L’adolescence est une période cruciale pour la socialisation des jeunes. Ces derniers présentent cependant une sensibilité accrue aux signaux contrôlants, ce qui peut rendre l’encadrement parental difficile. La rétroaction orientée vers le changement (ROC), étudiée dans la relation entraîneur-athlète, offre néanmoins une piste prometteuse à cet égard en ayant montré des effets positifs sur l’estime de soi, les émotions négatives et la satisfaction des besoins psychologiques. Or, les effets pourraient ne pas avoir les bienfaits escomptés dans la relation parent-adolescent compte tenu de leurs différences fondamentales (p. ex. : nature et permanence de la relation). La présente étude vise donc à évaluer les liens entre la quantité et la qualité de la ROC, en contrôlant pour la qualité et la quantité de rétroactions positives (c.-à-d. des compliments), et la santé psychologique des adolescent·es. 197 jeunes âgés de 12 à 16 ans ont rempli des questionnaires portant sur les pratiques de leur mère et leur santé psychologique à deux reprises. Des régressions hiérarchiques indiquent que la qualité de la ROC est liée à une meilleure estime de soi et à moins de troubles internalisés et externalisés, et ce, au-delà de sa quantité et des métriques de la rétroaction positive. La qualité de la ROC pourrait ainsi être déterminante pour la santé psychologique des adolescentes et adolescents en plus d’être une façon pour les parents d’encadrer leur jeune tout en soutenant leur autonomie.
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