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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Les arts (musique, art dramatique, arts visuels, etc.) peuvent contribuer au développement, au bien-être et à la participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle ou physique ou un trouble du spectre de l’autisme (Gemma et al., 2020; Brown et al., 2012; Mino‐Roy et al., 2021). De plus, l’éducation artistique auprès des personnes en situation de handicap peut prendre de nombreuses formes, allant de l’écoute de la musique à la prestation artistique publique, en passant par le chant, l’utilisation d’instruments, la chorale, le théâtre, la danse, la peinture, la sculpture, etc. Toutefois, malgré les bienfaits avérés de l’art pour les personnes en situation de handicap, l’accès aux activités artistiques peut être restreint par d’importantes barrières (Loser et al., 2020; Rathgeber, 2017). Ces obstacles peuvent se situer à divers niveaux : ils peuvent être de nature physique, cognitive ou sociale ou être liés à l’accessibilité (McHale, 2016; Rathgeber, 2017). Pour surmonter ces obstacles, des conditions et approches doivent être mises en place (Gerrity et al., 2013; Salvador, 2015) afin de promouvoir l’accessibilité. De plus, il importe de considérer les personnes en situation de handicap non pas au regard de leur condition, mais de compétences à révéler (Loser et al., 2020). Pour explorer l’apport des arts au développement, à l’éducation et à la participation sociale des personnes en situation de handicap, ce colloque présentera la contribution de recherches participatives et émancipatrices (Boucher, 2003) qui confirment le potentiel des pratiques artistiques pour révéler la sensibilité, le langage et la création unique de ces personnes. Ce potentiel devient un territoire de transformation, non seulement pour elles, mais aussi pour l’environnement dans lequel elles vivent (Fernandes Viana, 2021).

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Bloc A : Chercheurs

  • Communication orale
    Adaptation d’activités pédagogiques innovantes « musique-littératie » pour favoriser le développement de la littératie chez des élèves qui présentent une déficience intellectuelle
    Laurie-Ann Garneau-Gaudreault (Université du Québec à Trois-Rivières), Andrée Lessard (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Karine N. Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi), Ruth Philion (Université du Québec en Outaouais)

    Le développement des compétences en littératie constitue une visée pédagogique incontournable pour favoriser la participation sociale des élèves ayant une déficience intellectuelle (DI) (Martini-Willemin, 2013). La musique, par ses nombreuses dimensions, est une forme d’art qui soutient la création de liens et le développement des capacités cognitives de ces personnes (Madeira, 2018). Il apparait donc pertinent de jumeler musique et littératie en contexte scolaire dans une approche novatrice comportant des interventions adaptées aux capacités et intérêts d’élèves présentant une DI. C’est ce qui a été proposé à des équipes enseignantes membres d’une communauté de pratique (CdP) dont la visée est de développer des pratiques pédagogiques favorisant le développement de la littératie chez leurs élèves (4 à 21 ans) ayant une DI (Tremblay et coll., 2021).

    L’expertise de ces équipes enseignantes a été mise à contribution pour adapter des activités jumelant la musique à la littératie, conçues au départ pour des élèves de 1re année dont plusieurs présentaient un trouble développemental du langage (Lessard, à paraître), afin qu’elles répondent aux besoins hétérogènes des élèves de leur groupe-classe. La communication a pour but de présenter les assises théoriques de ces activités, les adaptations proposées et retenues par les équipes enseignantes en CdP ainsi que leur mise à l’essai par une équipe enseignante auprès de son groupe-classe.

  • Communication orale
    Talents, médiateurs artistiques et culturels: pratiquer l’inclusion sociale entre vulnérabilité et résilience
    Elena Malaguti (Alma Mater Bologna University), Martina Palmieri (Association de promotion sociale Gruppo Elettrogeno)

    Depuis le 21e siècle, le cadre théorique lié au handicap et aux questions d'éducation inclusive et d'inclusion sociale a changé. Des lignes directrices sont fournies par des politiques et des recherches nationales et internationales comme celles des Nations Unies (UNESCO, 2017; 2016; Agenda 2030, SDg4), de l'Union européenne (2009; 2017), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS ICF, 2007). Le concept d'éducation inclusive et d'inclusion sociale renvoie à une réflexion sur le rôle attribué à la culture et à la structure des différents systèmes dans leur relation avec la vie des personnes (Ainscow, Sandill, 2010; Malaguti 2020). L'expérience artistique liée aux processus d'inclusion sociale a un double objectif : valoriser la dimension culturelle et esthétique de l'être humain, et faciliter la socialisation dans un contexte social hétérogène où les personnes avec et sans handicap peuvent travailler ensemble. Elle permet aussi aux personnes d'assumer des responsabilités, favorise le bien-être, la décentralisation cognitive, l'exploration émotionnelle, la capacité à faire face aux difficultés et à découvrir de nouvelles ressources pour promouvoir leur projet de vie. Cette contribution, illustrée par une vidéo, présente une expérience de médiation artistique, réalisée par Gruppo Elettrogeno en collaboration avec l'Université de Bologne, visant à promouvoir l'inclusion sociale. L’approche d'écologie sociale privilégiée s’exprime par la voix des acteurs participant au projet.

  • Communication orale
    L’accompagnement des artistes en situation de handicap: Une approche par les ressources au service de la participation sociale
    Francis Loser (HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale)

    Prenant appui sur les résultats d’une recherche ethnographique menée dans quatre ateliers d’art visuel suisses fréquentés par des artistes en situation de handicap, la communication s’intéressera à documenter comment les responsables de ces espaces ont réussi à construire un accompagnement qui contribuent à la participation sociale et artistique des participant accompagnés. En privilégiant une conception du handicap fondée sur le modèle du développement humain (Fougeyrollas, 2010) et les capabilités (Sen, 2010 ; Nussbaum, 2012), nos analyses viendront éclairer les pratiques développées empiriquement par les responsables d’atelier d’art. Nous le verrons, les pratiques observées portent, d’une part, sur l’accompagnement individualisé des artistes dans le cadre de l’atelier et, d’autre part, sur une activation continue du réseau artistique (galeries, musées, critiques d’art, publication de monographies, etc.) afin de diffuser les œuvres qui voient le jour à l’atelier. En intervenant à la fois sur les personnes et l’environnement, les responsables d’atelier ont su créer une approche qui favorise le développement des artistes en renforçant leur estime de soi et leur participation sociale au travers d’une large diffusion de leurs œuvres, le plus souvent dans des lieux reconnus du champ artistique.

  • Communication orale
    Le camp musical extra-ordinaire : retombées d’approche informelle d’apprentissage de la musique sur le développement de jeunes vivant avec une déficience intellectuelle ou physique
    Jean-Philippe Després (Université Laval), Francine Julien-Gauthier (Université Laval)

    À l’été 2020, 25 jeunes âgés de 8 à 17 ans vivant avec une déficience intellectuelle légère ou physique ont participé au Camp musical extra-ordinaire. Il s’agit d’un projet de recherche qui vise à : (1) offrir un programme musical participatif, informel, inclusif et adapté à des jeunes extra-ordinaires et (2) étudier l’impact d’activités de création musicale participatives, informelles et adaptées sur le développement de jeunes extra-ordinaires. La présentation portera spécifiquement sur ce deuxième objectif.

    Des séances musicales individuelles à distance de 20 à 30 minutes chacune ont été offertes aux participants pendant 7 semaines, à raison de 2 séances par semaine. Une approche méthodologique mixte a été mise en œuvre afin de documenter les effets de la participation au Camp musical extra-ordinaire sur diverses facettes du développement des jeunes participants à l’aide de questionnaires et d’observation des enregistrements des séances musicales. L’analyse des données a révélé des améliorations significatives dans les domaines de l’utilisation des ressources communautaires (ABAS-II) et dans celui de la communication (questionnaire spécifiquement conçu pour les besoins de la recherche). L’observation des séances musicales a également dévoilé des changements positifs en ce qui a trait aux habiletés sociales, aux habiletés musicales, à l’autonomie et aux habiletés technologiques des jeunes participants.

  • Communication orale
    La chanson À la Maison Caméléon, le fruit d’un travail collaboratif entre des personnes présentant une déficience intellectuelle, une ergothérapeute et un musicien
    Camille Gauthier-Boudreault (UdeS - Université de Sherbrooke), Jacob Michaud-Pelletier (Université de Sherbrooke)

    Bien que les activités musicales représentent une avenue fort intéressante pour soutenir la participation sociale des adultes présentant une déficience intellectuelle (DI), peu d’initiatives artistiques sont proposées dans les organismes communautaires. En collaboration avec une ergothérapeute et un musicien, des usagers présentant une DI, fréquentant les activités de jour d’un organisme communautaire, se sont engagés dans un projet visant l’écriture et l’interprétation d’une chanson à l’effigie de l’organisme. Par différentes activités de création, 24 personnes présentant une DI, de tous niveaux, ont fabriqué leurs instruments de musique, écrit les paroles et pratiqué leur chanson en présence d’un musicien. Elles ont ensuite pu l’interpréter lors d'un enregistrement professionnel. L’ensemble de la démarche ayant mené à la création de la chanson À la Maison Caméléon sera présenté tout comme le résultat final de l’enregistrement. Le musicien et l’ergothérapeute témoigneront ensuite de leur expérience, du réalisme de la démarche et des stratégies utilisées pour favoriser l’engagement et l’autodétermination de l’ensemble du groupe. Des sentiments d’appartenance à l’organisme et de fierté étaient observables lors de la diffusion de la chanson au téléjournal régional. Après plusieurs mois, les usagers de l’organisme parlent encore de ce projet.

  • Communication orale
    « Ça m’ouvre. On dirait que mon cerveau se réveille, il travaille » : Processus artistique menant à un spectacle de variété alliant danse, musique et théâtre
    Camille Gauthier-Boudreault (UdeS - Université de Sherbrooke), Jacob Michaud-Pelletier (Université de Sherbrooke)

    Le quotidien des adultes présentant une déficience intellectuelle (DI) est souvent synonyme d’un manque d’activités signifiantes et d’inclusion sociale. La danse, la musique et le théâtre sont des activités artistiques ayant le potentiel de soutenir leur participation sociale ainsi que le développement de leurs capacités, d’autant plus lorsqu’elles sont liées à l’organisation d’un spectacle. Des adultes présentant une DI fréquentant un organisme communautaire se sont engagés pendant six mois dans un processus créatif visant la présentation d’un spectacle de variété, ouvert à tous. Une étude qualitative a été réalisée afin de documenter les retombées de cette démarche pour les personnes présentant une DI. Des entrevues individuelles ont été menées auprès de six personnes présentant une DI, six parents et quatre responsables des activités. Un groupe de discussion a été réalisé avec les trois intervenants de l’organisme. Les notes de l’ergothérapeute concernant le déroulement des activités ont été analysées. Les responsables des activités de danse et de musique présenteront les retombées positives sur la dimension physique, cognitive, affective et spirituelle des personnes présentant une DI. L’offre d’activités artistiques représente une stratégie fort pertinente pour leur permettre de s’engager à long terme dans un projet signifiant adapté à leurs capacités.


Communications orales

Bloc B : Récits de pratique

Discutant·e·s : Flavie Bédard-Bruyère (Université Laval)
  • Communication orale
    Danse et handicap intellectuel: 30 ans d’expérience ou le respect de la différence
    Jannick Niort (Université de Manresa (UManresa-UCC))

    La danse est une activité qui exige beaucoup de discipline et d’implication. Bien que souvent dirigée à une élite, il faut lui reconnaître tous les bienfaits et bénéfices qu’elle peut apporter à tout le monde qui la pratique, quelle que soit la condition physique et intellectuelle de chacun. Cette présentation est l’exposition ouverte de 30 ans de travail avec des enfants, adolescents et adultes handicapés intellectuels, quelques-uns en situation de comorbidité. Mettre l’évidence sur le travail corporel de façon globale et de façon analytique en respectant les caractéristiques de chaque type de handicap est le premier point à exécuter sans oublier les apports au niveau psychologique, social et éducatif. Analyser la danse en tant que méthodologie comme technique adaptée pour un apprentissage et une formation qui peut ouvrir des voies de normalisation aux personnes handicapées est l’objectif de cette communication, un témoignage d’une expérience artistique qui facilite à de nombreuses personnes la jouissance d’une expérience de vie.

  • Communication orale
    D’un Œil Différent : arts visuels et DI/TSA mais pas que…
    Geneviève Guilbault (D’un Œil Différent (présidente)), Jean Horvais (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication vise à présenter l’événement annuel « D’un œil différent » qui a lieu à Montréal, depuis bientôt 17 ans.

    D’un œil différent est un mouvement inspirant et nécessaire avec une vision simple : offrir une belle plateforme de visibilité et communiquer une image positive et inclusive des personnes artistes vivant avec une déficience intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l’autisme (DI-TSA). En partenariat avec plusieurs organismes et dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, cet évènement culturel aux disciplines diversifiées démocratise l’art. Parce que l’art rime avec originalité et diversité. Une exposition composée d’environ 150 œuvres et créations collectives, théâtre, performances, danse, forums de discussion, ateliers d’art, démonstrations, visites commentées ou animation avec des groupes scolaires, etc. 12 jours de festivités qui invitent à la découverte de l’autre et à l’émerveillement. Indépendants ou exerçant au sein d’ateliers adaptés, les 200 artistes et performeurs qui y sont présentés vivent avec ou sans une DI-TSA, réunis par la passion et la volonté de provoquer des réflexions et des échanges entre publics, artistes amateurs ou professionnels

    D’un œil différent sensibilise la communauté, favorise le développement et la participation citoyenne de ses exposants, contribuant ainsi à la reconnaissance voire à la professionnalisation des personnes vivant avec une DI-TSA dans le domaine des arts et de la culture.

  • Communication orale
    L'expérience du Projet Art et Différence: une interface entre l'enseignement et le lien entre université et société
    Monica Maria Farid Rahme (Université Féderal de Minas Gerais), Anamaria Fernandes Viana (Universidade Federal de Minas Gerais)

    Cette présentation vise à partager les conceptions et les principes de travail qui guident les activités du projet Art et Différence, mené depuis 2017 à l'Université Fédérale de Minas Gerais, au Brésil. Le projet propose la construction de méthodologies en Art axées sur l'accessibilité, et sur l'offre d'ateliers, de productions artistiques et d'événements scientifiques, cherchant une articulation entre l’évolution de la société et l’enseignement. Le projet a commencé ses activités en proposant des activités artistiques en présentiel pour les jeunes et les adultes en situation ou non de handicap et, pendant la période d'isolement social, a commencé à réaliser un ensemble d'actions à distance qui cherchent à exercer la rencontre avec l'autre et éveiller les possibilités de création, donnant ainsi lieu à différentes formes d'expression et d'expériences corporelles. Le projet fonctionne avec la participation d'étudiants de différents cursus (danse, théâtre, arts visuels, musique, pédagogie) et des étudiants d'un cours de spécialisation au trouble du spectre de l'autisme. Le contact systématique et la discussion sur la diversité, l'interaction entre les étudiants et l'invitation à créer à partir de différentes demandes présentées au groupe, élargissent les références des participants dans le sens de la construction de pratiques plus ouvertes à l'autre et à la différence. Le projet se présente donc comme une action qui réaffirme les liens entre l'université et la ville.


Dîner

Dîner


Communications orales

Bloc B : Récits de pratique

Discutant·e·s : Flavie Bédard-Bruyère (Université Laval)
  • Communication orale
    Unir la différence au-delà des mots et des sons
    Marie-Dominique Boivin (École Madeleine-Bergeron), Jonathan Bolduc (Université Laval)

    Sous la forme d’un témoignage, cette communication présentera un projet musical collaboratif réalisé par des élèves du primaire et du secondaire évoluant tous dans un contexte de différence. Des élèves de l’École oraliste de Québec pour enfants malentendants ou sourds ainsi que des élèves de l’école Madeleine-Bergeron du CSS des Découvreurs ont travaillé conjointement à cette initiative au cours de l’année scolaire 2021-2022. Plus précisément, les élèves de l’École oraliste ont écrit les textes de chansons (stimuler leurs défis langagiers et l’audition des mots) sur des accompagnements composés par les élèves de l’école Madeleine-Bergeron (stimuler leurs limitations physiques et motrices sévères). Les élèves ont ensuite eu la chance de vivre une expérience de tournage. Ils se sont également produits en concert devant plusieurs invités.

    Par la différenciation pédagogique, des façons complémentaires d’optimiser le développement global des élèves ont été valorisées. Ce projet collaboratif a permis aux jeunes de prendre conscience qu'ils peuvent être choisis dans un projet intégrateur et stimulant. Qui plus est, ils peuvent aussi être de véritables musiciens, tout comme les autres enfants de leur âge et ce, malgré les contraintes d'un handicap, d’un problème auditif ou d’un trouble du langage.

  • Communication orale
    Danse et Autisme : tissage de rencontres
    Anamaria Fernandes Viana

    Cette présentation vise à partager une expérience de danse vécue en France pendant 18 ans avec des personnes autistes. Ce travail a été réalisé dans différentes structures spécialisées sous le format d’ateliers hebdomadaires de danse proposés par l’Association et Compagnie de danse Dana (Rennes). Dans ce contexte, cette Association a idéalisé en 2014 le projet Corps-accorps, qui propose des rencontres et créations artistiques entre personnes autistes et non autistes. La Fondation de France a soutenu ce projet pendant 6 ans et l’a élu meilleur projet de la région en 2018. La présentation sera composée par des réflexions de cette démarche sous le prisme de l’espace personnel, relationnel et commun. La communication sera accompagnée de photographies du travail en question. Nous proposons également l’accès au documentaire qui a été réalisé au cours de la première année du projet. Le film est en français, a une durée de 1h 22 et est disponible sur le lien https://www.youtube.com/watch?v=vTs1-v3unKM


Communications orales

Bloc C : Relève

  • Communication orale
    Ateliers de pratiques artistiques en foyer de vie : de la reconnaissance à la transformation
    Pauline Juvenez (Université de Nantes)

    À partir de la proposition théorique de Honneth (2013) autour des expériences de reconnaissance et de leur dynamique, nous avons mené une recherche en foyer de vie, plus précisément observé et analysé les ateliers de pratique artistique proposés aux résidents. L’objectif de ce travail est de rendre visible (Renault, 2004; Le Blanc, 2009) l’ensemble des actions menées en atelier ; en répondant à la question « En quoi ces ateliers sont des situations riches pour tous ceux qui y participent ? (Costes, 2010 ; Creux, 2012) ».

    À travers 80 séances d’ateliers et une vingtaine d’entretiens, nous avons pu, suivant la méthodologie de la théorisation ancrée (Glaser et Strauss, 1967), révéler les enjeux de ces ateliers en termes d’expériences de reconnaissance pour les éducateurs comme pour les résidents. Notre recherche a conduit à montrer que ces enjeux de reconnaissance, et donc d’émancipation (Honneth, 2013), sont liés à la fois 1) aux modalités de l’atelier, 2) à la posture de l’éducateur, 3) à l’autonomie qui se développent lors des séances. Nous expliciterons comment ces trois axes viennent jouer sur 1) l’accompagnement des résidents, 2) l’estime que les éducateurs ont de l’atelier dans sa globalité, 3) les expériences de reconnaissance vécues par les résidents participants en amenant les participants à vivre une transformation identitaire et institutionnelle (Castoriadis, 1999).

  • Communication orale
    Pratiques, impacts et besoins musicaux des familles d’enfants ayant un TSA
    Gabrielle Vincent

    Les recherches en éducation musicale et en musicothérapie mettent de l’avant le potentiel immense de la musique comme catalyseur du développement global de l’enfant ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Toutefois, la musicothérapie et la formation musicale adaptée ne sont pas toujours accessibles d’une région à l’autre. Heureusement, d’autres acteurs peuvent jouer un rôle dans l’ouverture à un parcours musical et à sa poursuite. Nous avons donc interrogé des parents, via un questionnaire en ligne, quant à la place de la musique au sein de la famille et dans la vie de leur jeune ayant un TSA, aux impacts observés de la pratique et ou de l’écoute musicale chez leur enfant ayant un TSA, à leur satisfaction et besoins quant aux services musicaux. La participation de l’enfant à des cours de musique n’était pas un critère d’inclusion, l’objectif étant de documenter l’ensemble des pratiques musicales au sein de ces familles. Les résultats font état d’impacts positifs de la musique sur le développement global et les manifestations du TSA pour l’ensemble des jeunes malgré des profils musicaux variés. Le milieu familial apparaît central dans l’engagement dans un parcours musical et dans sa poursuite, pointant la pertinence de sa sensibilisation aux bénéfices de la pratique musicale. Les parents rapportent unanimement le besoin d’accessibilité à des services musicaux abordables, flexibles et adaptables aux particularités de l’enfant ayant un TSA.

  • Communication orale
    Revue de la littérature sur les interventions musicales auprès d’élèves vivant avec un trouble du spectre de l’autisme : résultats préliminaires
    Flavie Bédard-Bruyère (Université Laval), Jean-Philippe Després (Université Laval), Francine Julien-Gauthier (Université Laval)

    L’objectif de cette communication est de présenter les résultats préliminaires d’une revue narrative de la littérature sur les interventions musicales menées auprès d’élèves vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) associé ou non à une déficience intellectuelle (DI). En réalisant cette recension en janvier 2022, nous souhaitions identifier les approches mises en place pour favoriser la participation sociale, le développement cognitif et le bien-être de ces enfants. Nous présenterons d’abord la stratégie de recherche employée. Ensuite, nous discuterons les résultats préliminaires dans le but de comprendre les stratégies méthodologiques mises en place dans les études retenues. Plus spécifiquement, nous nous intéresserons aux diagnostics des participants, aux interventions mises en place (contexte et modalités) et aux outils de mesure employés pour mesurer ces variables. Nous conclurons en présentant les approches musicales qui semblent les plus probantes pour favoriser la participation sociale, le développement cognitif et le bien-être des enfants vivant avec un TSA et une DI. Enfin, nous proposerons des pistes de recherche pour d'autres projets sur le sujet.

  • Communication orale
    Enseigner à des élèves à besoins particuliers : Une revue systématique des données probantes.
    Myriam Bergeron (Université Laval), Jonathan Bolduc (Université Laval)

    Enseigner à des élèves à besoins particuliers, tous types de besoins confondus, peut être une tâche exigeante. Plusieurs enseignants titulaires et spécialistes y sont confrontés. C’est notamment le cas des enseignants de musique, souvent seuls au sein d’une école à enseigner cette matière et devant composer avec des groupes hétérogènes. D’une part, leur formation initiale en enseignement n’aborde que très peu les particularités de cette population vulnérable. D’autre part, il y a peu de formations continues offertes relativement aux élèves à besoins particuliers et à l’enseignement de la musique. En effet, la recherche révèle que les enseignants de musique ne considèrent pas avoir suffisamment d’outils pour intervenir efficacement auprès de ces élèves au quotidien. L’une des clés de voûte pour améliorer la qualité des pratiques est le développement professionnel. Toutefois, pour offrir un développement professionnel de qualité, nous devons connaître les besoins spécifiques des enseignants de musique en ce qui concerne leur développement professionnel. Dans le cadre de cette communication, nous présenterons les résultats d’une revue systématique concernant les besoins de développement professionnel des enseignants de musique qui travaillent auprès d’élèves à besoins particuliers.

  • Communication orale
    L'éducation musicale pour soutenir le développement des habiletés sociales chez les élèves de l'école primaire présentant une déficience intellectuelle
    Julie Raymond (Université Laval)

    En milieu scolaire, les enfants se développent socialement : ils interagissent avec leurs pairs, se font des amis, apprennent à partager et sont confrontés à des situations où ils doivent s’entraider, entre autres. Toutefois, les enfants présentant une déficience intellectuelle (DI) peuvent éprouver des difficultés à développer ces habiletés. Certaines études ont documenté l’effet que la musique peut avoir sur le développement des habiletés sociales chez les enfants neurotypiques d’âge scolaire. Cependant, peu de littérature scientifique récente traite de la contribution que l’apprentissage et la pratique de la musique peut avoir sur les élèves du primaire ayant une DI. Plus précisément, l’apport de l’éducation musicale comme outil de soutien au développement des habiletés sociales pour cette population a été peu étudié. Cette présentation vise à faire le lien entre les connaissances existantes sur le développement social des enfants ayant une DI, la psychologie de la musique et l’éducation musicale. Certaines caractéristiques de leur développement social seront discutées et mises en relation avec la reconnaissance des émotions en musique afin de proposer l’éducation musicale comme cadre utile pour soutenir le développement social des enfants ayant une DI. La connexion entre la littérature de différentes disciplines fournit ainsi la base d’applications pédagogiques pour les enseignants et musiciens éducateurs et conséquemment de nouvelles pistes de recherches.

  • Communication orale
    L’apport des arts pour soutenir l’autodétermination et la participation sociale des adultes ayant des incapacités sévères et multiples.
    Édith Jolicoeur (Université du Québec à Rimouski), Francine Julien-Gauthier (Université Laval), Sandra Lambert, Béatrice Marcoux (Université Laval)

    L’organisme communautaire Laura Lémerveil offre un continuum de services spécialisés pour accompagner les jeunes vivant en situation de handicap sévère et multiple et leur famille. tout au long de leur parcours de vie. Le modèle de l’approche Lémerveil a pour visée de permettre à chaque personne de s’accomplir, de se réaliser, au-delà de la sévérité de sa situation de handicap. Les arts sont omniprésents à travers le programme Lémerveil en Arts composé d’arts visuels, d’ateliers de musique, de danse, de poésie et d’art dramatiques. Ce volet artistique est donc au cœur du parcours de chaque jeune et adapté à ses besoins et aux étapes de son cheminement, jusqu’au bout de la vie. Cette communication présente la contribution des activités artistiques à l’autodétermination, à la participation et à la contribution sociale de ces jeunes adultes. Ils ont accès à un accompagnement qui met en évidence leurs intérêts et leurs capacités à se réaliser, qui favorise la communication et l’expérience de réussites. Des exemples d’œuvres et de projets seront présentés, ils illustrent l’engagement de ces jeunes adultes et leurs réalisations, la fierté de leur famille ainsi que la force du partenariat avec la collectivité : participation de citoyens bénévoles, formation d’étudiants de collèges et d’universités, collaboration avec des organisations du milieu, vente de la production dans des entreprises, des activités communautaires ou des festivals, contrat d’aménagement artistique, etc.

  • Communication orale
    L’intervention musicale et rythmique du programme APPROSH pour développer les interactions et la participation sociale des adolescents ayant un trouble du spectre de l’autisme
    Mohamed Ghoul (Gang à Rambrou, Fondation EducaTED, Trait d'Union Outaouais), Jean Horvais (UQAM (département éducation et formation spécialisées)), Nathanaël Labrèche (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sylvie Vézina (Gang à Rambrou / APPROSH)

    Les limitations des personnes autistes en ce qui concerne les interactions sociales font partie du tableau clinique de leur condition selon le DSM 5. Les milieux scolaires y répondent souvent par des pratiques qui considèrent que l’obstacle est tel que l’isolement de ces personnes – surtout lorsqu’elles développent des troubles graves du comportement – est nécessaire à leur prise en charge. Ainsi, les classes spécialisées mettent souvent en place des « espaces de travail individuels » qui isolent les élèves (Odier-Guedj, 2013).

    Offrant une alternative, les musiciens du programme Arts Percussions Programme Recherches Organisation Sociale Humaine proposent aux milieux scolaires des interventions musicales et rythmiques prenant en considération la situation des élèves mais visant une socialisation et une participation sociale dans une perspective inclusive. Ils proposent des situations d’interactions musicales créatives qui suscitent l'évolution des comportements et l’engagement dans les apprentissages. Cette présentation propose les premiers résultats d’une recherche auprès d’adolescents vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) avec troubles du comportement. Cette recherche documente l’évolution des élèves concernant leurs habiletés interactionnelles et le développement de leurs apprentissages musicaux et sociaux (Horvais, à paraître). La méthodologie utilisée est basée sur l’observation directe et vidéographique de l’évolution des élèves d'une école spécialisée.