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91e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Élisabeth Bélanger
UQAM - Université du Québec à Montréal
Lorie-Marlène Brault Foisy, Steve Masson, Karène Brindle, Patrice Potvin, Emmanuel Ahr
UQAM
5a. Résumé

Plusieurs études récentes montrent que le contrôle inhibiteur, une fonction cognitive permettant de résister aux automatismes et aux stratégies intuitives (Houdé et Borst, 2015), joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des sciences en permettant de surmonter des conceptions intuitives persistantes qui sont non conformes aux savoirs scientifiques (Brault Foisy et al., 2021). Cependant, les facteurs pouvant influencer la mobilisation du contrôle inhibiteur lors de l’apprentissage de concepts scientifiques demeurent à ce jour très peu étudiés. L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre si le niveau de complexité des concepts scientifiques, ainsi que la charge cognitive qui en découle, influence la mobilisation du contrôle inhibiteur. Quatre tâches cognitives informatisées impliquant d’inhiber des conceptions intuitives variées, puis de mobiliser des concepts ayant des niveaux de complexité distincts ont été conçues selon un paradigme d’amorçage négatif (Borst et al., 2013), puis accomplies par 15 classes d’élèves du primaire et du secondaire. L’analyse des temps de réponse et de la performance révèle qu’un niveau de complexité élevé est associé à une mobilisation plus importante du contrôle inhibiteur, et ce, tant pour les élèves du primaire que du secondaire. Ces résultats confirment donc que le niveau de complexité des contenus à apprendre influence la mobilisation du contrôle inhibiteur. Les implications pour l’enseignement des sciences seront discutées.