamgain et al., 2017), et des gestes de violence physique et sexuelle à leur endroit sont rapportés (Jaffray, 2020).

En outre, la stigmatisation et la marginalisation peuvent aussi se reproduire au sein des relations intimes et amoureuses (Brubaker, 2020). Des études récentes sur la violence dans les relations intimes et amoureuses (VRIA) chez les MSG révèlent par exemple que des manifestations de violences psychologiques liées à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre peuvent témoigner de l’homophobie intériorisée d’un des partenaires (Kimmes et al., 2019). Toutefois, il semble que la stigmatisation et ses incidences influent sur la décision des victimes de rapporter ou non les violences subies (Oliffe et al., 2014; Roy, 2016).

Ces différentes discriminations vécues soulèvent l’enjeu d’accès à des services adaptés aux besoins des MSG (Dumas et al., 2016). Selon Chamberland et Dumas (2014), le système de santé est, dans son ensemble, un système hétérocentrique. Ainsi, plusieurs services spécialisés, notamment en violence conjugale, sont organisés selon une logique genrée et hétéronormative dans laquelle les populations des MSG ne se reconnaissent pas (Calton et al., 2016). Blais et ses collaborateurs (2018) soulèvent d’ailleurs que le climat d’intolérance des services sociaux et de santé pousse certaines personnes des MSG à négliger leurs besoins de santé.

Par ailleurs, très peu de données concernant les francophones documentent les violences expérimentées par ces populations dans différentes sphères de leur vie. Aussi, un écart subsiste entre les données et l’adaptation des ressources sur le terrain pour répondre aux besoins grandissants. Le colloque proposé contribuera à l’avancement des connaissances en se centrant sur ces enjeux scientifiques et d’intervention en contexte francophone, et ce, dans une perspective multidisciplinaire (travail social, sexologie, santé publique, science politique, sociologie).

Les présentations sont structurées selon le modèle écologique en abordant d’abord les violences structurelles (macrosystème) pour se rendre vers les VRIA (microsystème). Ce colloque répondra à un besoin partagé par les milieux scientifiques et de pratique d’avoir un portrait global d’enjeux individuels imbriqués dans leur contexte communautaire et social.

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Sur place et en ligne
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Colloque

Section 400 - Sciences sociales

Responsables

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Avant-midi

08 h 30 à 11 h 45
Communication orale
Communications orales
Première partie
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-255
Présidence/Animation : Sylvie Thibault (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Discutant·e : Rebecca Angele (Université Laval)
08 h 30
Accueil des participants
08 h 45
Intimes violences: Agresseurs, victimes et souffrances entre partenaires gais
Emeric Friedmann (Université de Strasbourg)
Résumé
09 h 15
Comprendre les violences et les rapports de domination dans les relations intimes et amoureuses lesbiennes au Québec
Cecilia Carotenuto (Université libre de Bruxelles)
Résumé
09 h 45
Violence dans les relations intimes et amoureuses chez les hommes et les femmes bi-pan-sexuel.le.s : éléments partagés et distinctions
Sylvie Thibault (UQO - Université du Québec en Outaouais), Rebecca Angele (Université Laval)
Résumé
10 h 15
Pause
10 h 45
Se construire sexuellement avec et après un questionnement sur son identité de genre : une autre adolescence
Denise Medico (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
11 h 15
Portrait des thérapies de conversion chez les jeunes 2S/LGBTQIA+ : les résultats du sondage « J’prends ma place! »
Olivier Ferlatte (UdeM - Université de Montréal), Simon Ouellet (Université Laval)
Résumé

Dîner

11 h 45 à 13 h 15
Diner
Dîner
Dîner
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-255

Après-midi

13 h 15 à 15 h 45
Communication orale
Communications orales
Deuxième partie
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-255
Présidence/Animation : Rebecca Angele (Université Laval)
13 h 15
Regard sur les violences transversales vécues par les personnes aînées LGBTQ de la diversité capacitaire
Julie Beauchamp (Université Laval), Elise Milot (Université Laval), Bertille Marthouret (Université Laval)
Résumé
13 h 45
Jeunes trans et autochtones / bispirituels et expériences de violence et résistances
Annie Pullen Sansfaçon (UdeM - Université de Montréal), Boivin Johnny (RÉSEAU de la communauté autochtone à Montréal), Pasha Partridge (Projet 10 et Chaire de recherche du Canada sur les enfants transgenres et leurs familles )
Résumé
14 h 15
Pause
14 h 45
Les blagues des collègues de travail : terrain d’oppression et d’émancipation pour les minorités sexuelles et de genres
Emilie Morand (Université Laval)
Résumé
15 h 15
Intimidation en milieu scolaire : données du projet SAVIE-LBTQ
Martin Blais (Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres)
Résumé
15 h 45 à 16 h 00
Communication orale
Communications orales
Mot de clôture
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
Local : Z-255
Présidence/Animation : Sylvie Thibault (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Discutant·e : Rebecca Angele (Université Laval), Sylvie Thibault (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Résumé de la session