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Informations générales

Événement : 82e congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Au fil des dernières décennies, depuis la lancée du Programme international d’éducation relative à l’environnement de l’UNESCO en 1975, ce champ d’action éducative s’est largement déployé sur le plan théorique et pratique, et s’est modulé en fonction de l’évolution des problématiques socioécologiques, de la réflexion sociale sur le rapport à l’environnement et du foisonnement de l’expérience pédagogique. Imprégnée des préoccupations de développement durable, d’écodéveloppement, de justice écologique, de santé environnementale, d’écologie politique ou de démocratie écologique, l’éducation relative à l’environnement s’est inscrite au fil du temps dans la trame de la contemporanéité et a montré l’importance d’une d’écocitoyenneté. Ce colloque vise à mettre en évidence les repères théoriques qui ont été plus récemment développés ou adoptés ou confirmés dans le champ de la recherche en éducation relative à l’environnement, y incluant les dynamiques de formation.

Plus spécifiquement, les participants seront invités à se pencher sur les repères théoriques contemporains susceptibles de mieux appréhender les défis que pose, pour l’action éducative en matière d’environnement, la cohérence entre l’être et l’agir, entre le savoir, le dire et le faire. À cet effet, les liens entre la construction identitaire (dont l’identité écologique) et l’engagement (dont l’engagement écocitoyen) feront l’objet d’une attention particulière. D’autres thématiques seront également abordées, toujours dans la perspective de partager et de valider des repères pour l’action éducative en matière d’environnement dans le contexte actuel : le rapport aux savoirs (dont le savoir scientifique) et au pouvoir, le rapport à la nature et au territoire, les dynamiques citoyennes et l’intelligence collective, les conditions de l’innovation écosociale, la formation des enseignants et autres éducateurs, le rôle des différents acteurs de la société éducative (médias, musées, ONG, etc.).

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture – Introduction – Accueil des participants


Panel / Atelier

Repères historiques pour appréhender des défis contemporains de l'action éducative en matière d'environnement

Participant·e·s : Tom Berryman (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pierre Fardeau (AQPERE - Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement), Yves Girault (Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris), Isabel Orellana (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Pause

Communications orales

Enjeux contextuels de l'éducation relative à l'environnement

  • Éducation relative à l'environnement pour les adultes et engagement citoyen
    Carine Villemagne (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L'éducation relative à l'environnement (ERE) des adultes, même si elle est sous-théorisée, a fait l'objet de développements conceptuellement éclectiques. Diverses propositions libérale, progressiste, comportementaliste, humaniste et radicale ont donné lieu à des pratiques très hétéroclites. Au cours des dernières décennies, consumérisme, hyperindividualisme et extractivisme ont exacerbé une crise écologique mondiale dont l'issue est aujourd'hui incertaine. Pourtant des résistances locales s'organisent fondées sur des conceptions du monde et de l'environnement différentes qui appellent à la mobilisation et à l'engagement des citoyens. Dans ce contexte, l'ERE des adultes cherche à se redéfinir car pour plusieurs auteurs, l'ERE ne répond pas aux besoins d'apprentissage des adultes. Inspirée des processus éducatifs et participatifs qui traversent divers mouvements sociaux (dont celui de la justice environnementale) et d'éducation populaire, l'ERE des adultes serait « une approche éducationnelle engageante, inclusive et active qui, fondée sur des disciplines multiples, informe, émancipe et développe le pouvoir d'agir des apprenants » (Haugen, trad. Libre, 2009). Notre communication propose ainsi, à partir d'une récente recension théorique, d'exposer les principaux repères théoriques qui fondent une ERE des adultes ancrée dans les problématiques sociales, économiques, éducatives et environnementales contemporaines.

  • L'Afrique post-2015 : éducation pour tous et Objectifs du millénaire pour le développement en tension avec Éducation relative à l'environnement et Éducation pour la démocratie
    Paul CARR (Lakehead University), Gina Thésée (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L'échéance 2015 est à la veille d'être atteinte pour les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et ceux de l'Éducation pour tous (EPT), deux programmes phares en matière d'éducation proposés par des organismes internationaux dont l'UNESCO. Cependant, les données récentes montrent que les objectifs sont loin d'être atteints, notamment en Afrique subsaharienne, ce qui a conduit à l'élaboration d'un agenda pour l'éducation post-2015. À l'instar de celui de la dernière décennie, l'agenda post-2015 s'appuie sur les deux programmes EPT et OMD. Mais, nous nous demandons quel est le degré de convergence, réelle, perçue et/ou possible, de ces programmes avec l'Éducation relative à l'environnement (ERE) et l'Éducation pour la démocratie (EpD). Le but de cet article est d'examiner les tensions entre, d'une part, les objectifs de l'EPT associés aux OMD et, d'autre part, les principes de l'Éducation relative à l'environnement (ERE) et de l'Éducation pour la démocratie (EpD). Plus spécifiquement, notre objectif est de mettre en évidence les points de rencontre, de conflit et/ou d'évitement de ces quatre propositions éducatives et, ce faisant, de relever de nouveaux défis pour l'éducation post-2015 dans des contextes de vulnérabilités multiples tels que ceux de l'Afrique subsaharienne. Dans le cadre de cette présentation, nous accordons une attention particulière à la formation des formateurs d'enseignants au croisement de ces quatre propositions éducatives.

  • Intégrer l'éducation au « nord » dans les référentiels curriculaires de l'univers social et le développement du sens du lieu
    Mohammed HENNEB (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Véronique LANDRY (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Christine MARCOTTE (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Carlo Prévil (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    En 2009, le Québec a lancé l'idée du développement socio-économique du territoire situé au nord du 49ème parallèle (Plan Nord). Les débats de société ne se font plus sur l'opportunité de développer le Nord mais plutôt sur la bonne façon de s'y prendre (comment?). Les choix à adopter devront se situer par rapport à des principes de précaution, de prévention et de participation citoyenne pour viser des finalités associées à l'équité, à la diversité et à la durabilité. Le programme d'enseignement en univers social (géographie, histoire et éducation à la citoyenneté) vise à former des maîtres cultivés capables d'aider les élèves à se doter d'une vision du territoire en tant qu'espace que les humains se sont appropriés; qu'ils ont aménagé et auquel ils se sont adaptés. Aujourd'hui, il importe de se demander si les enseignants sont à même d'appréhender et d'animer des débats pour améliorer les capacités des futurs citoyens par rapport à la problématique du Nord ? Cette communication entend faire une mise en contexte des enjeux de l'intégration de l'éducation à la nordicité. Il s'agit de « découvrir » le Nord, au-delà de la problématique autochtone ou comme un objectif socio-économique, mais plutôt comme un nouvel enjeu planétaire, dans la vision de Louis-Edmond Hamelin (1980), inventeur du concept de nordicité. L'éducation au Nord pourra être appréhendée comme ce « chaînon manquant » de l'ERE dans une vision de la formation à l'écocitoyenneté et au sens du lieu (Sense of Place).

  • Dîner

Communications orales

Regards sur l'écocitoyenneté

  • L'écocitoyenneté chez les enfants issus des communautés culturelles : perspectives, paradoxes et potentiel
    Natasha Blanchet-Cohen (Université Concordia), Giulietta DI MAMBRO (Université Concordia), Annie Maltais (École Barthélémy-Vimont)

    Dans cette présentation nous partagerons les résultats d'une enquête menée auprès de 7 groupes de 4e,5e, et 6e année du primaire. Dans chacun un processus de résolution de problèmes environnementaux urbains à travers des mises en situation concrètes nous a permis d'explorer les façons dont les enfants définissent le concept d'écocitoyenneté. Notre analyse fait valoir l'importance de créer des opportunités pour que les enfants puissent s'exprimer, la richesse des attitudes, des actions et des moyens qu'ils privilégient, et ceci malgré une méconnaissance générale du concept de citoyenneté. Nous terminerons avec une discussion sur comment rendre l'ERE plus signifiante à travers la contribution des jeunes et des pistes pour renforcer les liens maison-école-communauté. L'écocitoyenneté est un concept peu exploré auprès des enfants d'âge scolaire issus de communautés culturelles. Pourtant, la période entre les âges de 9 et 12 ans s'avère importante tant pour l'éveil et la sensibilisation des jeunes aux questions de l'environnement qu'à leur participation dans leur milieu. À l'école, où les enfants passent beaucoup de temps, on prône une certaine conception de l'environnement et de l'ecocitoyenneté qui peut être réductrice.

  • Les compétences pouvant guider et faciliter l'engagement des citoyens dans la construction de communautés écologiquement viables
    Jackie KERRY (Université de Moncton), Joanne LANGIS (Université de Moncton), Diane Pruneau (Université de Moncton)

    Le domaine des compétences clés de viabilité-durabilité s'est développé en raison des problèmes complexes actuels : changements climatiques, désertification, pandémies. Ces problèmes interdépendants, contradictoires, urgents, situés dans des lieux en mutation, et démontrant d'importantes probabilités de dommages, n'ont pas de solution immédiate. Pour résoudre ces problèmes, pour profiter des opportunités, pour devenir des agents de changement et des gestionnaires d'une société en transition, les apprenants pourraient développer des compétences clés de viabilité-durabilité. Ces compétences clés sont des dispositions cognitives, affectives et motivationnelles qui permettent aux citoyens de faire des changements dans les pratiques économiques, écologiques et sociales. Il s'agit de former des agents de changement, capables de contribuer aux modifications nécessaires pour une économie à faible utilisation d'énergie et de ressources, mais forte en créativité et en travail collaboratif. Parmi ces compétences, on retrouve la créativité, la résolution de problèmes complexes, l'adaptabilité, les compétences multiculturelles, les pensées systémique et prospective, la prédiction des risques et l'action stratégique. Certaines compétences de viabilité-durabilité pourraient être développées lors de l'application des deux démarches pédagogiques principales des programmes actuels de sciences et technologies au primaire: la démarche d'enquête et la résolution de problèmes technologiques.

  • L'écocitoyenneté familiale : développer une compétence d'action environnementale collective en contexte de famille
    Michel Léger (Université de Moncton)

    De nombreuses études scientifiques mettent en évidence une dissonance actuelle entre un désir sociétal d'adopter des actions plus environnementales et le manque d'engagement écocitoyen. Nous nous intéressons au rôle particulier de la famille dans une perspective de vie communautaire plus viable sur le plan écologique. Nous étudions les fondements théoriques associés à la construction de ce que nous appelons une écocitoyenneté familiale, un mode de vie familiale en harmonie avec l'environnement et fondé sur des valeurs écocentriques communes. Notamment, nous portons un regard théorique axé à la fois sur le développement d'une compétence d'action collective (que nous appliquons dans le contexte de la famille), sur la place de certaines compétences environnementales clés dans le développement d'habitudes familiales écoresponsable et, enfin, sur l'influence potentielle de l'apprentissage intergénérationnel où l'enfant adopte un rôle de leader écologique au sein de la famille. Ce repère théorique nous semble particulièrement intéressant, dans une perspective à la fois environnementale et éducative de l'ERE, puisqu'il évoque la possibilité de faire valoir les apprentissages relatifs à l'environnement faits à l'école dans le contexte de la famille. Somme toute, nous cherchons à définir le concept proposé d'écocitoyenneté familiale, à mieux comprendre les fondements théoriques qui sous-tendent le développement d'une compétence d'action environnementale en contexte de famille.

  • Pause
  • Les usages des TIC comme révélateurs de la transformation de pratiques écocitoyennes : une revue de littérature critique
    Sylvie Jochems (UQAM - Université du Québec à Montréal), Maryse POISSON (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette présentation visuelle et dynamique rend compte du travail, accompli en 2013-2014, de problématisation du concept d'engagement écocitoyen à l'ère numérique. Autrement dit, nous nous intéressons aux usages des technologies de l'information et de communication (TIC) comme révélateurs de la transformation des pratiques d'engagement écocitoyen. Nous rendront compte de la première analyse de la recension de 51 textes scientifiques, publiés en français et en anglais entre 1995 et 2013, alors que celle-ci a permis de repérer à la fois ce que font des écocitoyens des TIC et peut-être surtout de la façon dont ces acteurs sociaux et chercheurs en parlent. En outre, on se demande à partir de quelle thèse (Ion, 1997; Filieule, 2005; Bobineau, 2010; Fournier et Hudon, 2012) les acteurs sociaux et les chercheur-e-s parlent du désengagement militant ou de la transformation de l'engagement social ? Avec quel paradigme du rapport humain-technique articulent-ils leur argumentation (Jaurréguiberry et Proulx, 2011): déterminisme technologique, social ou celui des pratiques ? Ce travail de problématisation nous permettra alors d'annoncer l'orientation d'un devis de recherche sur lequel nous nous engagerons dans le cadre du Centre de recherche en éducation et formation relatives à l'environnement et à l'écocitoyenneté (Centr'RE).


Communications orales

Identité, territoire et gouvernance

Présidence : Étienne Van Steenberghe (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Les dimensions identitaires du rapport à l'environnement
    Nayla Naoufal (Université Laval)

    Cette communication explorera les concepts inter-reliés d'identité et de rapport à l'environnement. Notamment, le concept d'identité fait référence à une diversité de regards dans la littérature scientifique, dont certains sont particulièrement pertinents pour notre recherche : identité plurielle, identité sociale, identité de lieu, identité écologique ou environnementale, etc. Quant au rapport à l'environnement, situé dans un creuset identitaire, il constitue un aspect primordial de l'existence humaine et joue un rôle important dans la construction des identités des personnes et des communautés. Entre autres, nous nous pencherons sur les connexions entre les conflits liés aux problématiques environnementales, dits « conflits environnementaux » et les dimensions identitaires du rapport à l'environnement et au monde. Enfin, nous ouvrirons sur un nouveau projet de recherche au sein duquel les dimensions identitaires du rapport à l'environnement et à autrui auront une grande importance.

  • Fondements interdisciplinaires et sociologiques de l'éducation relative à l'environnement : identité et engagement
    Yves Laberge (Centre de recherche en éducation relative à l'environnement et à l'écocitoyenneté)

    Quels sont les outils conceptuels et théoriques pour comprendre ce passage subtil entre l'identité individuelle et l'identité de groupe ? Ces deux concepts sont fondamentaux pour comprendre l'engagement citoyen qui fait en sorte que l'individu se reconnaît dans l'esprit qui anime un groupe. Dans le cas des mouvements écologistes, on peut se demander si l'identification (et de ce fait la mobilisation) des nouveaux venus se fait envers une idée, voire une idéologie, ou au contraire envers des personnes porteuses d'un message et auxquelles les adhérents d'identifient. Les théories sociales ont apporté des réponses qui servent de complément et de cadre conceptuel à des recherches et des enquêtes déjà réalisées sur le terrain. L'identité individuelle apparaît comme étant plus malléable; l'identité de groupe est plus rigide. Le but de cette communication est de fournir un arrière-plan théorique et conceptuel à ces questions et à ces recherches afin de saisir les mécanismes de la mobilisation citoyenne pour la préservation de l'environnement. Sur le plan théorique, nous emprunterons à la sociologie et aux études citoyennes. L'approche méthodologique sera qualitative et comparative. Le cadre théorique de cette recherche est transdisciplinaire et empruntera à la sociologie, l'histoire des idéologies, l'analyse des représentations sociales, et aux études citoyennes.

  • Les postures épistémologiques des territoires des géographes : quelle prise pour l'éducation aux territoires pour quelle finalité? Exemple des aires territoriales protégées
    Angela Barthes (Université de Provence Aix-Marseille), Yves Girault (Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris)

    Nous souhaitons dans cet article mettre d'abord en tension les principales acceptions du paradigme de territoire adoptées par la communauté des géographes avec celles qui sont retenues dans divers courant de l'éducation au territoire. Cette articulation nous permettra par la suite de préciser les présupposés épistémologiques des acceptions retenues au sein de divers courants d'éducation au territoire et d'en expliciter les finalités. Nous illustrerons notre propos par l'analyse de politiques éducatives réalisées dans des aires territoriales protégées (Réserves de biosphères, géoparcs, parcs naturels protégés…).

  • Territoires en projets de développement durable : entre jeux de pouvoirs et enjeux de savoirs
    Jérôme Lafitte (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les territoires de vie sont de plus en plus traversés par des projets de développement durable qui s'appuient sur des démarches participatives. La crise environnementale et les problématiques environnementales qui se posent au sein de tels territoires, contribuent à la mobilisation actuelle du concept de territoire, notamment en France. Certains chercheurs interrogent cette « injonction participative » qui somme les citoyens acteurs-habitants de prendre position sur les problématiques environnementales touchant leurs territoires de vie. Or, la relation que les acteurs locaux entretiennent à leurs territoires n'est pas que fonctionnelle ou juridique et normative. Elle renvoie à un tissu de relations complexes et d'identités plurielles, contextuelles qui déborde les frontières territoriales administratives classiques. En prenant appui sur ma recherche doctorale, je souhaite explorer les relations d'influence entre jeux de pouvoirs et les enjeux de savoirs. Dans ce contexte qui voit s'échanger des savoirs associés à des territorialités diverses, je proposerai quelques réflexions de nature géographique sur l'habiter des territoires. J'y associerai le point de vue de la pédagogie du lieu. Par une telle association, je souhaite contribuer à la constitution de repères théoriques et praxiques pour une éducation environnementale auprès des adultes attachée à la construction d'un espace politique qui « fasse sens » avec l'expérience du (mi)lieu de vie.

  • Entre territoire, savoirs, nature, culture et hydrocarbures : le cas de l'exploration et de l'exploitation pétrolière sur l'île d'Anticosti
    Anne-Isabelle Cuvillier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Alors que la situation mondiale face aux changements climatiques et les nombreux avertissements du GIEC combiné au pic pétrolier et la fin de cette ressource « non renouvelable » nous implorent de changer de paradigme, les Québécois sont de plus en plus nombreux à se poser la question suivante : est-ce que s'engager dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures est une chose souhaitable ? En particulier, bien ancré au cœur de cette question houleuse, nous trouvons le projet de pétrole de schiste à Anticosti, où le regard extérieur qui est porté sur l'immensité de ce territoire éloigné, peuplé de 200 000 chevreuils, s'attarde rarement à la population qui y habite. Or, nous y gagnerons tous à mieux étendre nos connaissances au-delà du chevreuil, et apprendre à connaître non seulement Anticosti, son écologie, sa nature, son territoire, mais aussi sa culture et cette communauté de Port-Menier, au-delà des clichés qui y sont associés. Qu'en est-il de l'identité écologique et culturelle des gens de l'île ? Une telle identité peut-elle apporter des éléments d'explication à l'ampleur et à la nature de l'engagement social et citoyen qu'on y observe ? Nous porterons un regard sur cette population profondément ancrée dans son territoire et qui se retrouve maintenant confrontée à un dilemme qui divise la communauté: accepter ou non le projet de développement pétrolier au cœur d'Anticosti, leur milieu de vie.

  • La responsabilité écopolitique : des héritages aux horizons
    Laurence Brière (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Tantôt de manière implicite, tantôt en mode incitatif voire prescriptif, de plus en plus d'acteurs de la sphère publique appellent à l'agir responsable et écoresponsable. S'il s'agit d'une tendance sociétale avérée, elle prend certainement racines dans des réflexions à la fois introspectives et politiques sur le rapport au monde. Or, quels regards philosophiques sont proposés sur le thème de la responsabilité et comment conçoit-on ses dimensions individuelles et collectives ? De quelles façons entend-on mettre en œuvre la responsabilité politique, notamment face aux enjeux socio-écologiques, et quels principes orientent ces pratiques ? Quelles intégrations conceptuelles ont été réalisées et seraient possibles entre responsabilité écologique et responsabilité politique ? Voilà les questionnements auxquels cette communication tentera de répondre, à la lumière d'une recension d'écrits traitant des principes de responsabilité et de responsabilité politique. Nous verrons que cette exploration théorique a conduit sur les terrains de l'éthique, de la philosophie politique, de l'écologie politique et du droit constitutionnel, ces domaines ayant particulièrement contribué au développement des deux référentiels. Enfin, fruits d'une démarche spéculative croisant ces perspectives et celles du champ de l'éducation relative à l'environnement, les premiers éléments d'un concept de responsabilité écopolitique seront proposés comme repères réflexifs pour l'écocitoyenneté.

  • La transition écologique : quels repères conceptuels et stratégiques pour l'engagement écocitoyen?
    Félix Lebrun-Paré (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Suite aux récents événements entourant la question de l'exploitation et du transport des hydrocarbures au Québec, la question de la dépendance au pétrole et des répercussions des changements climatiques sur l'organisation des sociétés fait l'objet d'importants débats, ici comme ailleurs dans le monde. Parmi les acteurs en présence, des organisations internationales peu reconnues pour leurs positions catastrophistes en regard des enjeux socio-écologiques, telles que la Banque HSBC, le FMI et la Banque Mondiale, soulignent l'importance de ces risques pour l'économie globalisée de même que la possible imminence de la fin du pétrole bon marché. Dans ce contexte, on assiste à l'émergence d'une pluralité de conceptions et de discours relativement à la notion de transition en provenance des milieux institutionnels, de pratiques et de recherche. Notons entre autres la transition « vers l'économie verte », vers le « développement durable », le « management » de la transition, la transition sociométabolique et la transition (socio)écologique. Cette communication propose de brosser un bref portrait des différentes propositions de la notion de transition comme processus de transformation écosociale, en insistant sur celle issue du mouvement citoyen des Initiatives de Transition. Nous présenterons également les éléments d'un projet mémoire de maîtrise s'intéressant au phénomène de l'engagement citoyen chez les acteurs d'une Initiative de Transition dans le quartier Villeray, à Montréal.

Communications orales

Identité, territoire et gouvernance (suite)

  • De la gouvernance réflexive à la pédagogie de la gouvernance : éléments de réflexion pour favoriser la pratique de l'écocitoyenneté
    Christine Brabant (UdeM - Université de Montréal), Véronique LANDRY (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Marie-Hélène POULIN (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Carlo PRÉVIL (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Cette proposition aborde le lien entre la construction identitaire, l'engagement et le rôle des différents acteurs, dans un contexte de gouvernance territoriale qui n'est pas, à priori, celui des préoccupations environnementales mais celui des préoccupations éducatives. En effet, notre équipe s'intéresse à la gouvernance des commissions scolaires et à la pédagogie de la gouvernance. Nous mobilisons un cadre théorique qui pourrait, selon nous, être transféré dans le contexte de l'éducation et la formation relatives à l'environnement et à l'écocitoyenneté. Il s'appuie sur les concepts de «gouvernance réflexive», de «pragmatique contextuelle» et d'«approche génétique» (Lenoble et Maesschalck, 2003, 2010). En particulier, selon l'approche génétique, les compétences des acteurs, leurs rôles et leurs identités d'action seront transformées en fonction des nouvelles demandes sociales si les conditions d'engagement individuel et collectif déterminées par des structures participatives sont réunies (Maesschalck, 2008). Cette approche est nécessaire à une gouvernance efficiente et légitime en termes d'opération d'apprentissage démocratique des différents acteurs appelés à participer à la gouvernance. Pour ce faire, elle s'intéresse aux conditions d'apprentissage et aux conditions institutionnelles permettant aux acteurs de mettre en application leurs engagements, indépendamment que le champ d'action éducative ou de formation soit relative à l'environnement, la santé ou la citoyenneté.

  • Les processus participatifs par le dialogue : des outils de formation pour coconstruire une éthique du développement durable
    Ian Segers (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    S'il existe des guides, des grilles d'analyse et autres normes visant l'opérationnalisation du développement durable, il en existe beaucoup moins portant sur la construction de ses valeurs. Ce questionnement éthique concernant le comment accompagner le pourquoi a fait l'objet de notre mémoire. Notre recherche concerne la formalisation d'un processus participatif par le dialogue (PPD) que nous avons réalisé. Ce processus d'accompagnement de groupe a permit l'émergence de l'intelligence collective et la co-construction d'une éthique du développement durable. Ce type de réflexion permet de (re)définir les rapports que nous devrions entretenir entre les humains et avec la nature et insuffler un sens et une perspective éthique aux actions. La posture praxéologique adoptée pour la recherche a favorisé une réflexion dans et sur l'action et l'articulation entre des savoirs procéduraux et théoriques a permis de découvrir que les PPD doivent être encadrés par une éthique du dialogue (éthique procédurale) pour favoriser l'émergence d'un dialogue éthique. En lien avec ces réflexions, nous collaborons avec la Chaire UNESCO sur la formation des professionnels du développement durable de l'Université Michel de Montaigne (France) en vue de réaliser un référentiel de formation sur les PPD dans un contexte multiculturel. Ce dernier servira d'outil pédagogique permettant d'enseigner les fondements de l'accompagnement éthique par le dialogue pour le développement durable.


Communications orales

Enjeux de l'éducation relative à l'environnement en milieu formel

  • Projet interdisciplinaire sur une question environnementale : rapports aux savoirs et pratiques d'engagement écocitoyen d'élèves de quatrième secondaire
    Isabelle ARSENEAU (Université Laval), Barbara BADER (Université Laval), Émilie Morin (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Geneviève Therriault (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Cette communication fera état des premiers résultats d'une recherche menée auprès d'élèves de 4e secondaire d'une école du Bas-Saint-Laurent lors de la mise à l'essai d'une démarche d'enseignement interdisciplinaire autour d'une question socialement vive à caractère environnemental (QSVE), celle des changements climatiques. Cette démarche s'inspire de la méthodologie de l'«îlot de rationalité» (Fourez, Maingain et Dufour, 2002; Bader, Arseneau et Therriault, 2013) et permet d'entrevoir la manière dont les différentes étapes de cette stratégie didactique peuvent enrichir les rapports aux savoirs scientifiques des jeunes de même que leurs pratiques d'engagement scolaire et écocitoyen. Une attention plus particulière sera portée aux ancrages théoriques de la recherche, c'est-à-dire les concepts de rapports aux savoirs, d'engagement scolaire et d'engagement écocitoyen. Nous présenterons ensuite certains éléments des «bilans de savoirs» obtenus auprès de 45 élèves en début de démarche, ainsi que des résultats issus des entretiens en fin de projet qui permettent d'apprécier l'éventail des apprentissages reliés aux sciences que les jeunes ont réalisés, leurs conceptions face aux changements climatiques, la manière dont ils s'engagent à l'école et les formes d'engagement écocitoyen qu'ils privilégient.

  • Les rapports des futurs enseignants avec les environnements physiques et numériques
    Viktor FREIMAN (Université de Moncton), Jackie Kerry (Université de Moncton), Joanne LANGIS (Université de Moncton), Diane Pruneau (Université de Moncton)

    Les futurs enseignants, apparentés par leur âge aux natifs numériques font un usage massif des TIC et se distinguent des générations précédentes dans leur manière de vivre, de penser, de travailler et d'apprendre. L'utilisation intensive des TIC par ces jeunes adultes est-elle en train de les distancer du milieu physique ? Ou, à l'inverse, la relation à l'environnement des futurs enseignants, en passant par les technologies, serait-elle bien informée et apte à soutenir leur action collective ? La recherche ethnographique visait à comprendre les rapports des futurs enseignants de Moncton avec les milieux naturels, urbains et numériques, ainsi qu'à identifier les significations que ces milieux ont pour eux. Les futurs enseignants qui, pour la plupart, sont issus de la campagne, conservent une relation au milieu naturel même s'ils fréquentent moins ce milieu que le monde numérique. La nature leur procure calme, solitude, ressourcement, beauté, et distanciation saine des stimulations de la vie quotidienne et des technologies. La nature représente aussi un lieu pour l'activité physique. L'Internet, fréquenté deux heures et plus par jour, fascine par son utilité et sa rapidité. Il procure distraction, socialisation, appartenance à un groupe, information personnalisée, aide en matière d'organisation et contact avec un monde large. Plusieurs futurs enseignants sont critiques et prudents dans leur usage des TIC. Ils sont enfin peu engagés dans des causes environnementales.

  • Pause
  • Les modèles du choix tranchant et de l'enchaînement de rendez-vous pour interpréter la façon dont est conçue la prise de décision au sujet d'une controverse sociotechnique actuelle
    Audrey Groleau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Chantal POULIOT (Université Laval)

    Les modèles et notions issus de travaux rattachés au domaine des Science studies alimentent de plus en plus les recherches menées en didactique des sciences et en éducation relative à l'environnement, et cela, notamment parce qu'ils sont souvent utiles pour interpréter la façon dont des élèves, des enseignants et des futurs enseignants décrivent les sciences, les scientifiques et divers aspects de controverses sociotechniques actuelles. Dans cette communication, nous présentons d'abord les modèles du choix tranchant (une décision irréversible est prise à un moment précis par un seul groupe d'actrices et d'acteurs sociaux considéré comme légitime) et de l'enchaînement de rendez-vous (plusieurs décisions partielles et réversibles sont prises en collaboration par plusieurs groupes d'actrices et d'acteurs sociaux) proposés par Callon, Lascoumes et Barthe (2001). Nous les mobilisons ensuite pour éclairer la façon dont deux groupes de trois et quatre futures enseignantes du primaire conçoivent la prise de décision pendant une séance d'un jeu de société portant sur la controverse entourant le développement et la commercialisation des nanotechnologies. Nous illustrons, à l'aide d'extraits de la transcription des séances du jeu, que si les membres d'un groupe tiennent des propos qui s'apparentent au modèle du choix tranchant, les propos des membres de l'autre groupe s'approchent davantage du modèle de l'enchaînement de rendez-vous.

  • Discours des enseignants au secondaire sur l'étude de questions socialement vives en environnement et le recours aux liens interdisciplinaires
    Gabrielle Dionne (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Ghislain Samson (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    En science et technologie au secondaire, les six problématiques environnementales proposées par le Programme de formation de l'école québécoise en deuxième année du deuxième cycle sont identifiées comme des « enjeux sociaux dont les aspects scientifiques et technologiques se prêtent bien au développement des trois compétences disciplinaires et à l'appropriation des concepts » (MÉLS, 2007, p. 48). Considérant les aspects controversés en lien avec ces problématiques, à l'instar de Lacasse, Barma et Arseneau (2012), nous les considérons comme des questions socialement vives (QSV) (Albe et Simonneau, 2002; Legardez, 2006). D'emblée, il nous importait de décrire et comprendre comment les enseignants percevaient l'étude de questions socialement vives en environnement (QSVE) en classe. De façon plus spécifique, nous nous sommes intéressés au recours à la démarche de construction d'opinion et aux liens interdisciplinaires tissés dans ce contexte. Cette communication sera l'occasion de présenter nos résultats préliminaires qui mettent en lumière l'importance accordée à ces éléments en ST ainsi que les contraintes de leur mise en commun.


Communications orales

Propositions pour l'éducation relative à l'environnement en milieu africain

  • Changements climatiques dans la Copperbelt en R. D. du Congo : cognitions, changement de comportement et mécanismes d'adaptation des agriculteurs de la zone périurbaine de Kipushi
    Marcel MULANGWAWAMULANGWA (Université de Lubumbashi), Bitambile Balthazar Ngoy-Fiama (Institut supérieur pédagogique de Lubumbashi)

    Notre étude tente de mettre en relation le changement climatique, les cognitions, le changement de comportement ainsi que les mécanismes d'adaptation des agriculteurs de la zone péri-urbaine de Kipushi, dans la province cuprifère du Katanga en R.D. Congo. Elle veut répondre aux questions de recherche suivantes. Les agriculteurs sont-ils informés des changements climatiques et de leurs effets ? Le comportement non éco citoyen accentuant le rythme des changements climatiques constaté auprès des agriculteurs serait-il dû au manque de connaissances (manque d'informations) sur les effets néfastes des changements climatiques? Y aurait-t-il une différence de comportement entre les agriculteurs informés des pratiques non écocitoyennes des changements climatiques et ceux qui ne le sont pas dans leurs rapports avec l'écosystème ? Y aurait-il d'autres défis qui gouverneraient les comportements anti-environnementaux au-delà de l'information et des connaissances sur leurs conséquences ? Y aurait-il une différence de perception des risques futurs des changements climatiques entre ceux qui sont informés et ceux qui ne le sont pas? Les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux jouent-ils le rôle d'éducateur des citoyens à propos des changements climatiques? Ces préoccupations nous ont conduits à émettre certaines hypothèses que nous voulons vérifier dans notre recherche.

  • Dîner
  • Incitations comportementales et stratégie nationale d'éducation à l'environnement au Maroc : un diagnostic critique
    Fatima Arib (Université Cadi Ayyad), Carlo PREVIL (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Face aux défis environnementaux, les pouvoirs publics peuvent choisir de provoquer de différentes manières l'évolution des comportements et des attitudes des citoyens. À côté des mesures traditionnelles, dissuasives ou répressives, des pratiques innovantes et incitatives sont considérées, avec de plus en plus d'intérêt, dans la modélisation comportementale relative à l'environnement. Ces mesures seraient de nature à encourager sur le long terme l'adoption de nouvelles attitudes et à générer de nouveaux savoir-faire écologiques. Dans cette communication, nous voulons discuter des atouts et des limites de telles approches dans le contexte du Maroc, par l'analyse des effets des mesures gouvernementales inscrites dans la stratégie nationale de l'éducation à l'environnement (Maroc, 2008). En nous appuyant d'abord sur les outils de l'économie comportementale, nous voulons établir un diagnostic critique de cette stratégie. Par la suite, nous discuterons de l'importance d'une approche transversale, basée sur les fondements de l'éducation relative à l'environnement pour essayer de montrer pourquoi le Maroc devrait dépasser une approche instrumentale axée sur la promotion d'une « offre verte », pour initier une nouvelle politique s'appuyant sur le sens du lieu et ainsi redéfinir les contextes d'une nouvelle praxis environnementale.

  • Réflexion sur l'approche par problèmes en ERE à partir de l'analyse d'une démarche de résolution de problèmes environnementaux en République de Guinée
    Mamadou Bah (UGANC - Université Gamal Abdel Nasser de Conakry), Marc Boutet (UdeS - Université de Sherbrooke), Kadiatou Nour DIALLO (UdeS - Université de Sherbrooke), Amélie GADBOIS (UdeS - Université de Sherbrooke), Ghislain Samson (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Cette communication décrit l'impact de la mise en œuvre d'une démarche de résolution de problèmes environnementaux par trois groupes d'élèves de la République de Guinée. L'objectif poursuivi était de mieux comprendre les enjeux d'une telle démarche au regard d'un engagement citoyen des jeunes africains pour l'environnement et le développement durable. Une classe du primaire, une du secondaire et une autre de la formation professionnelle ont travaillé à poser et à formuler des solutions à la problématique de la qualité de l'eau dans la capitale Conakry. Plus spécifiquement, nous avons cherché à déterminer si leur participation à une démarche de résolution de problèmes permettait aux jeunes de mobiliser leurs connaissances, susciter leur intérêt pour la protection de l'environnement et le développement durable et développer leur désir de passer à l'action. Les données recueillies ont permis de constater l'intérêt des élèves pour ces questions, particulièrement lorsqu'elles sont appréhendées par observation directe sur le terrain ; leur désir de passer à l'action a été également manifeste. Les principales limites observées sont l'accessibilité restreinte à des ressources documentaires ainsi que le manque de formation des enseignants en éducation à l'environnement et au développement durable. D'un point de vue théorique, cette démarche de recherche nous permet de réfléchir aux enjeux épistémologiques et éthiques d'une approche par problèmes en ERE, particulièrement en contexte africain.

  • Enjeux sociopolitiques dans la dynamique de mise œuvre de l'apprentissage par problèmes tels que perçus par les étudiants du master en sciences de l'environnement
    Mamadou Bah (UGANC - Université Gamal Abdel Nasser de Conakry)

    Ce texte traite des enjeux socio-politiques tels que perçus par vingt et un (21) étudiants du programme de master en sciences de l'environnement du Centre d'étude et de recherche en environnement (CERE) de l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) dans le cadre d'un cours d'éducation relative à l'environnement (ERE). Échelonnée sur trois semaines (du 21 mars au 15 avril 2011), la mise en œuvre d'une nouvelle formule pédagogique, en l'occurrence l'apprentissage par problèmes (APP) visait le développement de compétences associées au champ de l'ERE chez ces étudiants. La démarche privilégiée est celle d'une étude de cas interprétative et critique. Deux principales stratégies de collecte de données ont été utilisées : l'observation participante et l'entrevue semi-dirigée. Pour situer ce travail en contexte d'APP, le cadre théorique s'articule autour de trois axes : l'APP réflexif, les théories sociocognitives de l'apprentissage contextualisé guidant les stratégies d'enseignement-apprentissage et les enjeux socio-politiques. Le déroulement du scénario pédagogique, les modes de collecte de données ainsi que les modalités d'analyse sont exposés dans les choix méthodologiques. Par la suite, les enjeux socio-politiques de la dynamique de mise en œuvre de l'APP sont présentés et discutés afin d'en dégager des avenues à explorer pour le développement de compétences associées au champ de l'ERE chez ces étudiants.

  • L'éducation à l'environnement dans le système éducatif comorien
    Mohamed Issa Iliassa (Ministère de l'éducation nationale), Farahane Soulé (Lycée public de Dimani (Comores))

    L'Union des Comores est un archipel francophone situé dans l'Océan Indien à l'entrée du canal du Mozambique au Nord-Ouest de Madagascar et face au Mozambique. Cet archipel arbore une faune et une flore riches et variées, et pourtant cette nature est l'une des plus vulnérables de l'Océan Indien. Il y a un besoin urgent d'agir pour la protection de ce patrimoine du pays. C'est ainsi qu'au début des années 2000, le Ministère de L'Éducation nationale a intégré l'environnement dans le système scolaire en tant que thème transversal, pour permettre aux élèves du pays de savoir agir pour la sauvegarde de cette richesse de l'archipel. Cependant, dix ans après cette introduction de l'éducation environnementale dans le système scolaire, force est de constater que le bilan est mitigé : la faune et la flore du pays ne sont toujours pas protégées. L'objectif de notre communication est de proposer une analyse de cette situation. Quelles sont les dispositions prises par les autorités pour soutenir cette éducation relative à l'environnement ? Quels sont les impacts de cette éducation dans la vie quotidienne de la population ? Comment ce programme éducatif est-il perçu dans l'opinion publique comorienne ? Cette recherche a été menée à partir d'enquêtes auprès de responsables des Commissariats à l'Éducation, d'enseignants en sciences environnementales, d'élèves, de parents et de journalistes.

  • Pause

Panel / Atelier

Perspective de recherche : ancrages dans les milieux d'intervention

Participant·e·s : Jean Etienne Bidou (IFREE - Institut de Formation et de recherche en éducation à l'environnement), Robert Litzler (AQPERE - Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement), Bruno Massé (RQGE - Réseau québécois des groupes écologistes), Jean Robitaille (CSQ - Centrale des syndicats du Québec)

Cocktail

Mot de clôture - Cocktail - Accueil du premier chercheur honorifique du Centr'ERE : Gaston Pineau - Annonce des récipiendaires des premières bourses d'étude du Centr'ERE - Lancement des Publications du Centr'ERE