Les communautés hassidiques forment à Montréal une population de près de 10 000 personnes. Alors que l’histoire et la sociologie des Juifs montréalais sont en général bien connues, on sait assez peu de choses des communautés ultraorthodoxes de tradition hassidique qui se sont installées depuis près d’un demi-siècle dans l’axe de l’avenue du Parc. Cela tient en grande partie à ce que ces populations sont restées relativement à l’écart de leurs coreligionnaires et qu’elles ne cherchent pas non plus à entrer en contact avec les autres résidents des quartiers où elles sont implantées. Or, il appert que les Juifs hassidiques représentent une nouvelle forme d’intégration à la société montréalaise-québécoise qui n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des deux dernières décennies et qui est basée sur une pratique religieuse non chrétienne fondamentaliste. Les Juifs hassidiques adoptent en général les pratiques économiques, politiques et sociales de leur société d’appartenance, mais refusent de s’acclimater à la culture ambiante ou aux comportements culturels dominants chez leurs voisins. Ces choix tendent à définir d’une manière assez différente la frontière entre le groupe hassidique lui-même et l’ensemble de la société montréalaise. Les organisateurs de ce colloque sont particulièrement intéressés à étudier la question des écoles primaires et secondaires qui sont administrées par ces communautés et qui constituent un enjeu pédagogique très discuté présentement.
Le lundi 8 mai 2017