5a. Résumé
Le Maroc compte 32 médinas, chacune reflétant un riche héritage architectural, culturel et historique, façonné par les multiples civilisations qui ont traversé ses terres. Les Phéniciens ont peut-être introduit le concept de patio, tandis que les Romains ont laissé derrière eux des systèmes avancés d'ingénierie et d'approvisionnement en eau, comme à Volubilis, potentiel modèle pour les médinas. L'influence arabe a été cruciale dans le développement des médinas marocaines, apportant avec eux l'islam, l'architecture islamique, ainsi qu'une gestion sophistiquée de l'eau, avec hammams, fontaines et « Sekaya », contribuant à l'hygiène et à la santé physique et mentale des habitants. Sous le protectorat français, une nouvelle ville européenne a été érigée, séparée des médinas. Cette séparation a certes préservé le patrimoine architectural, mais a également conduit à leur déclin sombrant dans l’insalubrité, à cause du surpeuplement et exode rural. Après l'indépendance en 1956, les médinas ont dû faire face à de nouveaux défis, tels que la préservation du patrimoine, le développement urbain durable et l'adaptation aux besoins modernes des habitants, incluant les enjeux de santé publique. Les médinas marocaines doivent aujourd'hui trouver un équilibre entre préservation culturelle et progrès urbain, tout en assurant le bien-être de leurs résidents dans un contexte en évolution constante.