533 - Regard sur les besoins des adolescentes et des adolescents en contexte de vulnérabilités et sur les pratiques d’intervention favorisant leur adaptation psychosociale
- Mercredi 7 mai 2025
Responsables
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Marie-Pierre Villeneuve
UdeS - Université de Sherbrooke
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Katherine Pascuzzo
UdeS - Université de Sherbrooke
Au Québec, en 2023-2024, 15 999 adolescentes et adolescents âgés entre 13 et 17 ans victimes de mauvais traitements ou présentant d’importants troubles de comportement ont été pris en charge par les Directions de la protection de la jeunesse (Gouvernement du Québec, 2024). Le nombre d’adolescentes et d’adolescents ayant reçu des services en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents s’élève, pour sa part, à 9 405, une augmentation de 15% par rapport à 2022-2023 (Gouvernement du Québec, 2024). Les conséquences des expériences de vie adverses vécues par ces jeunes sont amplement documentées dans la littérature scientifique, notamment les liens entre la maltraitance subie à l’enfance et les problèmes de comportement, les difficultés scolaires et professionnelles, les troubles de santé mentale et les difficultés relationnelles à l’adolescence et au début de l’âge adulte (Carr et al., 2020). Toutefois, plusieurs autres éléments sont à considérer pour comprendre la nature de ces liens, notamment la nature des expériences vécues, les expériences de placement, l’influence des pairs, le soutien social perçu, le style d’attachement, la sévérité des difficultés rapportées et la propension à la prise de risque (Malvaso et al., 2016; Su et al., 2022). Il reste donc encore fort à faire pour mieux comprendre les conséquences des expériences de vie adverses sur l’adaptation ultérieure des adolescentes et des adolescents qui y sont exposés. Ces connaissances sont nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de politiques sociales et de pratiques d’intervention axées sur la prévention des difficultés adaptatives et le développement de la résilience de ces jeunes, qui se retrouvent souvent dans un contexte de grande vulnérabilité. Ainsi, ce colloque vise à apporter un éclairage scientifique sur les besoins des adolescentes et d’adolescents vivant différentes difficultés d’adaptation, favoriser les échanges scientifiques autour des besoins communs et spécifiques de ces jeunes, mettre de l’avant les premiers résultats de recherches québécoises portant sur les pratiques d’intervention qui leur sont offertes, encourager le développement de nouvelles collaborations entre des chercheures et des chercheuses, intéresser les personnes étudiantes à la recherche scientifique sur les thématiques ciblées et intéresser les médias à faire état de ces résultats de recherche afin que les retombées de ce colloque puissent servir à informer les décideurs sur les besoins des adolescentes et des adolescents en contexte de vulnérabilité.
Appel à communications
92e Congrès de l’Acfas
Colloque #533 - Regard sur les besoins des adolescentes et des adolescents en contexte de vulnérabilités et sur les pratiques d’intervention favorisant leur adaptation psychosociale
Université Concordia – 7 mai 2024
Coresponsables du colloque :
Katherine Pascuzzo et Marie-Pierre Villeneuve, professeures au Département de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke, membres chercheures régulières de l’Équipe AJIR et du GRISE
Nous lançons un appel à communication afin de compléter la programmation de notre colloque portant sur les adolescentes et les adolescents en contexte de vulnérabilité et les interventions qui leur sont offertes. Les personnes intéressées sont invitées à soumettre leur proposition de communication orale à l’adresse AJIR@usherbrooke.ca au plus tard le 14 février 2025.
Exigences
Votre proposition doit être soumise en format Word. Prenez soin d’indiquer les noms et prénoms, statuts, affiliations et adresses courriel des auteures et auteurs. Les résumés des communications qui apparaîtront au programme final devront compter au maximum 1 500 caractères, espaces comprises et avoir un titre d'un maximum de 180 caractères, espaces comprises. Les critères d’évaluation suivants guideront la sélection des présentations : recherches portant sur les adolescentes et les adolescents en contexte de vulnérabilité ou sur l’intervention auprès de ceux-ci; diversité des problématiques couvertes; disponibilité des résultats de recherche.
Présentation du colloque
Au Québec, en 2023-2024, 15 999 adolescentes et adolescents âgés entre 13 et 17 ans victimes de mauvais traitements ou présentant d’importants troubles de comportement ont été pris en charge par les Directions de la protection de la jeunesse (Gouvernement du Québec, 2024). Le nombre d’adolescentes et d’adolescents ayant reçu des services en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents s’élève, pour sa part, à 9 405, une augmentation de 15% par rapport à 2022-2023 (Gouvernement du Québec, 2024). Les conséquences des expériences de vie adverses vécues par ces jeunes sont amplement documentées dans la littérature scientifique, notamment les liens entre la maltraitance subie à l’enfance et les problèmes de comportement, les difficultés scolaires et professionnelles, les troubles de santé mentale et les difficultés relationnelles à l’adolescence et au début de l’âge adulte (Carr et al., 2020). Toutefois, plusieurs autres éléments sont à considérer pour comprendre la nature de ces liens, notamment la nature des expériences vécues, l’influence des pairs, la sévérité des difficultés rapportées, les expériences de placement, le soutien social perçu, le style d’attachement et la propension à la prise de risque (Malvaso et al., 2016; Su et al., 2022). Il reste donc encore fort à faire pour mieux comprendre les conséquences des expériences de vie adverses sur l’adaptation ultérieure des adolescentes et des adolescents qui y sont exposés. Ces connaissances sont nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de politiques sociales et de pratiques d’intervention axées sur la prévention des difficultés adaptatives et le développement de la résilience de ces jeunes, qui se retrouvent souvent dans un contexte de grande vulnérabilité.
Les préoccupations entourant le bien-être et l’adaptation de ces jeunes sont telles que la Commission Laurent en a fait l’objet de plusieurs recommandations. De plus, la Directrice nationale de la protection de la jeunesse a lancé en septembre 2024 un chantier visant à réviser les services de réadaptation offerts aux jeunes en difficulté hébergés en centre jeunesse. Considérant les liens étroits entre les expériences de vie adverses et les problèmes comportementaux, affectifs et relationnels à l’adolescence, ce colloque propose de regrouper des chercheures et des chercheurs de divers horizons disciplinaires (psychologie, criminologie, travail social, psychoéducation) et à différents stades de leur carrière (étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs; stagiaires postdoctoraux; chercheures et chercheurs émergents et établis) pour créer un espace de partage de connaissances et de réflexion afin d’enrichir notre compréhension des besoins des adolescentes et des adolescents en contexte de vulnérabilité et des pratiques d’intervention qui leur sont destinées. Les connaissances partagées permettront de proposer des pistes concrètes pour orienter de futures études et soutenir le développement de politiques, de programmes et de pratiques centrés sur les besoins de ces jeunes afin de les accompagner dans l’élaboration et l’actualisation d’un projet de vie porteur de sens.
Format envisagé
Ce colloque d’une journée réunira un maximum de 12 personnes conférencières qui seront regroupées en fonction du sujet de leur présentation pour former 3 ou 4 panels d’experts (p. ex. conséquences de l’exposition à des événements traumatiques, délinquance juvénile, exploitation sexuelle, interventions de réadaptation). Chaque présentation sera d’une durée de 15 minutes et suivie d’une période de questions de 5 minutes, ainsi chaque panel durera entre 60 et 80 minutes. En avant-midi, le ou les panels seront suivis d’une période de discussion de 30 minutes, animée par les coresponsables du colloque, qui visera à identifier les besoins communs et spécifiques en lien avec diverses situations de vulnérabilité. En après-midi, le ou les panels porteront sur les pratiques d’intervention et seront suivis d’une seconde période de discussion de 30 minutes. Cette dernière portera sur l’adéquation entre ces pratiques et les besoins identifiés au terme des présentations en avant-midi.