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91e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
M'boh Delphin Herbert N'gou
Centre de Recherche de L'Institut de Démographie de Paris (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne )
5a. Résumé

L'étude examinant la relation entre le statut VIH et la fécondité des femmes migrantes subsahariennes en France a analysé des données de l'enquête Parcours ANRS, portant sur un échantillon de 954 femmes en âge de procréer (de 15 à 49 ans). L'analyse a utilisé un modèle de régression de Poisson pour estimer les coefficients associés à divers facteurs démographiques, socioéconomiques et de santé. Les résultats ont révélé plusieurs constatations importantes. Tout d'abord, les femmes migrantes de moins de 30 ans présentaient des taux de fécondité significativement plus bas que celles âgées de 30 à 34 ans. De manière générale, à mesure que l'âge augmentait, le taux de fécondité diminuait de manière significative. De plus, les femmes migrantes séronégatives au VIH affichaient un taux de fécondité significativement plus élevé que la catégorie de référence (30-34 ans). La période d'arrivée en France s'est également révélée associée de manière significative à la fécondité des femmes migrantes. Celles arrivées avant 1996 avaient des taux de fécondité significativement plus bas que celles arrivées entre 2005 et 2013. En outre, l'étude a montré que les femmes migrantes déclarant un avortement avaient un taux de fécondité significativement plus bas que celles n'ayant pas déclaré d'avortement. Ces résultats soulignent l'importance du statut VIH, de l'âge, de la période d'arrivée et de l'expérience de l'avortement en tant que déterminants de la fécondité chez les femmes migrantes subsahariennes.