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Le mercredi 11 mai 2022

Dans la discipline scolaire « français », le récit occupe une position privilégiée en tant qu’objet d’enseignement des compétences langagières tout au long de la scolarité. En ce qui concerne la lecture d’œuvres littéraires, au Québec, les enseignants du primaire, du secondaire et du collégial choisissent massivement des genres narratifs pour développer les capacités langagières, réflexives et créatives des élèves et des étudiants (Dezutter, Babin et Lépine, 2020). En ce qui a trait à l’enseignement et à l’apprentissage de l’écriture, les récits fictionnels, mobilisant l’imaginaire, et les récits sollicitant le vécu s’inscrivent dans des configurations scolaires anciennes (Reuter, 2019), mais qui se transforment au gré des époques et des pédagogies (Bishop, 2004). Plus largement, raconter et se raconter sont au cœur des processus de transmission culturelle à l’école et hors de l’école (Petit, 2014), y compris par le biais de l’oralité. Le statut et le rôle des récits, oraux et écrits, reçus et produits, sont aujourd’hui de plus en plus problématisés au regard de la reconnaissance des valeurs éducatives des cultures minorisées. En tant qu’objet disciplinaire, « le » récit reste prioritairement une catégorie analysée sous l’angle des typologies discursives, des caractéristiques génériques (Daunay et Denizot, 2007) ou narratologiques. De ce fait, les contenus socioculturels, anthropologiques et idéologiques véhiculés par les récits sont plus rarement interrogés en didactique du français. Ils sont encore moins souvent mis en relation avec les significations, singulières et collectives, que leur confèrent les enseignants et les élèves. Ces significations ne s’intègrent plus forcément dans de grands récits (idéologiques, religieux, mythiques) qui contribuaient à instaurer un sens et à instituer les rapports de chacun envers sa communauté. Nos sociétés pluralistes sont traversées de récits multiples et parfois contradictoires. Il est de la responsabilité des chercheurs, des formateurs et des enseignants de considérer de manière critique les récits qu’ils transmettent, ceux qu’ils infléchissent et ceux qu’ils élaborent. Quels rapports, fictionnalisés ou non, à soi-même et aux autres, véhiculent ces récits? Quelles manières d’être, de penser et d’agir rendent-ils possibles? En quoi contribuent-ils à interroger l’identité narrative des sujets, singuliers et collectifs? Pour les didacticiens, les récits peuvent être aussi des instruments méthodologiques permettant d’accéder aux significations que les acteurs élaborent (le récit de vie, l’autobiographie de lecteur) ainsi que des moyens idoines de présenter leurs travaux (Brillant-Rannou et al., 2021). Après la description et l’analyse, l’interprétation des résultats consiste souvent à mettre en intrigue les diverses significations que les chercheur‑se‑s dégagent à partir des nombreuses données recueillies. Les récits opèrent à différents niveaux et moments de l’activité de recherche en didactique du français.

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Colloque

Section 500 - Éducation

Responsables

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Avant-midi

08 h 45 à 11 h 50
Communication orale
Communications orales
Axe 1 – Les récits comme outils méthodologiques
Uniquement en ligne
Présidence/Animation : Marion Sauvaire (Université Laval)
Discutant·e : Eleonora Acerra (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Pascal Grégoire (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Amélie Lemieux (UdeM - Université de Montréal), Camille Schaer (Université de Lausanne)
09 h 15
Mot de bienvenue
09 h 30
L’esthétigramme comme trace des récits de lecteurs : méthodologie et finalités
Amélie Lemieux (UdeM - Université de Montréal)
Résumé
10 h 00
Pause
10 h 20
Écrire et réviser des récits fictionnels en contexte numérique. Quelles traces de la subjectivité?
, Pascal Grégoire (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
Résumé
10 h 50
Lire de la bande dessinée ou lire une bande dessinée : Approches en tension de la « littérature graphique »
Camille Schaer (Université de Lausanne)
Résumé
11 h 20
Plénière

Dîner

11 h 50 à 13 h 00
Diner
Dîner
Dîner
Uniquement en ligne

Après-midi

13 h 15 à 16 h 15
Communication orale
Communications orales
Axe 2 – Les récits dans les pratiques des enseignants de français : corpus et dispositifs expérimentés
Uniquement en ligne
Présidence/Animation : Ophélie Tremblay (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Discutant·e : Patricia-Anne Blanchet (UdeS - Université de Sherbrooke), Amal Boultif (Université d’Ottawa), Rachel Deroy-Ringuette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Constance Lavoie (UdeS - Université de Sherbrooke), Céline Renaulaud (Université Laval)
13 h 15
Les attraits du livre dans les albums narratifs disponibles aux futurs enseignants : une exploration tirée d’une étude de cas
Rachel Deroy-Ringuette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Résumé
13 h 45
Reconnaitre et valoriser l’héritage culturel des Premiers Peuples par l’usage du récit de vie en classe de français à l’école primaire
Patricia-Anne Blanchet (UdeS - Université de Sherbrooke), Constance Lavoie (Université de Sherbrooke)
Résumé
14 h 00
Pause
14 h 30
L’écriture de textes identitaires dans une classe du 3e cycle du primaire : développer le gout d’écrire en passant par la connaissance de soi et des autres
Céline Renaulaud (Université Laval)
Résumé
15 h 00
Apports d’une pédagogie de l’écriture créative poétique slam et de l’écriture sur soi dans des contextes variés
Amal Boultif (Université d’Ottawa)
Résumé
15 h 30
Plénière
16 h 00
Mot de clôture