5a. Résumé
L’intégrité universitaire repose sur des valeurs, dont l’honnêteté et la responsabilité (ICAI, 2021), qui guident les pratiques adoptées par les étudiant·es pour rédiger leurs travaux universitaires. Cependant, il arrive que ces dernières omettent de mentionner leurs sources en citant ou en paraphrasant (Childers et Bruton, 2016). Ce problème est exacerbé par la tendance des jeunes à « copier-coller » des informations provenant de l’Internet (Rinck et Mansour, 2014). Ces mauvaises pratiques constituent du « plagiat », c’est-à-dire l’appropriation des idées ou du travail d’un·e autre auteur·e sans reconnaître sa contribution originale (Simonnot, 2014).
Dans le cadre d’un partenariat international sur la prévention du plagiat qui implique plus de 30 universités au Canada, aux États-Unis et en Europe, nous avons fait transmis un questionnaire à 978 professeur·es et 3 697 étudiant·s au baccalauréat. Parmi les questions posées, l’une d’entre elles visait à déterminer ce qui incite les étudiant·es à plagier dans leurs travaux. À ce sujet, plus d’une vingtaine d’incitatifs étaient proposés, en plus d’offrir la possibilité d’en ajouter. Les résultats démontrent que le manque d’organisation a une incidence prioritaire chez les étudiant·es, alors que pour les professeur·es ce serait la paresse qui pousserait les étudiant·es à plagier. Il existe aussi certaines différences régionales ayant motivé des suggestions d’explorations subséquentes dans un contexte d’études supérieures.