Au Canada, 20 % des élèves du primaire et du secondaire souffrent d’un trouble de santé mentale entraînant des difficultés d’adaptation scolaire et psychosociale (Gouvernement du Québec, 2007). Ces difficultés compromettent la réussite scolaire et amplifient les problèmes de relations sociales à l’école (Oberle et Schonert-Reichl, 2014). Développer des interventions adaptées à la réalité souvent complexe des jeunes paraît donc crucial. Parmi les programmes à privilégier, des résultats empiriques obtenus récemment en psychologie du développement suggèrent que les interventions basées sur l’apprentissage socioémotionnel, notamment celles qui favorisent le développement d’habiletés de présence attentive et l’autodétermination, sont fort prometteuses pour contrecarrer les problèmes de détresse psychologique et promouvoir le bien-être chez les élèves du primaire et du secondaire (Durlak et coll., 2011).
Afin de s’acquitter de sa mission, l’école québécoise doit s’assurer du développement psychosocial de ses élèves, où les concepts de santé psychologique et de bien-être sont prédominants. L’importance de ces enjeux a été mise de l’avant au fil des récentes réformes éducatives au Québec, et les initiatives visant à promouvoir le bien-être chez les élèves reçoivent de plus en plus d’attention de la part des chercheurs et des décideurs (Gouvernement du Québec, 2007). Des décennies de recherche en psychologie, en philosophie et en sciences de l’éducation ont documenté un nombre considérable de bienfaits découlant d’un fonctionnement humain plus autodéterminé, entre autres chez les enfants, menant notamment à des niveaux plus élevés d’autodétermination, de bien-être et à une meilleure santé psychologique (Demers et coll., 2015; Ethier et coll., 2016; Ryan et coll., 2000, 2006). Dans cette optique, l’école primaire vise l’autodétermination de ses élèves, définie comme étant le fait de susciter et de réguler ses propres comportements en accord avec ses croyances, ses valeurs et ses préférences.
Remerciements
Nous tenons à remercier le Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada, le Fonds de Recherche du Québec Société et Culture ainsi que l'Université Bishop's d'avoir financé les divers projets présentés au sein de ce symposium.