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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Les personnes en situation de handicap, comme celles ayant une déficience intellectuelle, ont moins d’occasions de développer leurs compétences en littératie ou de bénéficier de l’accès aux pratiques sociales de littératies (langage écrit ou numérique) (Barton et Hamilton, 1998; Papen, 2005). En outre, plus les incapacités sont sévères, plus ces personnes risquent de vivre une situation de handicap, et plus la littératie représente un défi important tant pour la personne que pour les milieux de l’éducation, les communautés ou autres organismes qui leur offrent des services (Lemons et Fuchs, 2010).

La littératie, en francophonie, a connu une évolution dans sa conception lorsqu’elle s’est associée à l’approche humaniste. Le Modèle de développement humain – Processus de production du handicap (MDH-PPH; Fougeyrollas, 1998, 2010), d’inspiration anthropologique, est issu de cette approche et offre une perspective interactive et systémique pour décrire, analyser et comprendre les facteurs qui influencent le développement de la littératie d’apprenants en situation de handicap. La littératie désigne « la capacité d’une personne, d’un milieu et d’une communauté à comprendre et à communiquer de l’information par le langage sur différents supports pour participer activement à la société dans différents contextes » (Lafontaine et coll., 2019, sans page; Moreau et coll., 2020, p. 54). Selon cette perspective systémique, la littératie désigne les dimensions propres à la personne et celles propres aux milieux. Elle contribue à mieux comprendre les facteurs environnementaux qui perpétuent, atténuent, voire éliminent les situations de handicap en matière de littératie. Cette définition interpelle une diversité de domaines de la société. Appliquée à l’éducation auprès d’élèves en situation de handicap comme ceux ayant une déficience intellectuelle ou d’autres troubles neurodéveloppementaux, cette perspective s’inscrit dans le courant récent de l’accès à la littératie, que ce soit pour développer les premières compétences à communiquer à l’oral et à l’écrit (Browder et coll., 2009) ou pour rendre accessible l’information à toute personne.

Le présent colloque se déploie sur deux axes : a) la littératie comme défi de développement des compétences et de réduction des situations de handicap; et b) la littératie comme vecteur à la participation sociale et à la réduction des situations de handicap. Le premier axe sollicite la présentation de données issues de recherches qui permettent de décrire et de mieux comprendre les obstacles, défis et actions à poser pour que la personne développe ses compétences en littératie tout au long de sa vie. Le deuxième axe vise à révéler les obstacles, défis et actions à poser qui mènent à un meilleur accès à la littératie sous toutes ses formes comme l’accès à l’information et à sa compréhension dans différentes sphères de la société (p. ex. : éducation, santé, alimentation, travail, loisirs) pour la personne en situation de handicap.

Remerciements :

Merci à nos partenaires...

Fonds de recherche du Québec - Société et culture

Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur

Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, École de l'Envol et Joseph-Paquin

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil et mot de bienvenue

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Bloc A – Littératie, compétences et pratiques

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Recension des écrits sur le développement des compétences en littératie auprès d’apprenants ayant une déficience intellectuelle
    Judith Beaulieu (Université du Québec en Outaouais), Isabelle Brassard (Université du Québec à Chicoutimi), Edith Jolicoeur (Université du Québec à Rimouski), André C. Moreau (Université du Québec en Outaouais), Karine N. Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Les personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) constituent le groupe d’élèves à besoins particuliers présentant les plus faibles compétences en littératie. Ce domaine de compétences est également celui avec lequel ils éprouvent le plus de difficulté (Yu et al., 2009). Cette communication présentera les résultats d’une recension des écrits scientifiques visant à répondre à la question suivante : Que disent les écrits scientifiques sur le développement des compétences en littératie (communication orale et écrite) auprès des jeunes ayant une DI moyenne à sévère (DI-MS) ? Un total de sept articles publiés au cours des dix dernières années a été retenu. Ceux-ci visent à étudier des composantes essentielles de l’apprentissage de la lecture (NRP, 2000), soit la conscience phonologique, la correspondance graphème-phonème, ainsi que la compréhension ou vocabulaire ; aucune d’entre elles n’aborde la fluidité. Certaines de ces études s’intéressent également au volet de l’écriture. Ces données d’études sont peu ou pas suffisantes pour rendre compte des compétences en littératie chez les élèves ayant une DI-MS ni pour faire un portrait différencié selon les niveaux de scolarité et le niveau de sévérité de la DI. Les participants pourront discuter des bénéfices pour les apprenants et le personnel enseignant de rendre explicites les composantes d’apprentissage en langage oral et écrit, et ce, dès les premières années d’acquisition et tout au long de la vie scolaire.

  • Communication orale
    Recension intégrative des écrits scientifiques sur les pratiques d’enseignement en littératie auprès d’élèves ayant une déficience intellectuelle de moyenne à sévère
    Judith Beaulieu (UQO - Université du Québec en Outaouais), Isabelle Brassard (Université du Québec à Chicoutimi), Edith Jolicoeur (Université du Québec à Rimouski), André C. Moreau (Université du Québec en Outaouais), Karine N. Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi)

    La Convention relative aux droits des personnes handicapées met de l’avant le droit de chacun de communiquer et de comprendre de l’information à l’oral, mais aussi à l’écrit. Ce droit de la personne vivant une situation de handicap, dont la personne ayant une déficience intellectuelle de moyenne à sévère (DI-MS), impose de mettre en place les meilleures pratiques d’enseignement pour développer de façon optimale les compétences en matière de littératie (lecture, écriture et oral) de tous (Mandak et al., 2018). Ainsi, plusieurs recensions ont été menées sur le sujet au fil des 10 dernières années, auprès des élèves ayant une DI (p. ex. Dessemontet et al., 2019). Or, certaines s’intéressent à un seul type de pratiques d’enseignement (p. ex., connaissances phonétiques : Dessemontet et al., 2019). D’autres analysent les pratiques d’enseignement seulement au sein d’un ordre d’enseignement (p. ex. élèves du primaire : Wood et al., 2015). À notre connaissance, aucune recension ne s’intéresse aux pratiques d’enseignement de la littératie, auprès des élèves ayant une DI-MS, et ce, au préscolaire, au primaire et au secondaire. L’objectif de la présente communication est de diffuser les résultats d’une recension de 23 recherches s’intéressant aux pratiques d’enseignement de la littératie auprès d’élèves ayant une DI-MS âgés de 5 à 21 ans. Les résultats permettront de discuter des pratiques mises en œuvre auprès de ces élèves et des pratiques peu explorées par la recherche.

  • Communication orale
    Recension des écrits sur les pratiques d’enseignement en littératie intégrant des technologies auprès de jeunes en situation de handicap
    Judith Beaulieu (Université du Québec en Outaouais), Isabelle Brassard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Edith Jolicoeur (Université du Québec à Rimouski), André C. Moreau (Université du Québec en Outaouais), Karine N. Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi)

    La littératie, c’est-à-dire la « capacité d’une personne, d’un milieu et d’une communauté à comprendre et à communiquer de l’information par le langage sur différents supports pour participer activement à la société dans différents contextes » (Lacelle et al., 2016), contribue à la réussite de la transition vers la vie active des jeunes adultes en situation de handicap. L’usage de technologies, dont la tablette électronique, offre de nombreuses possibilités susceptibles de favoriser l’enseignement et l’accès aux apprentissages de ces jeunes, notamment en littératie (Cumming et al., 2014). Cette communication présentera les résultats d’une recension des écrits visant à faire un état des connaissances sur l’apport des pratiques d’enseignement en littératie intégrant des technologies auprès de jeunes en situation de handicap, comme ceux ayant une déficience intellectuelle. La synthèse et l’analyse critique de sept articles recensés soulèvent plusieurs avantages à l’usage des technologies: progression dans les apprentissages des premières habiletés en lecture, matériel adapté à l’âge chronologique et apprentissage indépendant. La discussion portera sur les enjeux de l’intégration de ces technologies dans les pratiques d’enseignement auprès de ces élèves. Enfin, des pistes pour des recherches ultérieures seront abordées.

  • Communication orale
    Recension des recherches sur les pratiques d’enseignement en littératie auprès d’apprenants ayant des besoins de communication complexes
    Judith Beaulieu (Université du Québec en Outaouais), Isabelle Brassard (Université du Québec à Chicoutimi), Edith Jolicoeur (UQAR - Université du Québec à Rimouski), André C. Moreau (Université du Québec en Outaouais), Karine N. Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi)

    Dans les dernières années, des chercheurs s’intéressent à l’accès à la littératie des personnes ayant une déficience intellectuelle (DI). Toutefois, ces personnes présentent souvent d’autres conditions associées, comme le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou une incapacité à faire face aux situations de communication quotidienne uniquement par la parole (Mandak et al., 2018). Dans la littérature anglophone, cette incapacité est appelée « complex communication need » et est traduite ici par « besoins de communication complexe ».

    Cette communication présente les résultats d’une recension d’écrits scientifiques où sont détaillés les pratiques d’enseignement de huit articles rédigés entre 2011 et 2018 abordant l’accès à la littératie des personnes ayant une DI et des besoins de communication complexe.

    Les résultats montrent que les élèves ayant une DI et des besoins de communication complexes peuvent réaliser des apprentissages en littératie, notamment lorsque ces pratiques répondent à un enseignement direct, systématique et hautement structuré. De même, la formation des acteurs scolaires et des pairs tout-venant favorise l’utilisation de pratiques pertinentes et efficaces. Enfin, cette communication présentera certaines des idées d’alternatives aux pratiques d’enseignement utilisées pour favoriser la participation de tous les élèves, y compris ceux ayant des besoins de communication complexe.

  • Communication orale
    Passer à l’action en matière d’accès et d’enseignement en littératie auprès d’élèves ayant une déficience intellectuelle : métasynthèse
    André C. Moreau (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    La littératie comme compétence, reconnue comme un droit pour la personne, permet de communiquer et de comprendre de l’information à l’oral et à l’écrit (ONU, 2006) et ainsi de participer et d’être citoyen actif dans sa communauté. Pour les élèves ayant une déficience intellectuelle moyenne à sévère (DI-MS), ce droit relève d’un défi à actualiser. Cette communication vise à présenter les constats et les pistes d’action d’une synthèse de connaissances en matière de pratiques d’enseignement issues des recherches scientifiques (Moreau et al., 2021). La métasynthèse intégrative comme méthode d’analyse d’articles scientifiques recensés, des 10 dernières années, a permis de dégager cinq principaux thèmes liés : aux acquisitions ou apprentissages en littératie à développer ; aux approches ou théories en enseignement-apprentissage des compétences en littératie ; aux pratiques et programmes d’enseignement des compétences ; aux pratiques intégrant des technologies en enseignement ; et aux apprenants ayant des besoins de communication complexe. Les participants pourront prendre connaissance de ces constats issus de ces connaissances en recherche en enseignement des compétences littératie d’élèves bénéficiant d’une éducation au préscolaire, primaire ou secondaire. Ils seront invités à discuter des actions à mener pour rehausser l’accès à la littératie et la qualité de l’enseignement de ces compétences.


Communications orales

Bloc B – Littératie et autres situations de handicap

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  • Communication orale
    Littératie et surdité : Les défis de l’évaluation d’élèves sourds ou ayant une surdité
    France Beauregard (Université de Sherbrooke), Rachel Berthiaume (Université de Montréal), Audrey Dupont (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Edith Jolicoeur (Université du Québec à Rimouski), Sylvain Letscher (Université du Québec à Rimouski)

    La littératie, lorsqu’elle est vue sous l’angle de la maîtrise de la lecture et de l’écriture et des usages sociaux de l’écrit, peut permettre à une personne de participer activement dans la société et dans différents contextes (ex. Burgat, 2009 ; Lacelle, Lafontaine, Moreau et Laroui, 2016). En ce sens, l’éducation des élèves sourds ou ayant une surdité reste un enjeu pour le développement de la littératie comme tremplin vers une plus grande participation sociale (Letscher, Dupont, Beauregard, Berthiaume et al., 2020). Ainsi, il convient de se demander comment il est possible d’évaluer la littératie d’élèves Sourds ou ayant une surdité lorsqu’ils utilisent différents modes de communication (oralisme, bilinguisme, Langue des signes du Québec [LSQ]); notamment en considérant que la LSQ est un mode de communication visuogestuel qui ne s’appuie sur aucune représentation phonologique et qui présente une grammaire et une syntaxe distincte du français oral et écrit (ex. Dubuisson et Berthiaume, 2005 ; Danet et al., 2015). Cette communication vise donc à identifier des défis méthodologiques à considérer dans les études sur les élèves Sourds ou ayant une surdité sur le plan de l’évaluation de la littératie. Les avantages et les limites de tests conventionnels, standardisés, tels que l’EVIP, le K-ABC et l’ODÉDYS pour évaluer les compétences en français d’élèves Sourds signeurs, d’élèves bilingues ou d’élèves oralistes seront discutés.

  • Communication orale
    Actualisation du Langage SACCADE Conceptuel (LSC) comme stratégie de communication auprès d’élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme : étude de cas
    Francine Brabant (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    La présente communication décrit le cas d’une école ayant implanté une stratégie de communication, le Langage Saccade Conceptuel (LSC) (Harrisson et St-Charles, 2015; 2016), avec les élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Les seuls documents portant sur cette stratégie se retrouvent dans la littérature grise. Aucune recherche recensée ne traite de cette stratégie. Ce constat met en évidence le manque de données empiriques concernant cette stratégie de communication, dite novatrice, qui donne accès à la littératie à des élèves ayant un TSA. L’objectif de la communication est de présenter la recherche en cours, qui vise à décrire de quelle façon et pour quelles raisons le milieu scolaire utilise le LSC en tant que stratégie de communication en contexte d’apprentissage. La méthodologie d’étude de cas permet de documenter de quelle manière s’est implantée cette stratégie de communication à l’école des Érables et quelles sont les retombées du LSC déclarées, par les participants (personnel scolaire et parents), auprès d’élèves ayant un TSA et auprès des différents acteurs du milieu. La discussion portera sur la recherche en cours et sur cette stratégie de communication avec ces élèves ayant un TSA.

  • Communication orale
    Difficultés et besoins de soutien déclarés en enseignement de compétences en littératie auprès d’élèves présentant un handicap
    Ernesto Morales (Université Laval), André C. Moreau (UQO - Université du Québec en Outaouais), Karine N. Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi)

    Les difficultés et les besoins de soutien en enseignement intéressent les organismes à l’international (OCDE : TALIS, 2018) et certains chercheurs québécois qui désirent aider les enseignants novices (Carpentier, 2019), expérimentés (Auclair et Tourigny, 2017), ou ceux en adaptation scolaire (Giguère, 2018). Cette communication présente les résultats d’une enquête auprès d’équipes enseignantes de milieux scolaires spécialisés qui souhaitent améliorer leurs pratiques d’enseignement en littératie auprès d’élèves présentant différents handicaps (intellectuel, sensoriel, langagier ou diagnostic associé). Une méthode qualitative a permis de questionner 45 participants par un questionnaire en ligne, une entrevue individuelle et un groupe nominal. Les résultats précisent les besoins exprimés sur la mise en place de pratiques d’enseignement de qualité et sur les besoins matériels et d’aménagement de la classe ou de la bibliothèque de deux écoles spécialisées. L’accès à du matériel d’apprentissage en littératie (livres adaptés et technologies numériques) s’avère un défi qui exige du soutien et du temps. La discussion ouvre sur les pistes d’action pour soutenir le personnel enseignant dans leur visée d’améliorer leur pratique et l’accès à la littératie chez ces élèves présentant un handicap.


Dîner

Dîner

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Communications orales

Bloc C – Littératie et musique

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  • Communication orale
    Répondre aux besoins en littératie des élèves qui présentent un TDL par l’enseignement de routines lecture-écriture-musique au primaire : actions à poser et défis
    Andrée Lessard (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les milieux scolaires ne sont pas toujours en mesure de répondre aux besoins spécifiques des élèves qui présentent un trouble développemental du langage (TDL) (Breault et al., 2019), chez qui la difficulté à s’exprimer ou à comprendre le langage entrave aussi la lecture-écriture (Norbury, 2013). En s’appuyant sur les retombées de l’enseignement-apprentissage de la musique sur le développement de la lecture-écriture (Gordon et al., 2015) et l’importance d’intervenir tôt pour prévenir les difficultés (Eason et Cutting, 2009), des routines lecture-écriture-musique ont été développées, puis enseignées pendant 6 semaines dans trois classes d’adaptation scolaire de 1èreannée dont les élèves (n=21) présentaient un TDL. En s’appuyant sur les pratiques déclarées des enseignantes, l’objectif de notre recherche qualitative exploratoire était d’identifier les caractéristiques de l’environnement liées à l’enseignement des routines qui constituaient : 1) des actions facilitantes ou 2) des défis pour l’apprentissage de la lecture-écriture et la participation des élèves. L’analyse a permis de dégager des pistes d’adaptation à apporter aux routines dans le but de répondre aux défis identifiés, permettant de les modifier pour une nouvelle mise à l’essai. La discussion mettra en lumière comment les actions facilitantes et les défis identifiés peuvent orienter les pratiques enseignantes, entrainant des retombées pratiques dans les milieux scolaires accueillant des élèves présentant un TDL.

  • Communication orale
    Étude de la portée des programmes et interventions musicales auprès de jeunes vivant avec une déficience intellectuelle.
    Flavie Bédard-Bruyère (Université Laval), Jean-Philippe Després (Université Laval), Francine Julien-Gauthier (Université Laval)

    En dépit de recensions récentes sur l’art-thérapie (Mino-Roy et al., acceptée) et la musicothérapie (Hooper et al., 2008) en déficience intellectuelle, l’état des connaissances dans ces domaines demeure incomplet, notamment en ce qui a trait aux activités musicales informelles et à l’éducation musicale. Une étude de la portée (scoping review) a été réalisée en janvier 2021 pour explorer les interventions musicales mises en œuvre auprès de jeunes vivant avec une déficience intellectuelle et leurs effets. Dans un premier temps, nous présenterons notre stratégie de recherche documentaire. Par la suite, nous utiliserons des techniques bibliométriques afin d’illustrer l’évolution des publications et les tendances de la recherche dans ce domaine. Nous présenterons notamment les approches d’intervention qui semblent les plus probantes, la place accordée aux jeunes lors des activités musicales (ex. réceptifs ou actifs ; interprètes ou créateurs ?) et les modalités pédagogiques des interventions documentées. Les principales variables mesurées et outils de mesure utilisés dans les études recensées seront également décrits. Nous discuterons ensuite de la manière dont les interventions musicales recensées ont contribué au développement de la littératie langagière et musicale des jeunes vivant avec une déficience intellectuelle. Finalement, nous aborderons les retombées de ces résultats pour la recherche et la pratique en enseignement-apprentissage de la musique.

  • Communication orale
    Envisager la chorale comme activité pour développer la littératie chez des enfants ayant un TSA associé à une déficience intellectuelle.
    Flavie Bédard-Bruyère (Université Laval), Jean-Philippe Després (Université Laval)

    Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est caractérisé par des déficits sur les plans du langage et de la communication. Certaines interventions musicales sont utilisées pour pallier les défis rencontrés par les personnes ayant un TSA, puisque la musique semble contribuer au développement de leurs habiletés sociales et de communication (Geretsegger et al., 2014). Dans une école spécialisée de Québec, un enseignant de musique organise une activité parascolaire de chorale. Cette chorale accueille des élèves ayant des besoins particuliers (5-21 ans). À l’hiver 2020, une étude de cas a été menée auprès de trois élèves ayant un TSA et une déficience intellectuelle participant à la chorale. Les objectifs de la recherche étaient de documenter l’évolution de la participation des élèves, et le développement de leurs habiletés sociales et de communication. Différents outils de mesure ont été utilisés. Les résultats présentés dans le cadre de cette communication mettent en évidence les impacts positifs de l’activité de chorale chez ces élèves, notamment pour le développement de la littératie. En évoluant dans un nouveau contexte de vie de groupe, ceux-ci ont développé leur vocabulaire, leurs habiletés sociales et ils ont participé activement aux séances de chant choral. Ces résultats seront discutés en lien avec l’éducation musicale informelle et inclusive. Les limites de cette étude seront présentées, ainsi que l’apport de l’activité de chant en groupe pour aider ces élèves.

  • Communication orale
    Développer la littératie des jeunes vivant avec une déficience physique ou intellectuelle par la participation à un programme d’apprentissage informel de la musique à distance.
    Jean-Philippe Després (Université Laval), Francine Julien-Gauthier (Université Laval)

    L’apprentissage de la musique, en plus d’accroître le volume de matière blanche et grise dans le cerveau des jeunes musiciens (de Manzano et Ullén, 2018), peut améliorer significativement les capacités motrices (Schlaug et al., 2005), les habiletés émotionnelles et sociales (Mehr et al., 2016) de même que les habiletés verbales et les fonctions exécutives (Moreno et al., 2011) des apprenants. Cette communication présente une étude de cas du parcours d’une participante à travers le Camp musical extra-ordinaire, un projet de recherche visant à étudier l’impact d’un programme musical inclusif à distance sur le développement de la littératie et de la participation sociale de jeunes présentant une déficience physique ou une déficience intellectuelle légère à modérée. À l’été 2020, 25 jeunes ont participé au projet à raison deux séances hebdomadaires d’une durée de 30 minutes, pendant 7 semaines. Une approche multiméthode (analyse des leçons musicales filmées, comparaison pré-post des habiletés de communication et habiletés sociales, analyse du point de vue des étudiants/formateurs et des parents) a été mise en œuvre afin de documenter l’évolution sociale, communicationnelle et musicale de la participante sous diverses perspectives. Les impacts positifs et les limites de cette approche pédagogique innovante pour le développement des littératies langagière, musicale et technologique des participants seront également évoqués.


Communications orales

Bloc D – Littératie et accès

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  • Communication orale
    Facteurs contributifs à l’enseignement de la littératie en contexte de pandémie auprès d’élèves ayant une déficience intellectuelle
    Laurie-Ann Garneau-Gaudreault (Université du Québec à Trois-Rivières), André C. Moreau (Université du Québec en Outaouais), Ruth Philion (Université du Québec en Outaouais), Karine N. Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Les apprentissages en littératie sont essentiels puisqu’ils sont associés à plus de possibilités de faire des choix, à plus d’autonomie, à une meilleure qualité de vie ainsi qu’à une plus grande participation sociale (Martini-Willemin, 2013 ; MEES, 2017). Ces apprentissages s’avèrent cependant difficiles à réaliser chez les élèves ayant une déficience intellectuelle moyenne, sévère ou profonde (DI MSP) qui sont aux prises avec des limitations intellectuelles et cognitives importantes (Cèbe et Paour, 2012). Ainsi, les défis d’enseignement rencontrés par le personnel scolaire qui intervient auprès d’eux sont importants (Lemons et Fuchs, 2010). C’est pour relever ces défis que, depuis trois ans, des équipes enseignantes d’une école spécialisée en DI MSP se sont engagées dans une recherche-action ayant comme levier une communauté de pratique axée sur la littératie. Cette communication vise à décrire les pratiques d’enseignement à distance spécifique à la littératie expérimentées par ces équipes enseignantes ainsi que les facteurs ayant contribué à leur mise en place, et ce, lors du confinement relié à la pandémie du printemps 2020. Les données révèlent qu’une diversité d’activités visant principalement à augmenter l’accès à l’écrit et, dans une proportion moindre, à augmenter l’autonomie en lecture a été proposée aux élèves. La collaboration préalablement installée au sein de la communauté pratique s’est révélée être un facteur incontournable au déploiement de cet enseignement.

  • Communication orale
    Vers une conceptualisation de l’accès à l’information et à sa compréhension
    Patrick Fougeyrollas (Université Laval), Marie-Michèle Grenon (Université Laval), André C. Moreau (Université du Québec en Outaouais), Claude L. Normand (Université du Québec en Outaouais), Alejandro Romero-Torres (Université du Québec à Montréal), Julie Ruel (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Pour une proportion importante de la population, les compétences insuffisantes en littératie présentent souvent un obstacle à l’accès à l’information et à sa compréhension. Cette situation est particulièrement problématique pour les personnes présentant une déficience intellectuelle (Ruel et al., 2019). Pour y remédier, les concepteurs, les organisations ou les services sont invités à concevoir l’information en format texte ou numérique qui soit lisible et compréhensible afin d’en augmenter l’accès, notamment pour les populations plus vulnérables sur le plan de la littératie. Mais que signifie « accès à l’information et à sa compréhension »? Cette expression est peu définie dans la littérature scientifique. Dans le cadre d’une recherche-action, des participants-chercheurs ont réalisé une recherche documentaire et une analyse synthèse afin de circonscrire et de co-construire ce que signifie ce concept. Ils en ont identifié les pourtours tels que ses dimensions, ses indicateurs et les façons de les mesurer. La communication présentera les résultats de cette conceptualisation théorique qui suggère aux concepteurs d’information, aux organisations et services une démarche leur permettant d’augmenter l’accès à leurs informations et communications en élaborant du matériel d’information plus inclusif. Cette conceptualisation s’inscrit en continuité du concept d’accès inclusif défini par Fougeyrollas et al. (2015) permettant d’élargir son utilisation dans un nouveau contexte.


Communications orales

Remerciements et mot de clôture

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