Tous reconnaissent que l’éducation est une priorité pour le développement des personnes et de la société. La recherche constitue un moteur essentiel pour l’évolution de l’éducation. Le métier de chercheur dans ce domaine est donc de première importance. Par conséquent, ce métier doit être exercé par des chercheurs hautement qualifiés. Ces chercheurs sont appelés à œuvrer dans divers milieux, en évolution, dans différents endroits dans le monde. Ces milieux devraient pouvoir compter sur des chercheurs ayant un socle de connaissances et de compétences de base. La formation doctorale de ces chercheurs doit donc être harmonisée, rigoureuse et porteuse de formation continue.
Or, force est de constater que celle-ci varie, de façon intra-institutionnelle, selon l’équipe d’encadrement. Elle varie de plus de façon interinstitutionnelle, selon les programmes. Cette situation est problématique à l’heure où le contexte de l’exercice du métier de chercheur est pourtant de plus en plus complexe, compte tenu :
– de la mondialisation;
– de la mobilité internationale;
– de la francophonie dans un monde où la recherche se développe fortement en anglais;
– de la complexité méthodologique;
– de l’intégration et de l’évolution des technologies numériques;
– des compétences périphériques au processus de recherche, mais néanmoins fortement sollicitées chez les chercheurs, notamment celles relatives à la gestion de projet;
– du transfert de connaissances attendu;
– des enjeux éthiques liés à l’évolution des méthodes;
– de la rareté des fonds de recherche;
– de la création de doctorats professionnels (il faut désormais préciser, en plus des compétences inhérentes à la production de connaissances scientifiques, les compétences requises pour l’amélioration de l’action professionnelle grâce à la recherche).
Compte tenu de cette problématique, ce colloque vise à explorer l’idée de la création d’un référentiel de compétences pour la formation des chercheurs francophones en éducation.