À la suite de la réforme de 2000, et de la décentralisation qui s’en est suivie, l’école devait devenir une communauté d’apprentissage, permettant le développement d’une vision partagée (Poiret et Yvon, 2012). Cela présuppose un grand travail de collaboration et de concertation, de même qu'un partage des pouvoirs et des responsabilités, puisque tous les acteurs d’un milieu sont mobilisés autour de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une mission collective. On comprend bien que, dans ce contexte, les pratiques collaboratives jouent un rôle important, aussi bien pour assurer la continuité entre différents milieux de vie scolaire que pour contribuer à la réussite éducative des élèves ainsi qu’au développement professionnel des enseignants. Même si les avantages de la collaboration sont nombreux (Letor, 2008), il ne semble pas y avoir de consensus sur la façon de collaborer. De plus, des dissonances entre les acteurs ou entre les milieux peuvent constituer une source d’immobilisme et un obstacle à la collaboration. Cette dernière se présente sous de multiples formes qu’on pourrait situer sur un continuum : de l’échange d’informations nécessitant un faible niveau d’interaction entre les acteurs (Landry, 2013) à une démarche où les transactions sociales permettent la coconstruction des connaissances, la confrontation des points de vue et la négociation, et où les acteurs cherchent à s’influencer mutuellement (Desgagné et al., 2001). Ce colloque vise à réunir des chercheurs qui se situent sur ce continuum et explorent diverses facettes de la collaboration. Certains s’intéressent au profil du praticien qui collabore alors que d’autres se questionnent quant aux effets de la collaboration sur le développement professionnel et le développement des enfants.
Le vendredi 29 mai 2015