101 - La performance sportive de haut niveau

Il n'existe actuellement pas de tests spécifiques pour les patineurs de vitesse courte piste afind'évaluer leurs performances cardiorespiratoires. Le but du projet était de créer
un test spécifique d'estimation du VO2max sur glace pour la discipline du patinage de vitesse courte piste. Deux athlètes masculins de l'équipe nationale canadienne ont participé à l'étude pilote (22 ans; 176,5 ± 8,9cm; 69,8 ± 1,0kg). Ils ont du réaliser un test de paliers progressifs modifié sur une glace olympique. Une trame sonore pour letest a été créée de sorte que le temps au tour diminue de 0,20s à chaque palier, représentant 2 tours. Le premier palier commençant à 13,0s au tour. Les participants devaient suivre le rythme 
de la bande sonore et lorsqu'ils n'étaient plus capables de suivre le rythme, le test prenait fin. Les données de la consommation d'oxygène ont été recueillies grâce à l'analyseur métabolique et les fréquences cardiaques à l'aide d'un cardiofréquencemètre. Le palier. Le patineur 01 a donc arrêté à une vitesse de 10,2s au tour (39.22 km/h) atteignant des fréquences cardiaques de 185bpm, tandis que le patineur 02 a arrêté lorsque la vitesse était de 9,6s au tour (41.67 km/h), atteignant des fréquences cardiaques de 194bpm. Les résultats préliminaires indiquent que le protocole amène les patineurs à leurs capacités maximales. Ceci étant une étude pilote, plusieurs autres prises de données seront recueillies afin de valider le test  et de créer une charte d'estimation de VO2max.

Actuellement, l'entraîneur ne peut plus appréhender la relation pédagogique avec les athlètes dehaut niveau comme avant.  1) Déterminer avec les entraîneurs experts en ski alpin leur niveau de conceptualisation de la notion de transfert; 2) Examiner avec eux les modèles d'action qu'ils déploient pour assurer le transfert des acquis cognitifs via la mobilisation d'habiletés motrices en cours de tâche; 3) Suite aux stratégies pédagogiques développées et appliquées, identifier avec les athlètes leurs constats à propos du réinvestissement des acquis cognitifs via les habiletés motrices lors de la compétition. Le cadre conceptuel sera composé des stratégies pédagogiques, du transfert des apprentissages et des habiletés motrices, et des habiletés sportives. Cette recherche de type collaborative prend forme avec l'idée de faire de la recherche « avec » plutôt que « sur » des entraîneurs experts de Ski Québec Alpin. Ils deviennent alors des collaborateurs de la recherche au lieu d'être l'objet d'investigation. Cette approche utilise les étapes suivantes : cosituation, coopération et coproduction. Ce type de recherche implique des cycles itératifs de réflexion et d'actions où il y a une interaction intentionnelle entre l'interprétation et l'expérience. Les premiers résultats mettent en évidence un manque au niveau des connaissances théoriques en lien avec la pédagogie, mais des perspectives intéressantes de l'utilisation du transfert des apprentissages apparaissent.

La performance peut être modifiée par des paramètres psychophysiologiques.Des coureurs d'endurance ont été invités à participer à une séance de recrutement afin de faire partie de l'équipe universitaire de cross-country. Ils devaient courir une distance de 3000m le plus rapidement possible. Vingt coureurs ont participé : 10 femmes (25,9±7,0 ans; 22,2±1,8 IMC) et 10 hommes (23,2±2,4 ans; 22,6±1,6 IMC). Ils ont dû remplir le questionnaire version française suivant : Positive affect and Negative affect Schedule (PANAS). Au cours des entretiens, les athlètes ont été invités à identifier des moments clés (positifs et négatifs) de leur compétition. Les athlètes ont également complété un test de vitesse maximale aérobie (191 ± 10 bpm; 17,2 ± 1,1 km/h) qui a été utilisé pour créer un indice de performance (INDp). Une différence significative d'INDp (p <0,001) fut observée entre les moments positifs (97,04 ± 5,88%) et négatifs (108,46 ± 7,76%). Le temps moyen pour la course de 3000m pour les hommes était 639,8 ± 43,3s et pour les femmes 828,9 ± 79,3s. Une relation existe entre les émotions positives après compétition et le temps de la compétition de 3000m (r2=0,21 p<0,05). Les athlètes femmes obtiennent une relation significative (r2=0,64 p<0,01), ce qui n'était pas le cas pour les hommes (r2=0,04 p=0,58). En conclusion, il semble qu'une différence significative entre les sexes est présente dans la manière de vivre une compétition chez 
les athlètes élites.

Le momentum est un phénomène courant en sport qui semblerait influencer hautement la performance. Il est caractérisé comme étant un état d'esprit qui peut changer ou varier durant une performance selon différents facteurs à mesure que l'athlète progresse vers le but à atteindre. L'explication et la compréhension de ce phénomène complexe et dynamique en natation pourrait optimiser davantage la performance chez les athlètes élite. Donc, le but de cette étude est de mieux expliquer quels sont les éléments physiologiques et psychologiques qui sont importants quand l'athlète a l'impression que tout s'enchaîne bien ou que tout tourne mal en situation compétitive de natation. 12 nageurs ont été invités à participer à une compétition filmée où ils devaient nager un 400m libre à effort maximal. La fréquence cardiaque, le lactate, la perception de l'effort, le Vo2peak de prédiction et les caractéristiques de la nage ont été mesurés. Par la suite, chaque nageur a pris part à un entretien d'autoconfrontation semi-structuré afin de revoir la course et ainsi identifier précisément des séquences de temps (périodes de momentum) pendant le 400m en plus de commenter librement. Au cours de l'analyse des entretiens, plusieurs éléments intéressants ressortent et nous permettent d'identifier quelles sont les grandes tendances qui semblent jouer sur le momentum selon les nageurs. Ce phénomène est en effet très complexe et il semble démontrer des liens psychophysiologiques.