Nous retrouvons l’adaptation de textes sous une multitude de formes et nous y avons recours dans plusieurs domaines différents. Pour certains, l’adaptation de textes est un processus de reterritorialisation du texte de départ (Brisset, 1986). D’autres la définissent comme une forme de naturalisation visant à produire le même effet que l’original (Santoyo, 1989). L’adaptation Web, pour sa part, suppose la révision et la modification de l’ensemble des aspects communicationnels d’un document (Kavanagh, 2007). S’il peut être utile de dresser une typologie de l’adaptation de textes, nous devons tenir compte du fait qu’elle se moque bien de la sempiternelle fidélité absolue à l’original : dans tous les cas, elle sollicite la créativité du langagier, qu’il soit rédacteur ou traducteur. Cette activité est donc davantage de l’ordre de la recréation que de la traduction ou de la rédaction. Cependant, adaptation de textes ne saurait rimer avec liberté inconditionnelle. En effet, c’est l’existence de limites qui permet la définition d’un espace de l’adaptation et, par là même, de l’activité rédactionnelle ou traduisante. Les règles servent de tremplin à la création au sein de limites préétablies.
Ce colloque aimerait susciter une prise en compte des dimensions culturelle et interdisciplinaire de l’adaptation de textes. En effet, celle-ci s’impose de façon différente selon les domaines, les situations et les cultures. Dès lors, le défi est double, car il faut négocier l’adaptation entre un contexte global et territorial.
Ce colloque interdisciplinaire invite des communications sur l’adaptation de textes (depuis ou vers le français et l’anglais si le thème est la traduction) dans les domaines littéraire ou pragmatique : adaptation cinématographique, traduction théâtrale, publicitaire ou audiovisuelle, vulgarisation de textes scientifiques ou techniques, adaptation Web, rédaction devant tenir compte de supports choisis, de publics visés ou de contraintes éditoriales, etc.
Remerciements
Je tiens à remercier les étudiants du programme de la maîtrise en études langagières pour leur appui.
Un gros merci à Marie-Josée Goulet, une professeure passionnée et dévouée.
Finalement, merci à Iulia Mihalache d'avoir accepté de faire partie du comité d'évaluation des propositions de communication. Son professionnalisme et sa rigueur contribueront à la réussite de ce colloque.
- Michèle Laliberté