La participation des élèves et des étudiant·es à leurs apprentissages ainsi qu’à l’évaluation de leurs apprentissages trouve de nouvelles avenues alors que se diversifient les approches pédagogiques. Depuis Dewey, Piaget et Freinet, les façons d’engager les élèves et les étudiant·es activement en salle de classe, voire en classe délocalisée, sont étudiées. Des praticien·nes les adaptent, voire en génèrent. De nos jours, ce sont les sciences de l’apprentissage qui, dans la foulée de l’œuvre de Vygotsky, nourrissent leur pertinence scientifique et sociale.
Nous n’en sommes toutefois plus à la petite imprimante de l’école de village de Freinet. Ainsi, puisque les ressources et les outils numériques accessibles viennent en appui à la mise en action des élèves (Allaire et Lusignan, 2015; Depover et Barron, 2019) ou des étudiant·es (Cassidy et al., 2019), la démocratisation de l’éducation inclut maintenant la démocratisation de l’activité de création de contenus, y compris la création de connaissances par des classes qui se transforment en communautés d’élaboration de connaissances partant de questions ou de problèmes qui piquent leur curiosité (Scardamalia et Bereiter, 2006). Toutefois, même lorsque les assises théoriques sont substantielles et que les défis pratiques sont relevés par les pédagogues afin de susciter la participation active de l’élève aux niveaux supérieurs de la taxonomie de Bloom (Bloom et al., 1956; Anderson et Krathwohl, 2001), l’évaluation des apprentissages est souvent vue comme son talon d’Achille. En d’autres termes, la planification, les pratiques d’enseignement et d’apprentissage et l’évaluation des apprentissages souffrent alors de désalignements. Le Conseil supérieur de l’éducation a d’ailleurs fait de leur alignement l’une des trois conditions à mettre en place dans son rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020.
Le réseau PÉRISCOPE (Plateforme échange recherche et intervention sur la scolarité : persévérance et réussite), financé par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture en collaboration avec la fondation Antoine-Turmel, a retenu comme hypothèse de travail l’intensification de la participation des acteur·trices de l’éducation au bénéfice de la persévérance et de la réussite scolaires. En conjuguant participation et évaluation, nous abordons, entre autres, le manque d’engagement et d’autorégulation des élèves et des étudiant·es, souligné notamment en contexte pandémique. Nous déterminerons des façons d’aligner ces processus dans différentes situations éducatives. Notre réseau disposant d’une compétence collective certaine en matière de compréhension des dynamiques de participation des acteur·trices et privilégiant la voie de la recherche en partenariat (savoirs savants/savoirs d’expérience), les différentes sessions de ce colloque en seront fortement teintées.
Remerciements
Le réseau PÉRISCOPE remercie le FRQSC ainsi que la Fondation Antoine-Turmel pour leur support administratif et financier.