L'agroalimentaire est l'un des plus gros employeurs au Canada (2,1 millions d'emplois (Ag Can, 2020)), mais est dominé par les hommes et n'a pas été une source de mobilité ascendante pour les femmes. Kirvkovich et Nadeau (2017) ont constaté que les femmes étaient bien représentées dans les postes de premier échelon dans l'industrie (49 % des emplois), mais beaucoup moins dans les autres échelons (26 % de vice-présidences (VP)). Notre étude repose sur des entrevues en profondeur avec 30 femmes dans le milieu alimentaire réalisées entre juillet et décembre 2022 et est importante pour plusieurs raisons. 1) Les femmes dans l'agroalimentaire font face à de nombreux défis auxquels les hommes ne sont pas confrontés (sexisme, stéréotypes, travail invisible (Fletcher et al., 2020)), mais leurs luttes et expériences vécues n'ont pas été bien documentées. 2) Le secteur agroalimentaire continue d'être confronté aux défis posés par les pénuries de main-d'œuvre, mais aussi par le transfert générationnel des connaissances, créant ainsi une opportunité pour les femmes de gagner en traction à condition que nous comprenions les obstacles à leur avancement. Enfin, les impacts de la pandémie et de la transformation technologique dans tous les sous-secteurs agroalimentaires annoncent de nombreux défis pour l'avenir du travail dans ces domaines (Christiaensen, Rutledge et Taylor, 2021). Si les femmes doivent être mieux représentées, les trajectoires de carrière des femmes par rapport à ces défis doivent être mieux comprises.
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