Marie Friedel, Dave Holmes, Dan Lecocq, Semra Smajic, Thibault Dubois, Afi Agboli, Micha Massaad
Université du Luxembourg, Université d'Ottawa
5a. Résumé
L’Université du Luxembourg a reçu le mandat interministériel de développer des Bachelors de formations initiales et spécialisées en Sciences infirmières, autrefois enseignées au Lycée technique. Jusqu’alors, environ 60 % des enseignements infirmiers étaient réalisés par des médecins. À l’automne 2023, les premières infirmières ont été accueillies au sein de cette jeune université. C’est dans ce contexte qu’un questionnement a surgi autour des raisons d’un enseignement infirmier majoritairement dispensé par des non-infirmiers. Une analyse critique du contexte à l’aide des savoirs infirmiers de Chinn et Kramer a été menée. Les résultats préliminaires identifient des défis quant à la mobilisation des savoirs infirmiers et particulièrement la praxis et le savoir émancipateur dans l’enseignement et la pratique infirmière. Deux constats méritent d’être soulignés : l’approche biomédicale est omniprésente tant dans le milieu d’enseignement que clinique et cette approche a des conséquences sur la (non) reconnaissance de l’expertise de l’infirmière. Le modèle biomédical ancré dans le paradigme de la catégorisation doit être questionné à l’aide du savoir émancipateur. Des pistes de réflexion permettent de promouvoir un modèle collaboratif qui mise sur des relations égalitaires au sein de l’équipe interprofessionnelle en partenariat avec les patients. Finalement, une culture de l’utilisation des savoirs infirmiers devrait être renforcée dans la formation et la pratique infirmière.
Connexion requise
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté.