Investigation entomologique dans des élevages bovins d’Abidjan à la suite du premier cas humain de fièvre hémorragique due au virus Crimée-Congo en Côte d’Ivoire
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une anthropozoonose, transmise à l’homme par un virus, soit par piqûres de tiques, soit par contact avec le sang ou les tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage. À la suite d'un premier cas humain de la FHCC en Côte d’Ivoire, une mission d’investigation a été menée dans 3 fermes d’élevages bovins d’Akekoi (Abidjan). Des prélèvements de tiques et de sang ont été effectués sur 167 bovins. Les tiques prélevées ont été conservées vivantes jusqu’à l’identification au laboratoire de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Dans les sérums de bovins et les lots de tiques broyées, la recherche du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (VFHCC) s’est faite par la technique de RT-PCR. Un total de 1 183 tiques (1 117 adultes et 66 nymphes) avec trois espèces ont été identifiées. Ce sont : 64,37 % de Rhiphicephalus (Boophilus) microplus, de 34,82 % d’Amblyomma variegatum et de 0,81 % de Rhiphicephalus (Boophilus) annulatus. Quatre lots mono spécifiques de tiques ont été testés positifs au VFHCC. Ce sont deux lots d’A. variegatum, un lot de nymphe Amblyomma et un lot de R. (B.) microplus. Le VFHCC a été détecté dans le sérum de 6 bovins. Cette investigation a confirmé la circulation de ce virus dans nos élevages. Les études entomologiques et séroépidémiologiques chez le bétail sont importantes, car elles peuvent déterminer la prévalence de la circulation du VFHCC dans une région et aider à définir les zones à risque potentiel.
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