Cette étude a pour objectif de brosser un portrait plus précis de la manière dont les médias couvrent l’obtention de responsabilités politiques par des individus qui présentent des caractéristiques que l’on pourrait qualifier « d’atypiques » en raison de leur sous-représentation dans la sphère politique. Elle s’intéresse plus précisément à l’accueil que réserve la presse écrite aux personnes qui ont un accent qui déroge de la norme établie et repose sur une étude de cas, à savoir la nomination de Jean Castex à la tête du gouvernement français en juillet 2020. Les résultats de l’analyse de contenu menée par les auteurs mettent en exergue le fait que même si l’accent n’a aucun lien avec la capacité d’une personne à exercer la fonction de premier ministre, les journalistes y accordent de l’importance : l’accent de Jean Castex est mentionné dans plus de 200 articles parus entre le 3 et le 31 juillet 2020. Ils montrent en outre que l’accent n’est pas toujours présenté de manière neutre et que les qualificatifs négatifs sont plutôt fréquents. Enfin, les résultats de l’étude révèlent que l’accent est fréquemment utilisé par les journalistes et les personnes dont les propos sont rapportés pour créer un récit autour de l’individu qui vient d’être élu ou nommé. Par exemple, la manière dont s’exprime Jean Castex est souvent associée à une plus grande proximité entre le gouvernement et les régions autres que l’Île-de-France.
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