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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

L’apport des connaissances morphologiques au développement des habiletés en littératie est de plus en plus documenté dans la littérature scientifique. Conséquemment, les chercheurs et les praticiens s’entendent sur le fait que ces connaissances doivent être intégrées dans les programmes scolaires. L’arrivée des avancées de la recherche soulève des questionnements concernant l’évaluation du développement de ces connaissances chez des populations typiquement développées ou aux besoins particuliers. Également, les propositions d’interventions didactiques qui favorisent ce développement mettent les praticiens devant de nouveaux défis et de nombreux questionnements.

Rassembler des chercheurs francophones qui s’intéressent à ces enjeux s’impose comme une stratégie gagnante pour dégager des lignes directrices concernant l’implantation d’un enseignement systématique des connaissances morphologiques. C’est ce que nous souhaitons réaliser avec ce colloque qui privilégie deux modes d’échanges : présentation par communication orale et table ronde. Concrètement, nous proposons de présenter des communications orales autour des thèmes suivants :

1. Enjeux de l’évaluation du développement des connaissances morphologiques chez les élèves francophones.

2. Niveaux de développement de connaissances morphologiques chez les élèves francophones : forces et besoins.

3. Défis de conception d’une intervention didactique visant le développement des connaissances morphologiques en français.

4. Résultats des études causales menées en contexte francophone en lien avec :

a) le développement des connaissances morphologiques;

b) leurs retombées sur le développement des habiletés associées à la lecture et à l’écriture.

Pour sa part, la table ronde favorise des échanges avec les participants sur les modalités de l’enseignement des connaissances morphologiques en français, notamment :

1. Connaissances morphologiques aux différents niveaux scolaires.

2. Transfert des connaissances morphologiques en lecture et en écriture.

3. Types d’enseignement, approches et regroupements des élèves.

4. Modalités temporelles : fréquence et durée des activités.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy

Communications orales

Axe 1 – Développement des connaissances morphologiques chez les élèves

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy
  • Communication orale
    Le développement de la sensibilité à la morphologie grammaticale et sa relation à la conscience phonologique, aux connaissances alphabétiques et à l’identification visuelle des mots
    Alain Desrochers (Université d’Ottawa), John Kirby (Queen’s University), Glenn Thompson (Gouvernement fédéral du Canada)

    La présente recherche visait a) à examiner le développement de la sensibilité aux erreurs de morphologie grammaticale chez les enfants de la maternelle à la 2e année du primaire et b) à examiner sa relation avec d’autres habiletés analytiques pertinentes à l’apprentissage de la lecture. Nous avons étudié trois composantes de la morphologie grammaticale du français : l’accord en nombre, l’accord en genre et la conjugaison des verbes. Dans tous les cas, la flexion était marquée par la présence ou l’absence d’un phonème ou son graphème correspondant à l’écrit. A priori, la détection des erreurs de flexion semble faire appel à des habiletés analytiques similaires à celles qui sont requises dans les épreuves de conscience phonologique et de lecture orale. Des mesures de jugement de grammaticalité (discrimination entre des phrases grammaticalement correctes ou incorrectes à l’oral), de conscience phonologique, de connaissances alphabétiques et de lecture orale de mots et de non-mots ont été prises auprès de 371 enfants de la maternelle à la 2e année au cours de quatre séances d’évaluation d’environ 30 min chacune. Les résultats montrent que : a) la sensibilité des enfants aux erreurs de morphologie grammaticale augmente significativement de la fin de la maternelle à la fin de la 2e année, selon l’analyse de la variance des scores de justesse et selon le coefficient d de l’analyse de la détection du signal; b) le coefficient β (du biais dans les réponses) issu de l’analyse de la détection du signal diminue en fonction du niveau scolaire des enfants; c) la sensibilité aux erreurs est la plus élevée pour les erreurs d’accord de genre et la plus faible pour les erreurs de conjugaison des verbes; d) la sensibilité morphologique est fortement corrélée avec la conscience phonologique, les connaissances alphabétiques et la lecture orale; e) lorsque tous les indicateurs sont mis en concurrence, dans une analyse de sentier, pour prédire le rendement en lecture orale, seules la conscience phonologique et les connaissances alphabétiques sont significatives. L’absence d’un lien significatif entre la sensibilité morphologique et la lecture orale dans l'analyse multivariée ne reproduit pas la relation observée auprès d’enfants plus âgés d’expression anglaise et donne à penser que cette relation émerge relativement tardivement dans le développement langagier des enfants.

  • Communication orale
    Analyse de la morphologie flexionnelle verbale chez les élèves sourds et entendants en contexte de production de textes
    Rachel Berthiaume (Université de Montréal), Amélie Bourcier (UdeM - Université de Montréal), Daniel Daigle (Université de Montréal), Marie-Pier Godin (Université de Montréal)

    Les élèves sourds présentent généralement d’importantes difficultés dans l’apprentissage de l’écrit, notamment en raison de leurs difficultés phonologiques et de leurs connaissances lexicales limitées. Notion centrale à la rédaction de textes, l’acquisition des verbes est toutefois particulièrement difficile pour les sourds (Luckner & Cook, 2010). Or, leur production textuelle a été peu explorée en recherche. Cette étude vise à analyser les erreurs produites à l’écrit concernant la morphologie flexionnelle verbale chez des élèves sourds.

    Un groupe de 19 élèves ayant une surdité sévère à profonde (11 ans) a été comparé à deux groupes contrôles : 1) 17 élèves entendants du même âge chronologique; 2) 19 élèves plus jeunes (7 ans) de même niveau de compréhension langagière écrite. À partir de textes narratifs produits par ces élèves, le nombre de mots, de verbes, la diversité lexicale et la plausibilité phonologique ont été contrastés à l’aide d’ANOVA.

    Les résultats montrent que les textes des élèves sourds sont significativement plus courts et contiennent moins de verbes que ceux d’élèves du même âge, mais sont similaires à ceux d’élèves plus jeunes. En revanche, les élèves sourds produisent plus de terminaisons verbales phonologiquement non plausibles que les deux groupes contrôles. Cette étude montre que les élèves sourds ont de faibles habiletés morphologiques flexionnelles à l’écrit et que leurs difficultés phonologiques semblent interférer dans ce développement efficient.

  • Communication orale
    Relation de la conscience morphologique et les connaissances orthographiques en français chez des élèves marocains en 4e et 6e année du primaire
    Mostafa Bouanani (Qatar University), Anila Fejzo (Université du Québec à Montréal)

    Les études menées dans diverses langues morpho-phonémiques ont montré que les connaissances morphologiques sont fortement mises à contribution dans l’apprentissage et la maitrise de l’identification des mots et de l’orthographe chez les enfants d’âge scolaire (Carlisle, 2004 ; Apel, Wilson-Fowler, Brimo, & Perrin, 2012 ; Séguin, 2014 ; Fejzo, 2016 ; Bouanani, Fejzo & Rbiaa, 2018). Notre recherche vise à vérifier la contribution unique de la conscience morphologique sur l’orthographe des mots en français chez des élèves arabophones de 4e années et 6e années du primaire, scolarisés en arabe et en français au Maroc. À cet effet, des mesures en français de la conscience morphologique, de l’orthographe des mots, de la conscience phonologique, de l’identification des mots et de l’intelligence non verbale ont été prises auprès de 79 élèves de 4e année et 78 élèves de 6e année du primaire dans deux écoles dans la ville de Fès au Maroc. Nos résultats indiquent que la conscience morphologique et l’orthographe des mots sont étroitement corrélées chez les deux niveaux scolaires, respectivement, r = .74, à p <.001 en 4e année et r =.69, à p <.001 en 6e année. Les résultats d’analyses de régression ont montré que la conscience morphologique explique la variance de l’orthographe des mots dans une proportion de 18.7% chez les élèves de 4e année et 14.5% chez les élèves de 6e année. Ces résultats seront discutés dans le cadre de la théorie des régularités et des représentations (Chomsky, 1980 ; Pinker, 2015) et quelques implications pour l’enseignement de l’orthographe des mots chez les élèves arabophones scolarisés en français seront dégagées.


Communications orales

Axe 2 – Interventions visant le développement des connaissances morphologiques

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy
  • Communication orale
    Expérimentation d’une approche intégrée d’enseignement de la morphologie flexionnelle auprès d’élèves de première secondaire en milieu pluriethnique et plurilingue
    Françoise Armand (Université de Montréal), Catherine Brissaud (Université Grenoble Alpes), Catherine Maynard (UdeM - Université de Montréal)

    En français, le développement de connaissances en morphologie flexionnelle à l’écrit constitue un défi pour les élèves (Manesse et Cogis, 2007), notamment au Québec (Lefrançois et al., 2008). Conçus en réponse à leurs difficultés, certains dispositifs didactiques, comme les dictées métacognitives et une approche intégrée d’apprentissage de l’orthographe, tendent à avoir des effets positifs sur leurs performances (Allal et al., 2001 ; Nadeau et Fisher, 2014). Dans notre thèse, nous avons conçu une intervention qui s’appuie sur ces dispositifs tout en prenant en compte l’importante diversité linguistique et culturelle qui marque les salles de classe québécoises. Nous avons mis à l’essai, dans six classes de première secondaire (n = 149), une approche intégrée d’enseignement de la morphologie flexionnelle qui allie l’écriture de textes identitaires (Cummins et Early, 2011) et la mise en œuvre de dictées métacognitives soutenues par des activités d’éveil aux langues (Auger, 2014). Pour documenter les effets de cette intervention chez les élèves, nous avons évalué leurs connaissances en morphologie flexionnelle dans deux tâches d’écriture : une production écrite libre déclenchée par un texte lu aux élèves (rappel écrit) et une production écrite contrôlée reprenant des extraits du texte lu (dictée). Dans cette communication, nous exposons l’intervention expérimentée et discutons son potentiel au moyen des résultats des élèves aux deux tâches d’écriture.

  • Communication orale
    La morphologie dérivationnelle dès l’entrée dans l’écrit : une étude exploratoire
    Kathy Beaupré-Boivin (Université du Québec à Montréal), Nathalie Chapleau (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La morphologie dérivationnelle occupe une place moins importante dans l’enseignement de la compétence à lire et à écrire. Pourtant, plus cet enseignement commence tôt, plus il aura un effet sur le développement des compétences en littératie (Nunes et Bryant, 2006). Selon certains auteurs (Casalis et Colé, 2018; Fayol, 2008, Washburn et Mulcahy, 2018), un enseignement est nécessaire afin de faciliter l’automatisation des régularités morphologiques.

    C’est dans cette perspective qu’une étude exploratoire a été réalisée auprès d’élèves du 1er cycle du primaire. Durant 6 semaines, les élèves du groupe expérimental (N1re = 18, N2e = 21) ont participé à des activités inspirées du programme de rééducation L’Arbre des mots (Chapleau, 2017). Par un enseignement explicite, les élèves ont découvert la structure des mots et les connaissances relationnelles de mots extraits des textes de la ressource en ligne ABRACADABRA. Un instrument d’évaluation de la conscience morphologique (Chapleau et Godin, 2018) a été effectué en pré/posttest auprès des élèves du groupe expérimental et ceux du groupe contrôle (N1re = 21, N2e = 22). Les résultats révèlent des gains importants concernant les capacités de jugement de relation, d’extraction de mots de base et de production de mots plurimorphémiques pour les élèves ayant participé aux activités de morphologie. Ainsi, cette étude exploratoire démontre qu’il est possible d’éveiller la connaissance de cette dimension de la langue dès l’entrée dans l’écrit.

  • Communication orale
    L’enseignement explicite des relations morphologiques permet d’améliorer les habiletés d’orthographe des élèves de 3e à 5e année
    Laura Gonnerman (Université McGill), Katherine J. Hill (Université McGill)

    Un des éléments clés de la maîtrise de la langue écrite est la capacité d'orthographier les mots correctement. Les études conduites dans le domaine de l’orthographe ont mis en évidence une relation entre la capacité à reconnaître les relations morphologiques entre les mots, comme candidat et candidature, et la capacité à orthographier ces mots (Sénéchal, 2000). Le but de ce projet était d’étudier la connaissance qu’ont les enfants québécois des relations morphologiques entre les mots et le lien qui peut être établi avec la maîtrise de l’orthographe au début de leur cheminement scolaire. Plus précisément, l'équipe a mesuré la compréhension de la composition des mots chez des élèves de 3e à 5e année. En sessions de suivi, nous avons travaillé avec les élèves afin de développer leurs connaissances morphologiques. Cette intervention a eu lieu à l’école pendant une heure, une fois par semaine. Après dix semaines de notre intervention, les habiletés des enfants en français étaient évaluées afin d’en mesurer l’impact. Les résultats ont démontré que l’enseignement explicite des relations morphologiques entre les mots permet d’améliorer les habiletés d’orthographe. De plus, cet entrainement était efficace pour tous les enfants, soient allophones ou francophones, garçons ou filles, de 3e ou 5e année. Même les enfants les plus faibles en orthographe au début se sont améliorés après l’intervention morphologique.


Dîner

Dîner

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy

Communications orales

Axe 2 – Interventions visant le développement des connaissances morphologiques (suite)

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy
  • Communication orale
    Utiliser la stratégie morphologique lors de l’orthographe des mots : peut-on l’enseigner?
    Anila Fejzo (UQAM - Université du Québec à Montréal), Rihab Saidane (Université du Québec à Montréal), Kathleen Whissell-Turner (Université du Québec à Montréal)

    En français, les mots sont transcrits en conformité avec deux principes de conversion des mots de l’oral : phonologique et sémantique, notamment morphologique. Leur croisement fait en sorte que l’orthographe française est opaque. Cette opacité place les scripteurs francophones constamment dans une situation de résolution de problèmes. Quand le principe de conversion sous-jacent au problème orthographique est morphologique, la stratégie gagnante serait celle morphologique. Mais les élèves l’utilisent-ils ? Peut-on leur enseigner à le faire ? La présente étude vise à évaluer les effets d’une intervention en conscience morphologique sur l’utilisation de la stratégie morphologique lors de l’orthographe de mots polymorphémiques chez des élèves de 4e année du primaire. Cent-trente-neuf élèves de 4e année de trois écoles de Montréal ont participé à l’étude. Le groupe expérimental (n = 56) a bénéficié d’activités sur le sens et la forme des morphèmes. Des mesures de la conscience morphologique, de l’orthographe des mots et des entrevues sur les stratégies d’orthographe ont eu lieu au prétest et au post test. Les résultats ont montré que les élèves qui suivi les activités morphologiques ont significativement plus utilisé la stratégie morphologique (F,1,136 = 100.509, p < .001), ont significativement amélioré la conscience morphologique (F1,136=35.995, p < .001) et l’orthographe des mots (F1,136 = 37.571, p < .001). Nos résultats indiquant des effets positifs sur l’utilisation de la stratégie morphologique et l’orthographe des mots suggèrent à considérer les activités morphologiques comme une piste de soutien pour les scripteurs intermédiaires.

  • Communication orale
    Efficacité d’un dispositif d’entrainement à la conscience morphologique pour soutenir l’apprentissage de la lecture d’enfants dyslexiques et normo-lecteurs : une étude française
    Rachel Berthiaume (Université de Montréal), Anne-Sophie Besse (Université de Strasbourg), Daniel Daigle (Université de Montréal), Nadège Doignon Camus (Université de Strasbourg), Claire Fontaa (Université de Strasbourg), Annette Jarlégan (Université de Lorraine)

    Cette étude consiste à évaluer l’efficacité d’un entraînement à la conscience morphologique (CM) requise lors de l’apprentissage de la lecture, chez des élèves francophones de primaire, normo-lecteur ou en difficulté voire atteint de troubles dyslexiques. Certaines recherches interventionnelles ont mis en exergue les bénéfices d’interventions centrées sur la morphologie des mots (cf. Bower et al., 2010 ; Goodwin & Ahn, 2010) pour l’apprentissage de la lecture. De telles recherches sont cependant rares en Français (Casalis & Colé, 2018) alors que cette langue présente une forte opacité des CGP, rendant nécessaire la prise en compte de ces particularités. En outre, et bien que la CM pourrait être relativement préservée et pourrait constituer une potentielle stratégie compensatoire pour les dyslexiques (Deacon et al., 2016), peu de recherches se sont attachées à tester scientifiquement ce type de programme auprès d’enfants en difficultés ou troubles de la lecture. Environ 70 élèves de niveau de lecture variés seront répartis en trois groupes homogènes en âge, en compétences intellectuelles et mnésiques et appariés sur leur niveau de lecture initial : un groupe bénéficiant d’une intervention morphologique, un groupe bénéficiant d’un autre type d’intervention non axé sur la morphologie des mots (groupe IC) et un groupe ne bénéficiant d’aucune intervention particulière (groupe SI). Les interventions proposées sont composées d’une vingtaine d’exercices de difficulté croissante. Leur contenu a été défini sur la base des connaissances scientifiques du développement de la CM. Les exercices porteront entre autres, sur la notion de famille morphologique, le sens des morphèmes et des constructions dérivées, les règles de dérivation, etc.


Communications orales

Axe 3 – Les connaissances morphologiques : enjeux d’évaluation et d’intervention

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy
  • Communication orale
    Potentiel et défis de l’enseignement des connaissances morphologiques : perspectives de l’évaluation et du traitement des troubles du langage
    Noémie Auclair-Ouellet (Université McGill), Patrick Drouin (Université de Montréal), Anila Fejzo (Université du Québec à Montréal), Marion Fossard (Université de Neuchâtel), Laura Gonnerman (Université McGill), Joël Macoir (Université Laval), Pascale Tremblay (Université Laval)

    La conscience morphologique est de plus en plus reconnue comme étant un facteur essentiel au développement et au rehaussement de la littératie. Pour être en mesure d’enseigner les fondements de la littératie aux apprentis lecteurs, les enseignants devraient posséder de bonnes connaissances métalinguistiques, incluant une bonne conscience morphologique. Or, de nombreuses études ont révélé des lacunes dans les connaissances métalinguistiques des futurs enseignants. Dans cette présentation, il sera question du potentiel et des défis que représente l’enseignement des habiletés de conscience morphologique aux futurs enseignants. Les résultats d’adultes âgés sains et de personnes atteintes de démence sémantique dans des tâches de morphologie flexionnelle et de morphologie dérivationnelle permettront d’illustrer la structure et le support durable que la morphologie procure à la grammaire et au vocabulaire. Les perspectives issues de travaux en cours visant l’analyse morphologique d’un corpus de français parlé québécois contribueront à la discussion des défis que représente l’enseignement de l’identification et de la manipulation des morphèmes à l’intérieur des mots. Enfin, des perspectives sur l’élaboration d’un programme de développement de curriculum permettant de développer et de rehausser la conscience morphologique des futurs enseignants seront présentées.

  • Communication orale
    La collaboration enseignant/orthophoniste : une fenêtre d’opportunités pour l’actualisation d’une intervention didactique stimulant les habiletés morphologiques
    Véronique Caron (Université Laval), Marianne Croteau (Université Laval), Élisabeth Déry (Université Laval), Marie-Catherine St-Pierre (Université Laval)

    La complexité inhérente à l’orthographe française fait en sorte que des difficultés peuvent rapidement apparaître et s’intensifier pour nombre d’élèves en lecture et en écriture. D’une part, avec le soutien aux apprentissages qu’il offre, l’enseignant(e) joue un rôle central pour en faciliter l’appréhension et la maîtrise. À cet effet, intégrer judicieusement la morphologie dans les actions pédagogiques et les interactions avec les élèves pour la rendre plus explicite est l’une des clés d’un enseignement de qualité en classe. D’autre part, l’orthophoniste scolaire exerce différents rôles professionnels, dont celui de soutenir l’enseignant(e) dans la mise en place de moyens pour faciliter les apprentissages qui sont exigeants sur le plan du langage. La collaboration interprofessionnelle s’avère donc un ingrédient précieux pour favoriser la réussite scolaire de l’ensemble des élèves. À cet égard, quelles sont les perceptions du corps enseignant concernant les actions de soutien aux apprentissages pouvant être faits en classe et de la contribution possible de l’orthophoniste? Comment peut s’actualiser une pratique collaborative qui nourrit les interventions didactiques en classe, notamment en morphologie, pour optimiser les apprentissages des élèves moins outillés sur le plan du langage? L’objectif de cette présentation est d’alimenter la réflexion autour de pratiques enseignantes soutenant les habiletés morphologiques enrichies par la collaboration enseignant/orthophoniste.


Communications orales

Présentation de matériel didactique et orthodidactique

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy

Panel / Atelier

Table ronde – Développement des connaissances morphologiques : de la recherche à la pratique

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy

Communications orales

Mot de clôture

Salle : 2.607 — Bâtiment : Cégep G.-Roy