Informations générales
Événement : 87e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :À la croisée de l’accélération de l’érosion de la biodiversité et des transformations induites par les technosciences, le vivant semble être dans une période que l’on peut considérer comme charnière. À la fois manipulé, transformé et menacé, le concept même de vivant est amené à être repensé, voire reproblématisé (Cherlonneix, 2013; Dell’Angelo, Bernard, de Montgolfier et Simard, 2015). Cet enjeu, que l’on peut qualifier de socialement vif, mobilise de nombreux chercheurs issus de différents champs de recherche ainsi que des acteurs de l’éducation (Audigier, Tutiaux-Guillon et Sgard, 2015; Cancian, 2015; Lafontaine, 2014; Pedretti et Nazir, 2011). Nous proposons dans ce colloque de croiser ces différents regards afin de traiter des enjeux éducatifs relatifs au vivant sous différentes perspectives, notamment épistémologique, éthique, scientifique et citoyenne.
Ce colloque a pour objectif de contribuer à l’avancement des connaissances et des réflexions concernant l’éducation au vivant en le déclinant sous deux volets. Le premier volet propose de discuter des défis contemporains relatifs au vivant face aux avancées technologiques qui permettent de façonner certaines formes du vivant ou encore de le remplacer. Comment alors comprendre, appréhender, voire repenser le concept du vivant? Le deuxième volet, pour sa part, vise à apporter des éléments de réflexion, issus de la recherche, sur la façon dont nos institutions éducatives contribuent à la construction d’une conceptualisation du vivant en tant qu’objet de science, à celle des représentations de la vie et du vivant ainsi qu’à celle de différents rapports au(x) vivant(s).
Nous proposons par ce colloque un espace de discussion croisant les perspectives, les travaux de recherche et les pratiques dans les milieux éducatifs formel et non formel, sous la thématique « Éduquer au vivant ».
En continuité avec le partage de travaux de recherche précédents (Acfas, 2015 et 2017), ce colloque (2019) invite ainsi à poursuivre la réflexion sur les enjeux entourant le vivant et l’éducation au vivant selon deux volets :
– Perspectives épistémologique, éthique, scientifique et citoyenne
– Réflexions et pratiques en milieu éducatif
Dates :- Catherine Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Céline Grancher (Université de Bordeaux)
- Marie-Claude Bernard (Université Laval)
- Nathalie Panissal (LAAS CNRS)
- Corinne Fortin (Université Paris Est Créteil -LDAR)
Programme
Mot de bienvenue et conférence d’ouverture
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Communication orale
« QU’EST-CE QUE LA VIE? » :Enjeux épistémologiques et éthiques contemporainsMarie-Hélène Parizeau (Université Laval)
Volet 1
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Communication orale
Le sens corporel, au service d’une créativité éthiqueNathalie Panissal (Université fédérale de Toulouse, UMR EFTS, ENSFEA), Michel Vidal (montpellier supagro)
Merleau-Ponty (1945) invite à dépasser la conception réifiante du corps inaugurée dans la pensée platonicienne. L’avancée des technosciences vivifie le débat. En témoigne le clivage entre les tenants du transhumanisme qui poursuivent le rêve de créer un posthumain par une artificialisation du vivant et les bioconservateurs opposés à l’altération d’une nature humaine sacralisée (Maestrutti, 2011).
Nous interrogeons la mise en oeuvre d’une éducation envisageant le corps vivant comme une question socialement vive. Cette dernière peut-elle faire l’objet d’un traitement didactique alors même alors que l’école persiste à véhiculer une éducation
dictée par un paradigme mentaliste (Dominicé, 2005) critique à l’égard d’une cognition incarnée ? Une activité intellectuelle désincarnée ne produit que des savoirs sans âme (Girard & Chalvin, 2001). Elle ne peut s’inscrire dans une éducation relative aux enjeux de la technologisation du vivant sans véhiculer un véritable paradoxe. Tous savoirs et comportements interagissent non seulement avec des sens objectifs, réifiés, raisonnés, mais aussi avec un sens corporel prélogique, un flux de sentiments en perpétuel
changement. Gendlin (1992) invite à faire interagir le corps, l’imaginaire et le raisonnement. Nous discutons comment le sens corporel et les symbolisations qui en émergent peuvent favoriser les processus d'apprentissage, ainsi qu’une créativité ancrée, éthique dans la relation à soi, à l’autre et l’environnement.
Volet 1 (suite)
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Communication orale
Le vivant technologique : apports de la didactique Questions Socialement VivesNathalie Panissal (Université Fédérale de Toulouse)
Le monde actuel est problématique et pluriel (Fabre, 2011). Loin des repères établis au cours de la modernité, l’humain doit faire face à l’incertitude et mobiliser des compétences critiques. Le développement des bionanotechnologies impacte massivement le monde vivant et permet à l’humain d’envisager de prendre la main sur l’évolution (Parizeau, 2015). Dans l’idéologie technoscientifique le vivant est une machine que l’on peut redessiner, voire créer ; sauf que le projet de perfectibilité des transhumanistes ne porte pas sur les conditions de vie sociale (faire société) mais sur la transformation du vivant et de la vie (Le Devedec, 2013). Comment éduquer les nouvelles générations à porter un regard critique sur ces questions complexes ?
L’école est une institution particulière, sociale et politique, sa mission est d’éduquer les citoyens à la vie en commun, à la perpétuation des fondements et de soutenabilité du monde (Simard, 2017) et permettre de réfléchir de manière critique sur leurs expériences de vie et la société qui les façonne. Elle est un moteur de développement de la pensée critique (Daniel, 2005).
Lors de travaux antérieurs nous avons montré l’intérêt de considérer le vivant comme une QSV.
Nous poursuivons nos réflexions sur les conditions d’enseignement d’une facette de la pensée critique, la pensée créatrice, pour tendre vers la construction d’une éthique de l’anticipation chez les apprenants, en mobilisant les instruments de la prospective.
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Communication orale
Enseigner le vivant en classe de biologie : questions et enjeux soulevés par les enseignantes et enseignants du collégialMarie-Claude Bernard (Université Laval)
L’objet d’étude qui spécifie le champ de la biologie est le vivant; vaste champ aux enjeux diversifiés, à la fois théoriques, épistémologiques et éthiques. La faisabilité de « fabriquer du vivant », la manipulation du matériel génétique, les enjeux liés à l’agroalimentaire (allant de la production à la santé humaine), ou ceux qui touchent la possibilité de breveter le vivant, sont quelques exemples de questions à grande portée sociale qui traversent l’étude du vivant. Quelle place prend ce type d’enjeux dans l’enseignement de la biologie en classe? Comment les enseignants et enseignantes de biologie conjuguent-ils avec ces enjeux? Afin de répondre à ces questions, j’ai mené une recherche auprès d’enseignantes et enseignants de biologie du collégial (Québec). Employant une méthodologie qualitative dans une forme de focus group selon laquelle les participants conversent avec leurs pairs, j’ai analysé les discussions entretenues dans ces rencontres sous l’angle du rapport aux savoirs. Dans cette communication, je présenterai les résultats de l’analyse en mettant en exergue les types de rapports au vivant sous-jacents dans les propos recueillis. Ces résultats contribuent d’une part à la compréhension des formes d’intégration des enjeux entourant le vivant chez les enseignants et enseignantes de biologie et soutiennent, d’autre part, la nécessité d’une formation en pédagogie critique qui intègre des questions vives et des controverses en classe.
Volet 2
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Communication orale
Quel modèle éducationnel pour une éducation du rapport au vivant et à la vie?Virginie Boelen (UQAM - Université du Québec à Montréal)
L’éducation au vivant peut se faire via une éducation relative à l’environnement où l’environnement est le milieu de vie naturel incluant le monde vivant. Souvent cette éducation se fait de façon distanciée selon une approche cognitive à l’issue de cours en science ou en abordant des questions socialement vives associées à la crise environnementale. Or, cette crise stigmatise la fracture de la relation de l’être humain avec le vivant et soulève l’urgence d’une reconsidération de son rapport au vivant en considérant son rapport profond au monde (Naess, 2008). Cette communication présente les premiers éléments de recherche en vue de la construction d’un
modèle éducationnel qui vise à réinvestir la relation de nature ontologique de l’être humain avec le vivant que représente le milieu de vie naturel (Choné et al., 2016) selon une approche holistique éco-formatrice (Pineau, 1999) préconisant une recherche de sens qui privilégie l'action liée à la réflexion. Il s’agira d’appréhender le vivant et la vie par ce que Dansereau appelait une triangulation interdisciplinaire (Sauvé, 2017a), mais également transdisciplinaire, répondant à une éthique de la relation et du lien. Cette éducation contemporaine se donne comme objectif de questionner notre identité de vivant dans son rapport d’altérité à la communauté de vie (Sauvé, 2017b) faisant émerger le sentiment d’apparentement et encourager une mobilisation écocitoyenne. -
Communication orale
Éduquer au vivant et à la vie dans un contexte de vulnérabilité – l’exemple des pratiques enseignantes à l’école primaire au JaponSunami Inoue (Université de Strasbourg)
Depuis une vingtaine d’années, on observe des impacts importants, sur les élèves de primaire et de collège, de la compétitivité et de l’exigence de performance scolaire renforcées par un néolibéralisme ambiant. La vulnérabilité sur les plans psychologique et social se manifeste de plusieurs façons : faible estime de soi, refus d’aller à l’école, tendance dépressive et suicide notamment à la suite d’expériences de violence à l’école. S’y ajoute l’environnement de vie des enfants japonais qui favorise des artefacts au détriment des vivants, par exemple les jeux d’élevage et les robots animaux remplaçant les animaux de compagnie. L’enjeu pour éduquer au vivant et à la vie dans ce contexte relève ainsi d’une vocation éducative humaniste et (ré)humanisant.
Des entretiens semi-directifs menés auprès d’enseignants japonais au primaire basés sur l’entretien compréhensif ainsi que l’analyse des données qualitatives ont permis de comprendre les points de vue des enseignants et le déroulement de leurs activités pédagogiques dans le cours Environnement de vie, adressé aux élèves des deux premières années du primaire. La présentation portera sur un exemple d’élevage et d’une activité visant la construction de liens interpersonnels.
En conclusion, je signale quelques atouts et limites de ces pédagogies et soulève la question de l’éthique enseignante à l’appui de l’éthique de la responsabilité et l’éthique de la conviction selon Max Weber.
Volet 2 (suite)
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Communication orale
Du régime contemporain de production des savoirs et des pouvoirsVirginie Albe (Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay)
L’enseignement des sciences, et en particulier des sciences du vivant, s’inscrit, entre autres, dans une perspective de développement de la citoyenneté. En particulier, il s’agit de confronter les élèves à des savoirs en développement, objets de controverses et/ou socialement vifs, soulevant des débats éthiques ou moraux, questionnant les frontières entre inerte et vivant, entre naturel et artificiel, entre faire et connaître. Le volet 2 du colloque « Eduquer au vivant : perspectives, recherches et pratiques » entend « interroger comment l’enseignement répond à cette visée de développement d’une citoyenneté responsable ». Pour y contribuer, nous proposons de poser des finalités socio- éducatives basées sur plusieurs recherches empiriques menées depuis une dizaine d’années sur la scolarisation de controverses socioscientifiques: changements climatiques, nanotechnologies, technologies de la téléphonie mobile notamment. Faire comprendre aux jeunes les enjeux des recherches contemporaines et leurs controverses nécessite pour nous de leur faire connaître le régime contemporain de production des savoirs et des pouvoirs.
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Communication orale
Nouvelles perspectives curriculaires de l’enseignement de l’évolution humaine : et si le chimpanzé était un Homo ?Corinne Fortin (Université Paris Est Créteil -LDAR)
Si nous ne voulons pas être, prochainement, les derniers représentants des grands singes sur la planète, la construction d’un rapport de l’Humain aux autres primates devient un enjeu éducatif crucial face à la menace d’extinction qui pèse sur ces espèces.
Notre recherche vise à interroger notre rapport aux grands primates à partir de l’étude des relations de parenté entre l’Humain et le Chimpanzé dans les programmes français des concours de recrutement des professeurs de sciences de la vie et de la Terre et dans les programmes scolaires du second degré.
Nous montrons que l’absence de prise en charge curriculaire de la controverse scientifique sur la pertinence à inclure ou non le Chimpanzé dans le même genre zoologique que l’Humain (Wildman et al. 2003) – à savoir le genre Homo caractéristique de notre espèce Homo sapiens - ne relève pas uniquement d’une transposition didactique du savoir savant en un savoir à enseigner (Chevallard, 1985), mais s’inscrit dans une circulation des savoirs (Derouet, 2002) entre la communauté scientifique, la sphère universitaire de formation enseignante et la scolarisation des savoirs dans le cadre, plus large, d’un projet éducatif anthropocentré (Fortin, 2018). Il apparaît au terme de cette étude, que la résistance curriculaire à envisager l’inclusion du Chimpanzé dans le genre Homo s’explique, sans doute, par la nécessaire remise en cause de la frontière nature/culture comme le proposent certains ethno-primatologues (Leslel., 2001).
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Communication orale
Intégrer le vivant en classe primaire : exploration de la pratique enseignante et du développement d’un rapport au vivant chez l’élèveJoane Deneault (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Maryse Proulx (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Catherine Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Dans nos écoles, c’est sous l’univers vivant que les apprentissages sur le vivant sont abordés. L’élève apprend à connaitre le monde du vivant dans une perspective cognitive. Cependant, la présence d’un animal en classe procure l’opportunité aux élèves de non seulement développer leur connaissance du vivant, tel un objet de savoirs, conceptuel et de sciences, mais aussi d’établir une relation en temps réel avec un animal (Charles, 2015; Simard et Desrosiers, 2018). Cette pratique peut être porteuse d’apprentissages complémentaires et en soutien aux connaissances scientifiques, sous des perspectives affective et comportementale (Dell’Angelo, 2008; Franc, 2012; Simard et coll., 2016).
Cette communication présente une recherche exploratoire visant à mieux comprendre 1) les dispositifs favorisant les rencontres élève-animal en contexte de classe et 2) les retombées éducatives en termes de construction du rapport au vivant. C’est par l’entremise d’expériences d’enseignants du primaire, intégrant un animal en classe, qu’il a été possible de faire émerger des éléments descriptifs de cette pratique. Seront présentés les résultats témoignant de similarités et de divergences selon le type d’animal, selon les intentions pédagogiques et dans le développement du rapport au vivant que les enseignants déclarent observer chez leurs élèves. Cette étude s’insère sous une perspective réflexive quant au rapport au vivant d’élèves développé en contexte scolaire.
Volet 2 (suite)
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Communication orale
Acculturation scientifique et développement de fonctions psychiques supérieures : une étude de cas à propos du vivantCéline Grancher (Université de Bordeaux)
Cette communication s’appuie sur les résultats d’une recherche en didactique de la biologie, dans laquelle la construction du vivant chez de jeunes élèves (5 à 8 ans) était étudiée à travers des transformations cognitivo-‐langagières dans leurs productions (écrites et orales). Nous nous inscrivons en effet dans un cadre théorique qui accorde une place centrale au langage dans les apprentissages et nous considérons le développement comme une transformation des fonctions psychiques supérieures (Brossard, 2014). L’enseignement du vivant est envisagé comme une première entrée dans une culture scientifique en biologie dont l’analyse permet
de caractériser des processus d’acculturation scientifique scolaire (Grancher et al, 2015).
Dans cette communication, nous interrogeons les liens entre ces processus d’acculturation scientifique relatifs au vivant et un potentiel développement chez des élèves. En portant un regard réflexif sur des situations d’enseignement-‐apprentissage mises en oeuvre à l’école primaire, nous mettons au jour des traces de développement chez des élèves, ce qui nous conduit à dégager des enjeux inhérents à l’éducation au vivant. En outre, nous proposons une relecture des résultats de notre recherche doctorale à partir de
nouveaux apports théoriques (Vygotski, 2018). -
Communication orale
Enseigner la bienveillance envers les animaux pour développer l’empathie dans le cadre de l’enseignement d’éthique et culture religieuse au primaire QuébécoisMarco Barroca-Paccard (UQO - Université du Québec en Outaouais), Pascale Lafrenière (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Au Québec l’apprentissage du respect des êtres vivants fait partie intégrante du programme d’éthique et culture religieuse (ECR) du premier cycle du primaire. Les élèves sont amenés à ≪distinguer une action appropriée envers un être vivant d’une action qui ne l’est pas, et à reconnaître celles qui témoignent d’un sens des responsabilités à l’égard des êtres vivants.≫ (MELS, 2008 : 320). Le ministère accorde donc une place importante à la relation au vivant dans le développement personnel de l’enfant, mais peu d’études ont été menées sur le sujet au Québec et il existe peu d’outils didactiques pour accompagner les enseignant-e-s.
À l’inverse, il existe de nombreuses études internationales qui ont mis en lumière l’efficacité des programmes faisant la promotion d’attitudes et de comportements bienveillants à l’endroit des animaux familiers pour développer l’empathie des enfants. (Arbour, Signal & Taylor, 2009, Daly & Suggs, 2010, Warmouth 2017). Dans le cadre de cette communication, nous réaliserons une analyse bibliographique des liens entre le concept d’empathie et la mise en place d'actions appropriés envers le vivant. Dans un second temps, nous présenterons comment cette analyse permet de penser un enseignement d’ECR développant la responsabilité des élèves.
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Communication orale
Éduquer au développement de la pensée critique au secondaire au Québec dans le contexte de la légalisation de la marijuanaSylvie Barma (Université Laval), Khaoula Boulaamanne (Université Laval), E. Alexander Cooper (Université Laval), Rollandes Deslandes (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Chloé Dewailly (Université Laval), Amélie Dubois (Université Laval), Olivier Turgeon-Dorion (Université Laval), Samantha Voyer (Université Laval)
L’usage de la marijuana à titre récréatif est maintenant légal au Canada pour les jeunes adultes de 18 ou 19 ans. En adoptant un cadre théorique et méthodologique historico-socioculturel, nous explorons comment le rapport à cette plante a évolué depuis l’antiquité et a influencé son acceptation sociale. Qu’elle soit considérée comme opium du pauvre au Brésil ou drogue et plante d’une valeur religieuse et médicinale en Jamaïque pour maintenant devenir légale au Canada, les questions de l’éducation à la santé et du développement de la pensée critique des adolescents québécois se posent. Nous présentons les résultats préliminaires de la mise en place de sessions de Laboratoire de changement visant à co-modéliser avec des membres d’une équipe école, des parents et grands-parents, une démarche exploratoire d’intervention dans deux classes d’élèves du secondaire afin de favoriser le développement d’une pensée critique menant à la prise une prise de décision éclairée. Des élèves de 2ème secondaire ont utilisé une grille de critères pour juger de la fiabilité de sources d’information afin de faire des choix appropriés face à leur santé et développer une réflexion relativement aux éléments de la loi et aux risques en matière de consommation de marijuana. Nos propos s’inscrivent à la suite de ceux de l’OMS qui reconnaît que l’école peut avoir un rôle déterminant dans le développement de compétences permettant aux jeunes de faire des choix qui favorisent la santé.