Dans le contexte mondial actuel, les objectifs de justice sociale de l’Organisation internationale du travail (OIT), définis en 1919 et en 1944, semblent de plus en plus pertinents, pressants et mobilisateurs. Dans le cadre de son centenaire, l’OIT — un organisme tripartite dont la constitution prévoit la participation de gouvernements, de travailleurs et d’employeurs — a lancé une série d’initiatives pour faire face aux changements dans le monde du travail. Une de ses plus grandes ambitions est d’assurer « un travail décent pour tous ». Ces enjeux sont spécialement prenants dans le contexte des pays du Sud, dits « en développement ».
Le Laboratoire de recherche sur le droit du travail et le développement mène, depuis 2007, une réflexion approfondie sur des questions clés pour l’avenir du droit international du travail, notamment la relation entre le droit du travail et le développement, tant dans les pays du Sud que dans ceux du Nord. Ce colloque tissera les liens entre le droit du travail, d’une part, et les approches au développement économique, d’autre part, par le partage de travaux de recherche récents et en cours sur la régulation du travail informel, rural et domestique. La responsabilité sociale de l’entreprise et les modes de régulation des microentrepreneurs font partie de ces réflexions qui vont au-delà du droit du travail hégémonique pour se préoccuper de la justice sociale pour la personne humaine au travail. Les chercheurs sont tous affiliés au Laboratoire de recherche sur le droit du travail et le développement, qui étudie l’organisation et les divers modes de régulation du travail, surtout dans les pays d’Afrique et des Amériques, et qui vise à renforcer les liens entre chercheurs et enseignants du Nord et du Sud.