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Le lundi 27 mai 2019

Les questions dont nous débattrons ici ont d’abord été suscitées par l’essai de Jan Philipp Reemtsma, Confiance et violence (2011), qui cherche à élucider le problème philosophique suivant : comment est-il possible d’éprouver horreur et incompréhension face aux atrocités perpétrées au cours du XXe siècle, le plus violent de l’histoire, sans toutefois perdre confiance dans l’avenir de nos sociétés et le projet de vivre-ensemble qui les fonde? C’est justement autour de cette complexe tension entre violence passée et confiance future que s’articulera notre réflexion. Ainsi, nonobstant les théories qui constatent une diminution incontestable de la violence sous toutes ses formes à notre époque — pensons à l’ouvrage de Steven Pinker, La part d’ange en nous (2017) —, force est de constater que l’impression de violence quant à elle n’est pas prête de s’estomper. Or, parallèlement à cette simple impression alimentée par les médias, nous assistons à une prise de parole sans précédent qui investit l’espace public et qui est bel et bien ancrée dans une complexe réalité de violence psychologique, physique, sexuelle, économique et autre. Ainsi, notre colloque s’inscrit dans la foulée des récents mouvements de contestation, tels que Idle no More et #metoo, et entend participer au changement de paradigmes amorcé par ces mouvements. Nous croyons pertinent de profiter de l’impulsion du moment pour débattre d’enjeux qui ne sont certes pas nouveaux mais qui sont passés plus que jamais à l’avant-plan des préoccupations sociales. Du simple hashtag à la pièce de théâtre, de la chanson populaire à l’œuvre de fiction, du documentaire au mémorial, les innombrables déclinaisons de la mise en récit de la violence passée valorisent toutes une prise de parole par laquelle le sujet meurtri cherche à témoigner, à se reconstruire, à comprendre. Déjà, l’émergence des trauma studies et leur application à des champs de recherche de tous horizons depuis quelques trois décennies ont contribué à un éveil des consciences, bien au-delà de la sphère académique, quant aux répercussions destructrices de la violence. En ce sens, notre colloque poursuit le travail de reconnaissance de la voix des victimes telle que transmise par l’entremise de l’art, du travail social, de l’activisme.

Nous tâcherons d’abord de rendre compte d’une prise de parole et de sa mise en récit, d’explorer par quels procédés l’acte créatif parvient à transformer l’acte violent pour mieux le mettre à distance et l’assimiler. Nous ouvrirons ensuite le débat sur la notion de confiance, principalement, sur son rétablissement quand elle a été ébranlée, sur sa réparation quand elle a été brisée. À l’instar du mouvement #etmaintenant, né en réponse à #moiaussi et en écho à une approche de justice réparatrice dans le processus de guérison du mal engendré par la violence, nous croyons qu’un élan tourné vers l’avenir doit passer par une forme de dialogue fait d’échanges, d’écoute surtout, entre toutes les parties concernées.

Remerciements

Nous tenons à remercier le groupe de recherche Crossing Borders de l'Université Bishop's pour son soutien financier auprès des présentateurs étudiants.

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Colloque

Section 600 - Colloques multisectoriels

Responsables

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Avant-midi

09 h 00 à 09 h 20
Communication orale
Communications orales
Mot de bienvenue
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sylvie Genest (UQAM - Université du Québec à Montréal)
09 h 00
Violence et confiance: état de la question
Sophie Boyer (Bishop’s University)
Résumé
09 h 20 à 10 h 30
Communication orale
Communications orales
Voix et regards autochtones : violence coloniale et création émancipatrice
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sylvie Genest (UQAM - Université du Québec à Montréal)
09 h 20
Les récits de pensionnats autochtones en contexte de traduction : là où le « je » s’exprime pour le « nous »
Sarah Théberge (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résumé
09 h 40
Femmes cinéastes autochtones et violence coloniale : le cinéma comme outil de guérison intergénérationnelle.
Karine Bertrand (Queen's University )
Résumé
10 h 20
Pause
10 h 30 à 11 h 30
Communication orale
Communications orales
Scène(s) de violence : prise de parole et prise de conscience
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sylvie Genest (UQAM - Université du Québec à Montréal)
10 h 30
Prise de parole sur scène : parler de la violence à travers le théâtre social
Cunha Oliveira Ney Wendell (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
10 h 50
La mise en récit/en scène du viol dans "Une femme à Berlin"
Sophie Boyer (Bishop’s University)
Résumé
11 h 30 à 12 h 30
Communication orale
Communications orales
« Faire naître un enfant n’est pas suffisant, il faut aussi le mettre au monde » : enfance et violence
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sophie Boyer (Bishop’s University)
11 h 30
Et si tradition rimait avec action? Frank Meisler et la représentation artistique du Kindertransport
Marie-Catherine Allard (Université Carleton)
Résumé
11 h 50
Une démarche de recherche qualitative et participative pour donner la parole aux enfants vivant dans un contexte de violence conjugale
Isabelle Côté (Université Laurentienne de Sudbury)
Résumé
11 h 50
Une démarche de recherche qualitative et participative pour donner la parole aux enfants vivant dans un contexte de violence conjugale
Simon Lapierre (Université d’Ottawa)
Résumé

Dîner

12 h 30 à 13 h 30
Diner
Dîner
Pause lunch
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217

Après-midi

13 h 30 à 14 h 30
Communication orale
Communications orales
« Chaque histoire de violence conjugale commence par une histoire d’amour » : culture populaire et violence
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sophie Boyer (Bishop’s University)
13 h 30
Le rôle de la communication paradoxale dans la construction du caractère romantique des relations amoureuses : l'impact des chansons d'amour et de rupture sur les idéaux relationnels des adolescents
Sylvie Genest (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
13 h 50
Cinquante nuances de bleu(s) : Perspectives télévisuelles sur la blessure dans la violence conjugale
Kristopher Poulin-Thibault (University of Toronto)
Résumé
14 h 30 à 16 h 00
Communication orale
Communications orales
Projection du documentaire « Un homme meilleur » de Lawrence Jackman et Attiya Khan
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sophie Boyer (Bishop’s University)
16 h 00 à 17 h 00
Communication orale
Communications orales
Table ronde
Bâtiment : UQO A.-Taché
Local : E0217
Présidence/Animation : Sylvie Genest (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Discutant·e : Sophie Boyer (Bishop’s University), Françoise Crabalona (Cercles de Soutien et de Responsabilité (CSRQ)), Sylvie Genest (UQAM - Université du Québec à Montréal), André Maillard (Cercle de soutien et de responsabilité du Québec)
16 h 00
Violences sexuelles: minimiser les récidives
André Maillard (Cercle de soutien et de responsabilité du Québec)
Résumé
16 h 00
Violences sexuelles: minimiser les récidives
Françoise Crabalona (Cercles de Soutien et de Responsabilité (CSRQ))
Résumé