Les dispositifs numériques de quantification de soi sont aujourd’hui promus par le gouvernement Français pour favoriser de concert prévention sanitaire et alimentation du Big data. Mais de quelle nature sont ces images grapho-numériques auxquelles le patient se confronte, seul, depuis l’écran de sa montre ou de son téléphone et surtout, que lui font-elles vraiment ? Comment ne pas craindre que la représentation quantifiée de son propre corps renforce à même la conscience de soi la pensée d’un corps objet et étouffe par-là les possibilités de subjectivation, de symbolisation, structurantes du vécu en première personne de la maladie ? Nous nous sommes entretenue avec des patients atteints de problèmes de santé chroniques et avons relevé des ambivalences très nettes quant à l’impact de ces représentations numériques inédites sur le vécu du corps et de la maladie.
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